CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2051 

 

 

n°2051
 
" Mélodie en sous-sol "

 

 

(1963)-(Fr,It)-(1h57)  -       Policier   

 

Réal. :     Henri Verneuil   

 

 

Acteurs:  J.Gabin, A.Delon, V.Romance ...

 

Synopsis

 

 

Charles, la soixantaine, vient de passer cinq ans derrière les barreaux. A sa sortie, il retrouve difficilement son pavillon à Sarcelles. En son absence, la ville a complètement changé : des tours de construction moderne ont poussé comme des champignons. Ginette propose à Charles de reprendre un commerce dans le Sud mais il n'a qu'une idée en tête : cambrioler le coffre-fort du casino Palm Beach, à Cannes. Pour préparer ce grand coup, Charles s'associe à un ancien codétenu, Francis, un jeune délinquant, ainsi qu'à Louis, un mécanicien qui doit leur servir de chauffeur. Le tandem Jean Gabin-Alain Delon fonctionne à merveille dans ce remarquable film de casse, servi par une mise en scène soignée et des dialogues savoureux.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Classique absolu du polar à la française, avec un scénario en béton armè d'Albert Simonin, des dialogues percutants signès Michel Audiard, de solides seconds rôles (Maurice Biraud, Viviane Romance, Henri Virlojeux...) et une mise en scène au cordeau d'Henri Verneuil! De Sarcelles au soleil de Cannes, en passant par le décor principal du superbe casino du Palm Beach, le film comporte de grands moments avec son lot de rebondissements, dont la séquence finale, mythique et véritable point d'orgue du film! il faut aussi noter le soin apporté au braquage, magnifiquement préparé par Gabin et exécute de main de maître par Delon, le tout filmé en temps rèel et quasiment sans parole, dans un noir et blanc souvent splendide! Un joyau de densité dramatique avec une inoubliable interprétation, magnifié par une caméra virtuose et par une musique magnifique de Michel Magne! Toute une époque...

Un très bon film, maîtrisé de part en part. Henri Verneuil a eu l'intelligence de réunir deux des plus grands monstres du cinéma français : d'un côté l'immense Jean Gabin, acteur d'expérience à la corpulence imposant le respect ; de l'autre Alain Delon, jeune premier au regard magnétique et quelque peu farouche... Mélodie en Sous-sol fait partie de ces films que le temps ne détruit pas, malgré son scénario daté et son esthétique se rapprochant plus du cinéma classique que de la Nouvelle Vague ( nous sommes en 1963 et Godard, Truffaut, Resnais et les autres sont déjà passés par là...). Si le film de Verneuil vieillit si bien, c'est parce qu'il est plein d'audaces : le cinéaste n'a pas peur de jouer sur la pénombre ou de réaliser de longues séquences non dialoguées... A ce propos, nous pouvons saluer le travail du sympathique Michel Audiard qui nous livre ici des répliques truculentes non dénuées d'humour. Bref, un polar brillant et palpitant qui n'a pas volé son statut de film culte. Un classique à voir impérativement.

Du polar solide comme savait le faire le cinéma français a une certaine époque, un beau duo entre le jeune Delon et l'ancien Gabin. Tout ceci est bien mené et mise à part une ou deux longueurs inutiles la mise en scène de Verneuil s'avère toujours efficace et la dernière demi-heure relève un vrai suspense notamment la séquence de la piscine.

Film de casse élégant et brillamment réalisé un peu comme le sera "le cercle rouge" de Melville. Verneuil réalise à merveille un film de truands sans utiliser les codes des polars habituels, donnant deux rôles magnifiques à Alain Delon et Jean Gabin. Le scénario reste dans la trame du film de gangster mais la mise en scène quasi orchestrale avec un final fabuleux propulse ce petit bijou au sommet des films noirs.

Dernier film du deal concernant Gabin, Verneuil et Audiard, ce polar sur fond de braquage nous offre l'occasion d'associer le mythique pacha du cinéma français populaire à l'étoile montante A. Delon, pour un résultat parfois explosif, avec les dialogues ciselés par Audiard, même s'il a essentiellement repris le texte original. Verneuil habille cela avec son efficacité coutumière, sans jamais être génial, mais toujours juste et sobre, tout en étant lisible dans l'action, et sachant changer de ton avec fluidité. Dialogues savoureux, péripéties haletantes, acteurs au cordeau (génial M. Biraud), efficacité visuelle, rythme soutenu, il n'y a guère que la petite histoire d'amour entre Delon et la danseuse de cabaret que j'ai trouvé superflue et pas forcément bien exploitée, mais pour le reste, c'est du petit lait, du cinoche populaire d'antan qui manque beaucoup de nos jours.

 

Une sorte d'Ocean's eleven à la française, avec un beau final qui rappelle celui de L'ultime razzia de Kubrick. Du cinéma solide, bien charpenté, rehaussé par la langue verte de Simonin et Audiard. La première rencontre de Gabin et Delon tient ses promesses. Reste que Verneuil n'est pas Melville et que le film ne s'élève pas au-dessus du seuil du bon divertissement. Ce qui n'est déjà pas si mal.

Si le film reste agréable à suivre dans son déroulement, le spectateur reste indifférent, jamais tenu vraiment en haleine ; le jeu de Gabin (qui, en fait, ne jouait plus que Gabin à cette époque) est pauvre et stéréotypé ; quant au fameux dialogue d'Audiard, remettons les pendules à l'heure : quelques bons mots d'auteur perdus au milieu d'un océan de banalités, entendus dans maints films, sur la vie en prison, le gros coup, les femmes. Remarquons enfin que ce film, dont les ambitions étaient purement commerciales, est totalement déconnecté de la réalité de la France de 1962 (De Gaulle au pouvoir, fin de la guerre d'Algérie et arrivée massive de rapatriés, bouleversements dans le monde de la chanson et l'industrie du disque, explosion de la télévision sur l'ensemble du territoire, etc). Alors, MELODIE EN SOUS-SOL, ni grand film sni navet : une production commerciale sans véritable relief mais le plaisir d'un film policier comme on n'arrive même plus à en produire aujourd'hui. 

Quelques dialogues savoureux d'Audiard. Une présence à l'écran modérée pour Jean Gabin qui partage pour la première fois l'affiche avec Alain Delon. Un rythme lent, beaucoup de description dans la façon dont le casse va se faire, c'est trop long aujourd'hui et on a le temps de se tourner les pouces malgré les dialogues placés d'Audiard... On attend 1h30 que ça démarre et on aimerait se passer des nombreuses banalités que nous inflige le film. Grandiose dernières minutes qui font de ce film un grand classique. Mais c'est un peu léger sur 2 heures de film !

 

Pour moi le cruel défaut de ce film c'est son rythme, je dois bien avouer que j'ai dû m'accrocher pour ne pas m'endormir à certains moments. Le duo star formé par l'expérimenté Gabin et le jeune et charismatique Alain Delon est le gros point fort de Mélodie en sous-sol, les seconds rôles sont remplis de tètes connues de l'époque dont bien sûr Maurice Biraud, bref un excellent casting. Quant aux dialogues de Michel Audiard que j'adore en général, ici ils ne m'ont pas convaincu, exceptés quelques-uns. Malgré quelques bonnes scènes dont évidemment celle de fin, je suis très déçu, j'attendais beaucoup plus de ce policier français.

Film de deux monstres. Il aurait pu donner des étincelles. Mais gabin est fatigué, sans vie. Les dialogues d'Audiard sont plats, rarement pétillants. Le scénario pas spécialement intéressant. Le tout est long, long. Aucune force vitale. C'est plutôt bien râté

 

 

 

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