CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2050 

 

 

n°2050
 
" Swallow "

 

 

(2020)-(Am,Fr)-(1h34)  -      Drame, Thriller  

 

Réal. :     Carlo Mirabella Davis   

 

 

Acteurs:  H.Bennett, A.Stowell, D.O'Hare ...

 

Synopsis

 

 

Hunter semble mener une vie parfaite aux côtés de Richie, son mari qui vient de reprendre la direction de l’entreprise familiale. Mais dès lors qu’elle tombe enceinte, elle développe un trouble compulsif du comportement alimentaire, le Pica, caractérisé par l’ingestion d’objets divers. Son époux et sa belle-famille décident alors de contrôler ses moindres faits et gestes pour éviter le pire : qu’elle ne porte atteinte à la lignée des Conrad… Mais cette étrange et incontrôlable obsession ne cacherait-elle pas un secret plus terrible encore ?

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs     La Croix   

 

D’une impressionnante maîtrise formelle, d’une élégance visuelle aux couleurs toniques, Swallow met en scène subtilement un cauchemar limpide, rehaussé par la performance remarquable d’Haley Bennett.

Avec sa mise en scène au cordeau et son scénario surprenant, "Swallow" s'impose comme une expérience pour le moins atypique.

Avec Swallow, Carlo Mirabella-Davis brosse le portrait envoûtant d’une femme sur le chemin d’une rébellion secrète.

Un film sidérant sur la détresse d’une femme traumatisée.

Pour son premier long-métrage, Carlo Mirabella-Davis se frotte à la satire sociale en épinglant le patriarcat occidental, qu’il brocarde avec un humour certes pinçant, mais non dépourvu d’humanité.

"Swallow" impressionne d'abord par son ambiance étrange, une poignée de scènes déstabilisantes, et une Haley Bennett fantastique. Mais si le portrait de femme est fin et maîtrisé, il pousse le film dans une direction inattendue, plus terre-à-terre, et loin des beaux troubles du début.

Le rythme volontairement lent de cette partie explicative donne certes plus que des indices sur les origines mêmes du mal, mais développe un schéma narratif quelque peu répétitif qui dilue la tension latente.

Les références se bousculent (d'Alfred Hitchcock à David Cronenberg en passant par John Cassavetes et Chantal Akerman) et même si l'intrigue s'avère prévisible, elle n'en demeure pas moins captivante par le malaise profond qu’elle installe.

Le début de Swallow laisse présager un film un peu fou. Mais plutôt que de plonger dans une folie anarchique et sauvage, le réalisateur résout tout par un trauma qui affadit le film sous des explications psychologiques rassurantes.

Pour ce premier long-métrage, Carlo Mirabella-Davis semble vouloir appliquer un peu trop consciencieusement la leçon apprise chez Bergman et Hitchcock dans une mise en scène souvent démonstrative.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Rien n’est laissé au hasard dans ce film; Un premier rôle féminin puissant, défendu à la perfection par Haley Bennet (dans le rôle d’Hunter). Une bande son incroyable, apportant émotions et profondeur au film. Et comme exprimé plus haut, une photographie incroyable. Nous sommes transportés au début du film dans un style 1950. Puis au fur et à mesure qu’Hunter retrouve ses libertés, jusque-là prises au piège par un patriarcat pesant, l’univers et les couleurs deviennent de plus en plus contemporaines. Sans oublier des plans fixes, bruts d’image, autour desquels se créent une jolie poésie. Swallow raisonne comme un chemin vers plusieurs types d’émancipation: l’héritage familiale, le patriarcat, les troubles obsessionnels compulsifs, et autres formes d’addictions.

En femme aliénée au foyer, Hunter, le personnage principal de Swallow, est la digne héritière des héroïnes de Sirk ou de Hitchckock, cadenassées dans un monde patriarcal et considérées comme de jolis bibelots, utiles s'ils restent à leur place et assurent une descendance. Le premier long-métrage de Carlo Mirabella-Davis, très stylisé jusque dans ses codes-couleurs, montre la perfection du rêve américain avec une ironie sardonique qui se transmet au spectateur par la pathologie de Hunter, prête à tout avaler pour ne pas sombrer dans la dépression et la perte d'identité. Plus avant dans le film, une piste psychanalytique désamorce quelque peu le trouble et rompt aussi le "charme" mais le récit s'en retrouve relancé pour évoluer vers un cheminement inattendu et libérateur. Le plus impressionnant dans Swallow est sa maîtrise formelle et la façon subtile de montrer l'évolution psychologique de cette "ménagère désespérée". Le film est dérangeant et volontairement répétitif avec une manière d'annoncer les scènes les plus difficiles à digérer qui est proche de celle des longs-métrages d'horreur. Le film doit aussi énormément à Haley Bennett, entre Mia Farrow et Alba Rohrwacher, en femme fractale, blonde comme un fantasme de macho américain, qui révèle un talent et un tempérament qu'aucun metteur en scène n'avait à ce point su mettre en valeur jusqu'alors.

