CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2030 

 

 

n°2030
 
" Belfast "

 

 

(2022)-(An)-(1h39)  -      Drame    

 

Réal. :     Kenneth  Brannagh    

 

 

Acteurs:  C.Balfe, J.Doman, J.Hill ...

 

Synopsis

 

 

Été 1969 : Buddy, 9 ans, sait parfaitement qui il est et à quel monde il appartient, celui de la classe ouvrière des quartiers nord de Belfast où il vit heureux, choyé et en sécurité. Mais vers la fin des années 60, alors que le premier homme pose le pied sur la Lune et que la chaleur du mois d’août se fait encore sentir, les rêves d’enfant de Buddy virent au cauchemar. La grogne sociale latente se transforme soudain en violence dans les rues du quartier. Buddy découvre le chaos et l’hystérie, un nouveau paysage urbain fait de barrières et de contrôles, et peuplé de bons et de méchants.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

Avec Belfast, Kenneth Branagh a réussi son Roma. Il n’est pas interdit de songer aux Quatre Cents Coups et à Hope and Glory, de Boorman. L’autobiographie saute aux yeux.

Ce grand film en noir et blanc, bardé de nominations pour les prochains Oscars, Kenneth Branagh l’a voulu aussi irlandais que possible. Tout respire Belfast dans ce film, jusqu’à la musique - Branagh y tenait, signée du vétéran Van Morrison, natif et figure de la ville, dont la voix extraordinaire et inimitable rythme le récit.

Si on a autant aimé « Belfast », dont l’univers visuel rappelle le travail d’Henri Cartier-Bresson, c’est aussi parce que la mise en scène est enlevée, millimétrée, et la photographie splendide.

La force du film tient dans cette tension entre la nostalgie de l'enfance, la grâce mélancolique de l'image (des plans superbes !), et la violence qui menace constamment.

Une sorte de Billy Elliot version irlandaise, à la fois tendre et drôle, porté par des acteurs lumineux.

Le cinéaste trouve, dans le jeune et craquant Jude Hill, un alter ego absolument fabuleux. Nostalgique et pétillante, sa chronique intime, à la recherche du temps perdu, est une très jolie surprise.

Plus le film avance, plus il emprunte aux genres de cinéma entraperçus dans les salles de Belfast en 1969. Un numéro de comédie musicale interprété par ces parents de fiction s’insère donc parfaitement parmi les dernières scènes, au son d’un tube éloquent de la fin des années 60 : Everlasting Love.

Habitué des superproductions hollywoodiennes, l’acteur et réalisateur britannique signe un film plus personnel sur son enfance à Belfast. (...) cette chronique très léchée de la violence du conflit nord-irlandais vue à travers l’imaginaire d’un enfant ne retrouve pas le charme de ses premières réalisations.

Si le film délivre parfois quelques idées inventives, il s’en remet à des stéréotypes souvent embarrassants.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Années 1970, début des émeutes anti catholiques dans un quartier de Belfast où pourtant les 2 communautés catholique et protestante vivent en parfaite harmonie. Ces événements sont vus via le regard d'un enfant et permet une légèreté, une gaité et des dialogues plein d'humour ! Le noir et blanc apporte une intensité sans tomber dans le drama. Les acteurs sont tous exceptionnels et la musique dd V Morisson est loin d'être démodée !!! A voir sans hésitation !

Il ne faut pas s'y tromper : Belfast n'est pas un film historique sur le conflit en Ulster et il ne faudrait surtout pas le juger sur cet aspect. Belfast, c'est une histoire d'amour. L'amour d'une famille et l'amour d'une ville. Belfast, c'est le déchirement : partir ou rester ? Belfast, c'est une formidable galerie de portraits, du génial Jude Hill dans le rôle du petit Buddy, Kenneth Branagh jeune, à la belle Caitrona Balfe en mère protectrice. C'est drôle, bien pensant, plein de sucre, certes, mais ça fait du bien quand le pâtissier est doué.

Je me suis crue irlandaise dès les premières images !
Que d'émotions procurées par cette famille qui ne sait pas si ça vaut le coup de quitter un quartier où l'on est cousin avec la moitié de celui-ci pour aller trouver plus loin une situation économique meilleure... mais où l'on n'est personne! Dilemme difficile que bon nombre d'entre nous ont un jour vécu... Les parents sont merveilleusement beaux et le gamin ferait fondre un vieil acariâtre russe avec ses dents qui débordent et ses questions sur les prénoms catholiques. Bravo Branagh!

