CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2022 

 

 

n°2022
 
" Comancheria "

 

 

(2016)-(Am)-(1h42)  -      Drame, Thriller  

 

Réal. :     David Mackenzie   

 

 

Acteurs:  C.Pine, B.Foster, J.Bridges ...

 

Synopsis

 

 

Après la mort de leur mère, deux frères organisent une série de braquages, visant uniquement les agences d’une même banque. Ils n’ont que quelques jours pour éviter la saisie de leur propriété familiale, et comptent rembourser la banque avec son propre argent. À leurs trousses, un ranger bientôt à la retraite et son adjoint, bien décidés à les arrêter.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif   

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix   

 

Si Chris Pine livre une de ses meilleures prestations et si Jeff Bridges amuse puis bouleverse en shérif anachronique, c’est Ben Foster qui impressionne.

Western, thriller, film de braquage, road-movie ? Un peu tout cela à la fois, dans un film riche des multiples ressources de son scénario et de son casting.

Epatante relecture du genre, ce film de braquage surprenant décrypte en filigrane l'Amérique profonde.

Quelque chose d’une réalité que le film distille tout en jouant l’efficacité de la mise en scène et la rapidité du montage, le tout saupoudré d’élégants dialogues à l’humour parfois désespéré. Le casting, impeccable, est la cerise sur ce gâteau, du genre pièce montée : western ET thriller ET constat social sur un mode réjouissant.

Hanté par les ombres tutélaires de John Ford et de Don Siegel, "Comancheria" s'impose quelque part entre film de braquage et nouveau western, sondant sans en avoir l'air la crise du rêve américain.

Drôle et intelligent, ce film à la croisée de plusieurs genres met face à face deux duos de héros attachants, voleurs et policiers, dans un Texas économiquement exsangue.

Film plaisant en somme, mais qui ne réalise que partiellement le potentiel suggéré par ses références.

Si le scénario épouse une trame narrative trop prévisible, cette série B caniculaire se regarde sans déplaisir grâce aux acteurs, bien sûr, mais aussi pour ce supplément d’âme texan qui nous donne envie de chiquer dans le premier saloon ouvert.

D’une maîtrise certaine dans sa mise en forme, "Comancheria" se laisse néanmoins aller à quelques lourdeurs.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Ce film est un excellent polar. Le scénariste de "Sicario" nous livre un script calme, oui, mais tellement bon ! Je ne vois pas d'autres mots. Ce scénario est sublime, riche, poussé. Les dialogues ont un vrai caractère. Un bon Thriller mêlé à drame classique. Les amoureux du genre ne se laisseront pas ennuyer pas les passages calmes et seront apprécier une beauté éclatante. J'appelle le style de photographie utiliser "invisible", car on ne sens absolument pas la caméra. Même moi qui suis un obsédé des mouvements de cadre, de la lumière, du teint...ne n'ai rien vu, j'ai était plongé dans cette courte aventure. Comme je l'ai dit il faut savoir apprécier un film calme avec une belle histoire et quelques passages rythmés pour ne pas trouver ce film ennuyeux. Pour moi, un régal.

De son titre original "Hell or High Water", on retiendra un western urbain au scénario beaucoup plus profond et complexe que ce qu’il y parait au premier abord. Sur fond de film social et de thriller nerveux dans une Amérique contemporaine désabusée, on devine peu à peu les réelles motivations des deux frères, impeccables Chris Pine et Ben Foster, braqueurs de banques par nécessité pour lesquels on ne peut que ressentir une curieuse empathie. Viennent alors se greffer à l’intrigue un vieux ranger proche de la retraite, irascible et cynique Jeff Bridges, et son compère Angelo, ranger d’origine indienne, dont la mission est de stopper ces criminels qui n’intéressent pas les plus hautes autorités de l’état, et dont les répliques truculentes et sarcastiques font mouche à chaque rencontre. L’ensemble est magnifié par une photographie sublime et la musique envoûtante signée Nick Cave.

"La musique country tourne en boucle dans ma tête depuis un an." a déclaré le réalisateur. Résultat une excellente bande-son qui, d'emblée, nous plonge dans ce Midwest des États-Unis. Le scénario de Taylor Sheridan est parfaitement écrit et oscille entre humour et gravité pour ce thriller d'un genre particulier. Il s'appuie sur l'histoire du Texas, celle des Comanches et le rôle peu reluisant des banques face aux intérêts liés au pétrole au détriment des éleveurs. Plus essentiellement il sera question des rapports entre deux frères, que tout oppose, et la touchante paternité de l'un d'eux. Ce dernier ira jusqu'au bout pour rompre avec un certain passé, et restera farouchement déterminé dans sa lutte, pour assurer un avenir confortable à ses deux fils. Pour la sixième fois, David Mackenzie collabore avec Gilles Nuttgens. La photographie est magnifique. Le casting, une autre belle réussite du film, à la tête duquel Chris Pine et Ben Foster font merveille.