Né à New-York, Carlo Mirabella-Davis a passé sa jeunesse à East Meredith, dans l’upstate New-York. Une jeunesse au cours de laquelle Carlo a très tôt demandé à ses parents la permission de passer du temps à « imaginer », rituel qui a débouché sur le goût de raconter des histoires. Alors qu’il avait 14 ans, Carlo a fait l’acquisition d’une caméra Super 8 avec sa sœur et un ami d’enfance. De la réalisation de petits films dont les acteurs étaient des voisins ou des membres de sa famille à un premier long métrage obtenant le Prix Spécial du 45ème anniversaire du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2019 et très bien accueilli dans de nombreux autres festivals, le pas est très grand. Carlo Mirabella-Davis l’a franchi avec succès, en passant par la réalisation de quelques court-métrages.

J'ai adoré ce film !! L'actrice Haley Bennett y est sublime et est encore plus sublimée par la caméra, avec ces nombreux gros plan visage, mettant en avant ce visage qui semble si angélique, pure et pleine d'innocence alors qu'il cache en réalité un mal-être profond et auto-destructeur. L'actrice est vraiment bluffante tout au long du film, et son jeu par le regard est assez fascinant et vraiment bien joué.

Scénario original, jamais vu, touchant. Mise en scène hors du commun, belles couleurs, plans et cadrages très bien réalisés, le sujet est très bien amené. L'actrice est formidable aussi. Usage du silence réussi, beau film sur cette femme mal a l'aise dans cette famille bourgeoise et gênée par son origine (naissance due à un viol) qui va se rendre compte de qui elle est vraiment.
Magnifique film Bravo.

La maladie de Pica ( du latin pica qui veut dire pie) car l'oiseau mange des objets divers.
Et c'est ce dont souffre le personnage principal, enfermée dans une prison dorée, dévalorisée, réduite à l'état de pondeuse. Ce mal-être lié à une traumatisme très ancien en fait un danger pour elle-même, dans une belle famille richissime qui ne voit en elle que l'héritier à venir. Anxiogène, troublant, le film réussit à ne pas tomber dans le gore et offre grâce à l'interprétation intérieure de l'actrice un portrait fort d'une femme blessée. Le sujet aurait pu séduire David Cronenberg ...

 

Ce film est fort dans ce qu'il évoque et original pour le thème qu'il aborde. C'est également un film très stylé avec une mise en scène soignée. Le plus est la performance de Haley Bennett qui est fascinante dans ce rôle. Elle a une vraie présence à l'écran alors qu'elle incarne une femme effacée. J'ai trouvé ça fort. J'ai apprécié "Swallow", mais le film se termine quand il devient vraiment intéressant. Je suis resté sur ma faim concernant le propos du film.

Un thriller psychologique bien mené. bien joué et bien filmé. malheureusement le départ (quand même 3/4h du film) est poussif et les scènes où l'actrice avale tout et n'importe quoi est long répétitif et dérangeant. heureusement que l'autre moitié du film donne toute la force à ce long métrage et nous tient en haleine pour connaître les intentions de chaque interprète.

Un trouble du comportement alimentaire peu connu mais mis en avant dans ce film, celui d'ingérer des substances non comestibles (pile, terre, papier...) et qui bien sûr, peut devenir mortel pour le malade. C'est le cas d'Hunter, jeune femme qui semble atteinte par cette maladie depuis qu'elle est enceinte, révélateur de traumatismes passés. L'héroïne est convaincante et nous entraîne dans sa vie qui ne semble pas aussi parfaite qu'elle en a l'air. Intriguant.

 

Un produit de l'industrie cinématographique américaine. L'idée centrale est peu crédible, elle est traitée sans subtilité et sans imagination, les personnages sont assez binaires. C'est finalement un téléfilm assez moyen.

Dans ce qui aurait pu être une exploration très intéressante de Pica le trouble psychologique. Les auteurs ont choisi de s'attaquer à une causalité arbitraire plus grande et cela n'a tout simplement pas fonctionné. Les performances étaient excellentes le style visuel et le rythme ne sont pas non plus le problème. Malheureusement les personnages sont des caricatures unidimensionnelles qui ne sont pas suffisamment explorées pour justifier leurs actions ou celles du personnage principal. En fin de compte la curiosité du thème principal est minimisée pour se concentrer sur un message moral apparent. C'est bien quand les films ont un message mais quand ils font semblant cela mine l'expérience dans son ensemble. Dans Swallow il semble qu'ils n'avaient aucune idée de ce qu'ils essayaient de communiquer et cela vous donne le sentiment d'être très trompé. Plus que s'ils avaient simplement présenté une série stylisée d'événements sans lien entre eux comme ils ont fait...

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA