CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2036 

 

 

n°2036
 
" Retour à Ithaque "

 

 

(2014)-(Fr)-(1h35)  -      Comédie dramatique   

 

Réal. :     Laurent  Cantet    

 

 

Acteurs:  I.Santos, J.Perugorria, F.Hechavaria ...

 

Synopsis

 

 

Une terrasse qui domine la Havane, le soleil se couche. Cinq amis sont réunis pour fêter le retour d'Amadeo après 16 ans d'exil. Du crépuscule à l’aube, ils évoquent leur jeunesse, la bande qu'ils formaient alors la foi dans l'avenir qui les animait … mais aussi leur désillusion d’aujourd’hui.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles       Le Point       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle      Ouest France     Le Nouvel Obs      La Croix 

 

C'est une biopsie comparable de la société cubaine que procède Laurent Cantet dans son magistral "Retour à Ithaque".

Mêlant habilement les mises au point intimes aux explications historiques, le réalisateur (...) donne corps et âme à des protagonistes pour lesquels le spectateur ressent une empathie immédiate.

Ce film grave et drôle, magnifique et amer, offre un moment de cinéma intelligent, émouvant, époustouflant dans sa progressive montée en puissance et universel dans son propos.

"Retour à Ithaque" est un film qui va droit au coeur. un film humaniste, merveilleusement interprété par des acteurs - tous cubains - qui parviennent à donner l'illusion que ces histoires sont les leurs.

Laurent Cantet a travaillé avec Leonardo Padura, figure de la littérature cubaine, sur cette œuvre aussi noble et ambitieuse dans son propos qu'austère dans sa forme. Mais ce qui est dit dans ce film est souvent implacable et poignant.

De petites touches complètent et rehaussent un film à l’arrivée mi-figue mi-raisin, avec ce sentiment qu’inspire globalement la filmographie du réalisateur, entre pesanteur des intentions sociologiques et vraie prise en charge cinématographique de l’humain.

Laurent Cantet englue une intéressante radiographie de la société cubaine dans une construction scénaristique trop conventionnelle.

Après les réussites que furent "Entre les murs" et "Foxfire", ce septième long métrage du cinéaste s’inscrit dans ses préoccupations sociétales, mais sur un mode mineur.

Ce huis clos en plein air cherche de manière très solennelle à montrer l’inconscient à ciel ouvert de la société cubaine, mais comme on le ferait à l’intention d’un touriste fraîchement débarqué.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Laurent Cantet n’a pas choisi le chemin le plus simple pour se rendre à La Havane et tenter de dresser un panorama politique et social d’un pays qui s’ouvre un peu plus chaque jour au monde nouveau. Il choisit les mots de l’écrivain du pays Leonardo Padura avec qui il signe le scénario pour mettre en scène cinq vieux copains de toujours qui à l’occasion du retour de l’un d’entre eux d’Espagne se réunissent autour d’une bonne table et de bonnes bouteilles. Ce sont leurs conversations que le réalisateur enregistre avec une clairvoyance parfaite pour ne jamais lasser le spectateur qui va de l’un à l’autre en découvrant ce que fut le pays et les perspectives qui se dressent aujourd’hui devant lui. 

Ce nouveau film de Laurent Cantet, sorti dans l'anonymat le plus total, risque du coup de rester peu de temps à l'affiche et d'attirer peu de monde. C'est bien dommage car voilà un très beau film. Après son dernier opus tout en anglais, le réalisateur de Entre les murs, revient à l'espagnol et à Cuba avec son co-scénariste de sa section de 7 jours à la Havane. Il dresse un état des lieux du pays, passé et actuel, où il n'épargne personne. Bizarrement, il a eu toutes les autorisations pour tourner son film sur place. Outre le portrait politique et économique de l'île, on est là devant l’histoire très émouvante, passée et présente, d'un groupe d'amis aux destinées très différentes. Après quelques minutes de mise en place où l'on apprend à connaître les personnages, on s'attache très vite à eux pour les suivre avec intérêt. 

