CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2018 

 

 

n°2018
 
" L'Ange "

 

 

(2019)-(Arg,Esp)-(1h54)  -      Drame, Biopic  

 

Réal. :     Luis Ortega   

 

 

Acteurs:  L.Ferro, C.Darin, D.Fanego ...

 

Synopsis

 

 

Buenos Aires, 1971.
Carlitos est un adolescent de 17 ans au visage d’ange à qui personne ne résiste. Ce qu’il veut il l’obtient. Au lycée, sa route croise celle de Ramon. Ensemble ils forment un duo trouble au charme vénéneux. Ils s’engagent sur un chemin fait de vols, de mensonges où tuer devient bientôt une façon de s’exprimer...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Sauvagerie, bestialité et beauté surgissent par tous les pores de ce portrait détonnant d'un monstre au visage d'ange : biopic du serial-killer Carlos Robledo Puch, "L'Ange", premier film de l'argentin Luis Ortega, produit par Pedro Almodovar, vaut délicieusement le détour.

Avec L'Ange, le réalisateur signe un thriller magistral sur l'histoire vraie d'un serial killer dans les années 1970. Et permet au jeune acteur Lorenzo Ferro de crever l'écran.

Un film dont la mise en scène stylisée exacerbe l'attraction-répulsion qu'exerce sur nous cet ange macabre. Une parabole sanglante et érotique sur l'idée que les régimes fascisants finissent, tels des Frankenstein contemporains, par créer les monstres qu'ils méritent et qui finissent immanquablement par se retourner contre eux.

Luis Ortega ne juge pas et n’explique rien – c’est la force de son film (produit par les frères Almodovar) : faire apparaître la figure très sexuée, vénéneuse et troublante de cet archange du mal qui se voyait en espion de Dieu.

Un fait divers devenu une légende, tout comme Bonnie and Clyde dont ces deux garçons seraient une version encore plus troublante, plus androgyne, car questionnant aussi le genre et le pansexualisme.

Ce que réussissait Gus Van Sant, dans “Elephant”, pour évoquer la tuerie perpétrée par deux ados au lycée de Colombine, Luis Ortega n’y parvient pas tout à fait. Son film se regarde avec intérêt, mais sans soulever chez le spectateur les interrogations qu’il eût dû légitimement faire naître.

Le film convainc quand il s’intéresse au basculement dans la folie meurtrière de ce gamin à peine sorti de l’enfance. Il l’est beaucoup moins dans sa mise en scène, maniérée, recréant sans conviction le psychédélisme des années 1970.

Mais le film, recouvert d’un vernis vintage, usant d’une mise à distance trop grande et d’une fascination clinique pour la violence, finit par perdre un peu de son étrangeté pour ressembler à un impeccable objet pop

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Avec une volonté esthétique indéniable et une sensualité étonnante, Luis Ortega suit la cavale meurtrière d’un adolescent totalement irresponsable qui fait fi de tout interdit pour vivre totalement libre. Incapable de supporter le moindre cadre, le gosse arbore un visage d’ange que contredit rapidement son attitude. La grande force du film est de se mettre dans l’état d’esprit du personnage et de planer ainsi au-dessus des contingences. Ainsi, la violence est soudaine, terrible, mais finalement assez anecdotique puisque le personnage lui-même ne se rend pas compte de ce qu’il fait. On apprécie également toute l’ambiguïté sexuelle qui entoure ce personnage. Puisque l’auteur a voulu en faire un ange, il ne lui donne pas une sexualité affirmée alors qu’il semble bel et bien attiré par les hommes. Rien ne vient totalement confirmer cet état de fait, ce qui renforce le trouble qui s’empare du spectateur. Réalisé avec brio, ce thriller ne peut laisser indifférent grâce à ses personnages insaisissables.

Très plaisant biopic, partant des conventions du genre pour dresser le portrait original et subtil d'un criminel hors norme. Le polar qui en résulte ne manque ni de verve ni de dialogues équivoques. Une bonne surprise.

Dans l Argentine des années 70 sous la botte militaire. L errance criminelle d une gueule d ange perverse entre dérive psychopathe violente, sexualité trouble, amoralisme et fureur de vivre. Mystères glaçants de l esprit humain.

