CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  202 

 

 

 

 

n°202
 
" Quatre nuits avec Anna "

 

 

(2008)-(Fr,Pol)-(1h27)  -     Comédie dramatique 

 

Réal. :     Jerzy Skolimowski 

 

Acteurs  :  A.Steranko, K.Preis, R.Klynstra ... 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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La rigueur de la mise en scène, la puissance de l'interprétation, la violence de l'histoire et la fin, obscure et terrible, font de ce petit film (1h30) un chef-d'oeuvre.

Le film s'accorde à son personnage étrange, presque autiste, pour qui l'amour est fantasme trouble et dévotion délicate. Il nous rappelle que Skolimowski, longtemps absent des écrans, est un grand cinéaste, qui fait palpiter l'obscurité.

Quatre nuits avec Anna est bourré de signes plastiques, narratifs, poétiques, que l'on repère dans la crainte que Skolimowski les réchauffe à vide. C'est sans compter sur la capacité du cinéaste à intégrer et exploiter ce qui se fait et ce qu'il a fait, pour en apporter un démenti complètement personnel.

Une philosophie existentielle : le reflet absurde et inévitable de toute relation humaine. Un suspens trouble et diffus que Skolimowski filme avec habileté.

Il signe un film d'auteur d'une grande tenue, libre et retors, âpre à regarder, serti de touches surréalistes et de touches burlesques.

Un opus noir, drôle et kafkaïen. Profondément désespéré.

Avec la sensibilité de l'écorché vif et une ironie grinçante, le cinéaste cultive au maximum le point d'inconfort. Toujours à la limite de l'absurde et du glauque.

Cette passion chaste hésite constamment entre le tragique et le ridicule. Mais ni le rire ni les larmes ne sanctionnent l'aventure.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Vingt ans après Krzysztof Kieslowski, Jerzy Skolimowski met en scène une "brève histoire d'amour" encore plus tordue que celle de son prédécesseur. Le résultat ressemble à un puzzle sombre, morbide, mais en même temps très attachant. L'un des plus beaux films du cinéma polonais à mon humble avis.

Retour magistral d'un grand cinéaste, après 17 ans d'absence. Du cinéma épuré, d'une beauté plastique inouïe.

Fascinée par « Essential Killing » sorti dernièrement, j'ai presque enchaîné avec « Les quatre nuits avec Anna » qui m'a encore plus saisi. On retrouve cette photographie époustouflante (le blanc sur blanc, ici les draps et les neige) avec toutefois ici, et pour notre plus grand plaisir, un scénario beaucoup plus élaboré.

Ce puzzle psychique avec des fenêtres et des murs, un jeu de piste troublant qui réussit, malgré le coeur de son propos « l'intrusion », à ne pas être choquant. Un clin d'oeil au tragico/fantasmatique « les quatre nuits d'un rêveur" de Bresson ? 

Le cinéaste polonais Jerzy Skolimowski revient avec ce qui se révèle de très loin le meilleur film de l'année. Quatre nuits avec Anna est une merveille difficile d'accès mais qui, si on se laisse porter par l'ambiance et qu'on prend le temps d'admirer ce bijou, se dévoile au fur et à mesure et laisse pantois d'admiration. L'histoire, bien qu'assez simple, est inracontable et le film se vit plus qu'il ne se pense, s'admire plus qu'il ne se regarde. Les plans sont d'une rare beauté, les acteurs ahurissants dans des rôles d'une difficulté rare, le scénario bouleversant.

Skolimowski aime brouiller les pistes et mélanger les genres: ainsi, on a au début l'impression d'être dans un film d'horreur avant de partir dans autre chose et de découvrir qu'on s'est laissé complètement manipuler. Quatre nuits avec Anna est une œuvre d'une très grande richesse fascinante de bout en bout où tout est pensé dans les moindres détails et qui ne correspond à aucun genre précis.

Ce que l'on demande au cinéma c'est qu'il nous fasse réagir, qu'il nous procure quelque chose, qu'on sorte de cette sordide salle obscure avec les poches plus lourdes. Ce film est un pavé dans la mare qui, loin de nous éclabousser, nous use d'une onde régulière. J'aime.

 

Quatre nuits avec Anna est un long métrage franco-polonais assez intéressant dans sa première partie avec certaines séquences qui sont assez marquantes. Malheureusement, la suite du film n'est guère emballante et on a tendance à souvent regarder sa montre, ce qui n'est pas forcement  bon signe. L'interprétation reste correcte tout le long de l'oeuvre et la mise en scène n'est pas désagréable non plus.

Trop lourd l'ambiance. On s'attache au personnage principal, pauvre hère dépassé par un monde pas fait pour lui. Mais l'histoire est sommes toutes trop creuses, trop improbable, et les images trop sombres.

Un ton singulier pour une histoire qui ne l'est pas moins, celle de Léon et d'Anna, héros misérables d'une histoire d'amour hors normes filmée par une caméra minimaliste, mais soutenue par un montage rigoureux, le tout dans une Pologne rurale, hors d'âge et somme toute parfaitement sinistre. D'un abord plus que difficile, ces "quatre nuits" ne manquent cependant d'un certain pouvoir hypnotique qui ne peut laisser indifférent.

Quatre nuits avec Anna est un film qui ne se préoccupe d'aucune mode et qui requiert d'entrer immédiatement dans son univers, sinon le temps parait très long. Drôle d'histoire que celle de ce voyeur polonais, un glauque homme en vérité, qui évolue dans une ambiance qui balance entre sordide et pathétique. Skolimowski ne choisit pas la facilité en refusant un récit linéaire d'où une certaine réaction dubitative devant ce film guère accessible. Il y a pourtant quelque chose de fascinant dans sa thématique et les 5 dernières minutes sont remarquables. On aurait voulu les aimer davantage, ces quatre nuits avec Anna, mais le cinéaste ne nous aide guère.

 

Le film est mauvais. L'ambiance mystérieuse promise n'est pas là. On s'ennuie tout le long du film à suivre un pauvre type pataud et ringard qui n'est même pas touchant déambuler dans le froid la grisaille l'humidité à la recherche d'on ne sait quoi. Bref le scénario est mal fait on attend on attend tellement qu'on finit par se lasser franchement et on finit par rire des scènes grotesques. Les acteurs ne sont pas crédibles, les paysages affreusement laids et le suspense inexistant.

 

 

 

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