Laurent Cantet a écrit le scénario avec le célèbre écrivain cubain Leonardo Padura. Unité de lieu : une terrasse de La Havane. Avec un côté mer et un côté cour. Partir ou rester ? Unité de temps : une soirée et une nuit. Unité d'action : une longue conversation entre 5 amis, l'un d'entre eux de retour après 16 ans passés en Espagne. Pas de voitures américaines, pas de slogans sur les murs, pas de carte postale ... Retour à Ithaque n'est pas un film touristique mais une discussion à bâtons rompus d'un quintet qui a crû en des lendemains meilleurs et qui survit tant bien que mal. Les années ont filé, les illusions aussi. Le film s'impose par son texte, le huis-clos théâtral n'est en aucun moment une gêne. C'est passionnant et prenant, émouvant même, avec ses révélations finales. L'authenticité est d'autant plus grande que les acteurs cubains transpirent la sincérité. Grand film.

 

Le film aborde la vie d'intellectuels aujourd'hui à Cuba, il est en cela très intéressant, sans jamais parler directement politique le système cubain est au centre des conversations. De la difficulté de création pour les cubains, dans leur pays ou en exil. spoiler: 
, Malgré tout le film n'échappe pas à la monotonie. Les discussions interminables toujours au même endroit font plutôt penser à du théâtre filmé et j'avoue que je me suis un peu ennuyée.

 

Je trouve ce genre de film très excluant, on écoute parler des gens que l'on ne connaît pas parler de choses qui ne nous intéresse pas toujours du moins, je parle pour moi, le sujet ne m'a pas intéressé. Le film est fait de dialogues incessants sur Cuba, sur la vie durant le régime Castro et les conséquences sur leurs vies. On assiste à une sorte de pièce de théâtre filmé donc il faut aimer l'exercice sous peine de s'ennuyer assez rapidement. C'est un instant de vie assez ennuyeux qui commence et se termine dans l'indifférence totale malgré de bons acteurs.

Logorrhée pesante et lourdingue le plus souvent, avec quelques trop rares moments de grâce. Le scenario apparaît un peu léger avec un très mince fil dramatique qui ne suffit pas à nous sortir de l'ennui et de la somnolence. Le genre théâtre filmé nécessite un peu plus de rythme et de dynamisme de la caméra pour ne pas ressembler à une pale captation de scénographie de patronage. Aller tourner à Cuba et ne montrer que tristesse et nostalgie, sans la musique, la joie de vivre et la vivacité de ce peuple qui reste fort et gai dans le malheur d'une dictature sordide, frise le contresens!

Un film sur l'entre-soi. D'un ennui mortel. Comme une fête où tout le monde se connaît et où personne ne vous parle. C'est d'un ennui terrible. Il fait dire aussi que parler de la politique a Cuba.... il faut en vouloir........

Le titre qui fait référence à Ulysse et le fait que ce soit Laurent Cantet m'avais donné envie de voir ce film. Mais dès le premier quart d'heure du film, on comprend qu'on va avoir droit à un long somnifère. Le film n'est qu'une longue conversation de 1 heure 30, en plus avec une mise en scène le moins travaillé possible. Voilà tout ce que je peux détester dans le cinéma français. Aucun dynamisme, aucun travail de réalisation. Et en plus les dialogues sont nuls. En effet, entendre des "vieux", parlé pendant 10 plombes ça ne me passionne pas. Oui j'utilise le mot de vieux, pas dans son sens d’âge avancé, mais bien dans son sens péjoratif qui sous entend qu'on s'ennuie.

Quand j'ai vu qu'un film qui se passait à Cuba sortait, je m'attendais à un peu d'énergie et de couleur. et bien pas dans ce film! certes, les interprètes sont excellents, mais le fait que tout le film se passe sur la même terrasse et un peu dans la cuisine lasse rapidement, et comme, en plus, c'est extrêmement bavard, l'ennui s'installe également rapidement. dommage. rien qu'en faisant se balader les protagonistes, ça aurait pu donner un tout autre résultat.

Cuba et La Havane… leur évocation suffise à charmer, et ce peut importe la part de réalité. C’est l’indéniable avantage de certaines destinations lustrées par une imagerie enjolivée. Un constat qui a très certainement amené Laurent Cantet à installer sa terrasse et ses protagonistes dans la capitale de l’île. Des retrouvailles dans une ambiance théâtrale ont pour mission d’emmener le spectateur pour un voyage cubain, entre passé et présent. Mais le départ a du mal s’organiser, si bien qu’on est tenté d’écourter la soirée et demander à chacun de rentrer chez soi.

 

 

 

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