CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2035 

 

 

n°2035
 
" Fellini Roma "

 

 

(1972)-(It,Fr)-(2h08)  -      Comédie dramatique  

 

Réal. :     Federico Fellini   

 

 

Acteurs:  P.Gonzales, P.de Doses, M.Maitland ...

 

Synopsis

 

 
La vie à Rome de 1930 à nos jours vue par un de ses admirateurs, Federico Fellini. Fresque monumentale où réalité et fantasmes du réalisateur sont étroitement mêlés.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

En voilà un chef d'œuvre! Il n'y a pas de début, pas de fin: Juste la passion infinie de la vie. Harmonieux et grandiose si subtilement composé par un cinéaste de génie, qui signe ici son plus grand film et et repousse le cinema à des dimensions encore jamais atteintes avec cette œuvre qui réconcilie la forme si sublime, du fond si puissant par ce subtil humour à la fois brute et délicat qui nous expose des Saynètes abstraites et pourtant si réelles. Un film fascinant; qui revisite et réinvente la capitale Italienne en la substituant star de cinéma.

Un beau voyage. Libre de fil scénaristique, par de longs plans séquences élégants et gourmands, Fellini traite l'unique sujet de son film : Rome, quelle soit antique ou contemporaine (enfin 1970..), de jour ou de nuit, interdite ou sacrée, familial ou générationnel. Quelques longueurs, un gout certain pour le mauvais gout, un mélange de quotidien prosaïque et de truculence, d'inventivité et de baroque laissent apparaitre une oeuvre originale et impressionnante de maitrise. Certaines scènes sont somptueuses, les travaux du métro, le défilé des ecclésiastiques, les terrasses des restaurants...Un film unique sur une ville unique.

Un des plus grands films du Maestro Federico Fellini. Aucun schéma narratif dans "Roma", juste une succession de séquences, souvent longues, la plupart du temps totalement surréalistes (le défilé de mode religieux...les fresques...les motards), et toutes splendides. A voir avant de visiter la Ville Eternelle, bien évidemment ! Et à voir et à revoir, en tout cas.

À travers toutes ces images d'une immense beauté, Fellini offre au téléspectateur un sublime voyage au cœur de la capitale italienne vu sous son propre angle. Dénué d'une quelconque intrigue, le film n'offre pourtant aucun temps pour s'ennuyer tellement les scènes impressionnent, éblouissent, font rire et sourire et bien d'autres émotions encore. Un défilé de mode religieux, les différents camps de prostituées, la suivie de l'équipe de tournage de Fellini lui-même, un défilé de Vespa, ou encore des fouilles archéologiques et tout cela sans jamais régresser.

Fellini franchit le Rubicon (la première scène du film le dit clairement) et se décide, après plusieurs essais où il s’en approche, à tourner un film qui raconte pas une histoire précise et continue. Comme il le fera de manière encore plus poussée dans Amarcord, il se livre ici à un libre exercice où son histoire tient de manière évidente la première place à travers ses obsessions et ses opinions (l’horreur et la dénonciation du fascisme surtout). Ce récit dans la pure lignée de Blanchot est donc audacieux et courageux… C’est bien, c’est très bien même, c’est rempli de hautes qualités cinématographiques mais, à mon sens, on n’est pas ici au niveau de La Dolce vita ou de La strada… Il reste que la ville éternelle est superbement montrée sous toutes ses coutures, sans complaisance mais avec une grande tendresse…

 

Fellini quoique né à Rimini est un romain de coeur. En 1972 sentant l'âge venir, Fellini se retourne sur son passé. Dans ce film prolifique d'images et de dialogues, Fellini fait comme s'il rassemblait en deux heures l'ensemble de ses souvenirs de jeunesse. La nostalgie est souvent présente chez le metteur en scène transalpin qui récidivera dans la même veine un an plus tard avec "Amarcord", film plus abouti. C'est un défilé de tronches qui nous est offert comme souvent avec Frederico qui se demande où est passé le Rome de sa jeunesse. Un film décousu, parfois magnifique mais sans fil directeur ce qui fait que quelquefois comme  d'une nature souvent distraite on s'échappe; un peu mais aussitôt Fellini nous rattrape par la manche pour nous entraîner à nouveau dans son tourbillon. Touffu et magique en même temps..

Il parait que Fellini est un maitre du cinéma et que Roma est un chef d’œuvre. Il est vrai que comme personne, Fellini aura réussi à nous glisser entre les méandres de la capitale italienne. Mais ce souci du détail nuit parfois à la cohérence de l’ensemble, dans cette succession de scènes finalement trop légèrement reliées entre elles, dans la longueur de certaines actions (les costumes de prêtres par exemple). Il en ressort alors une sorte de documentaire fictionnelle extrêmement précis et touffu, comportant de nombreuses longueurs mais aussi de très grands moments de cinéma. Inégal en somme….

Malgré quelques scènes assez drôles et la retranscription intéressante de différentes ambiances, je pense notamment à celle du restaurant en plein air, ROMA finit par lasser par la longueur pesante de certaines scènes, un côté baroque écœurant, et un scénario confus et diffus. Mais après tout, peut-être que c'est ça, Rome.

Un poil déçu par rapport aux chefs d’œuvres tels que 8 1/2, la dolce vita, la strada ou encore les nuits de Cabiria. Le choix narratif foutraque et pêle-mêle a ses bons côtés mais enchaîne des scènes inégales de la vie quotidienne Romaine sous tous ses angles, de la joie de vivre populaire jusqu'aux noirceurs fascistes et sociales. Le point de vue est saisissant mais pas toujours flatteur pour la cité des illusions.

 

Je gardais un meilleur souvenir de ce Fellini. Je dois avouer que, aujourd'hui, j'ai du mal à rester attentif devant un tel déballage. Qu'il n'existe aucune intrigue ne me dérange absolument pas mais je ne parviens pas à être captivé (comme par "Huit et demi" par exemple). Bien sûr, la mise en scène reste admirable, les mouvements de caméra sont de toute beauté, mais cela suffit-il ?

Un supplice. L'impression d'avoir perdu 2h. Bordélique, grotesque, bruyant, laid et ennuyeux. L'engouement pour ce film est incompréhensible. C'est un bazard filmique permanent sans queue ni tête. Bref à eviter

Ce n'est pas un film, c'est une accumulation d'images gratuites et repoussantes ne témoignant d'aucun véritable regard de réalisateur. Il est vraiment étonnant que l'auteur de films comme Le Satyricon ait donné naissance à cette torture cinématographique où ce qui se prétend subversif n'est que vulgarité. Et tout cela servi dans des séquences d'une longueur affligeante et très répétitives, appuyant sur tous les clichés des moeurs italiennes et confirmant les préjugés des spectateurs qui en ont. Superbe!

 

 

 

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