Une peinture rude, touchante mais néanmoins magnifique du Texas et à plus grande échelle de l'Amérique profonde. Après une première partie un peu longue et plate qui prend la forme d'une critique du climat économique rural, une seconde moitié plus forte en tension dramatique, nettement plus proche du polar. Ben Foster est toujours aussi bon dans un nouveau rôle nerveux, Chris Pine tout à fait plaisant dans un registre bien différent de celui qu'il incarne dans la saga "Star Trek" face à un Jeff Bridges excellent dans son interprétation de vieux cow-boy usé et fatigué qui rappelle beaucoup celle de Tommy Lee Jones dans "No country for old men". Un film à mi-chemin entre le western crépusculaire et le film policier, une bonne sensation.

Haletant comme un polar, dépaysant comme un western, poétique comme un road-movie initiatique. L'équation gagnante = 3 grands acteurs , un scénario plus complexe et plus touffu qu'une projection au 1er degrés pourrait le laisse croire, & la réalisation hors du commun, apparemment simple, profondément technique et toujours au service du propos, à l'aulne de son plan séquence d'ouverture. Quand je vois ce genre de film, aussi ambitieux et abouti, je me dis que le cinéma américain, loin des blockbusters, se porte plutôt bien.

 

Pas de quoi s'enflammer pour ce western contemporain mais on passe toutefois un bon moment. Les acteurs sont tous très bons, Ben Foster en tête en bad boy survolté, la réalisation est bonne, la bande son vraiment sympa, le scénario basique et sans surprise. Une plongée dans l'Amérique blanche du Texas et un contexte économique particulier. Un de ces films qui vous fait oublier l'époque du portable, des gadgets geeks et voitures monstrueuses, ça fait du bien. Pas mal...

Nostalgie du Texas. Qui n'est plus ce qu'il était, le capitalisme étant passé par là. Ce refrain là, des temps anciens, Comancheria l'entonne plutôt bien dans un western désabusé et languissant où l'on ressort tout de même les flingues dès que possible. Taylor Sheridan, texan lui-même, avait signé le scénario de Sicario. Celui de Comancheria vole moins haut mais sa modestie se retrouve assez avec l'atmosphère dépareillée de ces petites villes endormies où seules les banques semblent avoir encore pignon sur rue. Rien n'est vraiment original ou neuf dans le film qui serpente un peu trop autour des sentiers préférés des frères Coen. Quelques bons dialogues et une interprétation de choix (Pine, Foster, Bridges) rendent le voyage à moitié plaisant même quand il lambine. De là à en faire le meilleur film américain de l'année, comme lu chez certains critiques, c'est non

 

Je m'attendais à un polar intense et profond mais au lieu de cela j'ai eu une désagréable impression de fainéantise qui s'est accentuée à la toute fin du film. Non pas que l'histoire soit mauvaise ou les acteurs peu inspirés (sauf peut être Jeff Bridges qui cabotine un peu par moment), mais on nous vend un thriller qui à la finale s'avère être un drame sociétal sans réelle trame policière ni dénouement.

Un film de David Mackenzie (2016). Un western moderne avec voitures et mitraillettes, un duo de flics ringards, un duo de bandits sans intérêt. Aucun rythme, on ne se raccroche à rien. Des longueurs interminables, des plans et des scènes qui ne servent à rien, des digressions, des scènes ridicules (Tonton mitraillette) et des bâillements intempestifs parmi les spectateurs, du moins ceux qui ne s'étaient pas endormis ou n'étaient pas partis voir ailleurs.

Personnages caricaturaux, histoire éculée et mise en scène qui se la joue (mouvements de grue à tout pour faire "cinéma", plans aériens décoratifs, académisme poussif de l'ensemble) : rien à sauver dans ce polar mollasson qui rejoue, très mal, une partition mainte fois entendue chez d'autres, en mieux, des frères Cohen à Tommy Lee Jones, en passant par John Hillcoat. Même le grand Jeff Bridges en est réduit à cabotiner dans un pauvre duo de flics où les blagues foireuses font office de psychologie des personnages.

Bof...pas grand chose à dire. Arrivée à la moitié du film j'ai commencé à me demander quand est ce qu'une histoire allait prendre forme, jusque là, on s'ennuie ferme et une fois que les éléments se mettent en place, rien de bien captivant finalement. Ca manque d'épaisseur, d'intensité. A voir si on n'a rien d'autre à se mettre sous la dent et encore, pas sùr...

 

 

 

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