Un beau film assurément sur Belfat . L'image est très belle et l'utilisation stylistique du noir et blanc rajoute à l'authenticité du récit peut-être autobiographique. Bien joué notamment Caitriona Balfe dans lerôle de la mère et le très jeune, Jude Hill dans le rôle de l'enfant vraiement formidable ! Jusqu'à la façon de filmer les protagonistes au plus près jusqu'à l'intime.

 

On ne peut pas douter des qualités de casting et de mise en scène de Kenneth Branagh. Mais vous avez intérêt à aimer la voix et la musique de Van Morisson. Il orchestre la bande son du film pour le pire et plombe l'ambiance de façon métronomique. Je sais bien qu'il est né à Belfast, mais quand même. Je ne suis pas fan du tout et j'ai souffert. Le film est bien fait mais ne me laissera pas grand souvenir. Pourquoi le héros du film est-il absent de l'affiche ? Le film de Paul Greengrass "Bloody Sunday" est autrement plus puissant.

"Belfast" qui a obtenu 7 nominations au oscar cette année est un biopic dramatique qui émeut par moments. En effet le réalisateur Kenneth Branagh s'est librement inspirée de son enfance à Belfast dans les années 1960 pour en faire un film touchant, émouvant me rappelant parfois quelques souvenirs d'enfance, avec un casting 5 étoiles mention spéciale à Judi Dench et le jeune Jude Hill) avec en fil rouge la guerre civile qui a ravagé l'Irlande du Nord même si je m'attendais à mieux de ce film.

Filmée en N&B pour une immersion plus réaliste de l'époque et de ce quartier ouvrier de Belfast, c'est par le regard de l'innocence de l'enfance (celle même K. Branagh) qu'est racontée l'histoire d'une famille dont la toile de fond (les chamboulements religieux et sociaux d'alors) apporte ses répercussions. Un drame avec des moments touchants mais avec des cycles de situations répétitifs ou des passages à la mise en scène un peu forcée. Outre la vision très personnelle de son auteur, le film ne transporte pas.

Une écriture et une mise en scène hautement travaillées, qui raconte avec cœur et passion une période sombre des troubles en Irlande du Nord. Si reproche ne peut être fait sur cette volonté de fidèle retranscription historique, reste une réalisation au final classique, parfois ennuyeuse. Un documentaire pourrait être une meilleure alternative.

C'est joli, bien filmé, très bien joué, bien écrit dans les dialogues... mais je demande encore quel est le but du film. Je pense que celui-ci est davantage destiné aux Irlandais qu'au reste du monde. Kenneth Brannagh maîtrise la composition de l'image en noir et blanc. En bref, un bel exercice visuel, mais un intérêt limité en ce qui me concerne.

 

Belfast s’ouvre et se referme sur une collection de clips publicitaires soucieux de saisir la ville sous les angles les plus insolites qui soient – plans zénithaux, amples mouvements de drones, jeux de lumière… –, ce qui rend aussitôt sa démarche esthétique douteuse, impression qui n’aura de cesse de se confirmer une fois le récit en place. Car le long métrage est obsédé par la belle image au point de se méprendre sur l’art photographique : il ne s’agit plus ici de capturer des instants fugaces et mobiles mais de les recréer, pire d’organiser autour de tels figements un semblant de vie. Nous ressentons un malaise devant ce spectacle trafiqué qui peine à masquer l’artificialité de la reconstitution historique. 

Raide, prétentieux, ampoulé, creux, ripoliné : je n'ai pas du tout aimé ce film sans âme. Les scènes de rues sont ridicules, tout sonne faux, le petit héros est mauvais, son frère inexpressif, les parents beaux mais cons surtout le père... Bref. Mon chéri a dormi. Je n'ai pas osé le réveiller pour quitter avant la fin. Piteuse soirée .

Si le titre "Belfast" à lui seul évoque le conflit sanglant entre catholiques et protestant qui a marqué l'Histoire de l'Irlande, il ne sert ici que comme prétexte pour offrir une chronique familiale, vue au travers du prisme d'un enfant, le réalisateur lui-même. Kenneth Branagh comme à son habitude, va jusqu'à théâtraliser jusque ses rares scènes de confrontation religieuses, se coupant ainsi de toute force émotionnelle. Le noir et blanc, devenu une valeur "sûre" depuis le puissant film " Roma" ne suffit pas, encore moins lorsqu'il s'agit de magnifier le petit quartier où vit la famille. Le film à l'arrivée ne trouve pas son rythme, oscille dans son style, et ne parvient à dégager une quelconque émotion. Décevant.

 

 

 

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