 Voici donc l'histoire vraie de Carlitos, tueur en série au physique angélique, à la sexualité trouble et à l'âme noire. Une mise en scène soignée, un scénario ambigu et inquiétant (et sans jugement), une reconstitution d'époque minutieuse. Premier film pour Lorenzo Ferro et il est absolument étonnant. Une belle révélation. A ses côtés le très sexy Chino Darín (fils de Ricardo, bon sang ne saurait mentir), lui aussi très bien. La photo est superbe, la bande-son sympathique. Beaucoup de bonnes choses donc, même s'il manque un petit quelque chose pour en faire un chef d’œuvre. Produit par Pedro Almodovar, voilà tout de même un biopic et un portrait très réussis qui nous font passer un excellent moment. Un film à l'image de la dualité du personnage : aussi charmant que terrible, aussi rafraichissant que sombre.

 

Ce film est très bien réalisé et interprété et on ne s'ennuie pas. Cela raconte une histoire vraie qui s'est passée en Argentine au tout début des années 70. L'acteur principal est parfait. Le souci c'est que l'histoire qui nous est racontée est vraiment pénible.
En effet, cela parle d'un jeune gars qui rencontre les mauvaises personnes et se laisse embarquer dans des vols, il fait cela très facilement, avec plaisir, n'hésite pas à tuer si nécessaire. Il rentre dans une spirale infernale mais il reste nonchalant, cool et sans aucune moralité. C'est très dérangeant et déstabilisant.

Amusant. Ce film argentin est un peu dans l'esprit du récent El clan mais il lui manque une touche de fantaisie et un gros brin de peps. C'est dommage car Luis Ortega est un réalisateur talentueux et certaines scènes ne manquent ni d'humour ni d'originalité (particulièrement sur la fin).

Un thriller séduisant sur l'histoire vraie d'un jeune serial killer argentin au visage d'ange dans les années 70. Si la mise en scène stylée (qui fait penser à Dolan) contraste avec la noirceur des crimes de Carlos interprété par le génial Lorenzo Ferro, on reste sur sa faim car le film n'explique rien et la violence apparaît souvent trop gratuite.

Le film commence très bien, avec une intrigue qui semble accrocheuse. La mise en scène et la photographie sont excellentes et le film retranscrit à merveille l'ambiance seventies. De plus, la bande son 100% argentine / espagnole est clairement le point fort du film, car il renforce encore plus tous les points positifs. Malheureusement, malgré toutes ces qualités, le film ne m'a pas plu plus que ça. Déjà l'acteur principal a clairement une gueule qui ne me revient pas, et j'ai vraiment eu du mal à le supporter pendant ces presque 2 heures de film. Pour finir, l'intrigue commence bien, mais vers le milieu du film, j'ai commencé à m'en désintéresser complètement. Je ne sais pas, peut-être que trop de rebondissements tuent les rebondissements...

 

Projeté à Cannes à la sélection "Un certain regard", "L'Ange" est entièrement construit autour de son personnage principal : un adolescent sociopathe. Carlitos a pour lui sa beauté angélique (on pense au héros de "Théorème"). Sa sexualité est profondément ambigüe et son physique androgyne attire à lui aussi bien les hommes que les femmes.Carlitos est dépourvu de tout repère moral. Pour lui, le bien et le mal ne font pas sens. Initié au maniement des armes à feu par le père de Ramon, il ne se sépare plus de deux colts qu'il utilise avec un humour presque cartoonesque. Les morts s'accumulent autour de lui durant des braquages de plus en plus meurtriers.Cette profonde immoralité n'est pas sans rappeler "American Psycho" de Bret Easton Ellis sinon "Crime et Châtiment". Elle produit, au fil du film, un effet de lassitude. On se demande où le réalisateur veut nous amener, ce qu'il veut nous (dé)montrer. La conclusion ne lève pas l'ambiguïté. L'ordre et la morale semblent sur le point d'être restaurés. Du coup, le sens de ce film s'obscurcit plus encore : dénonciation moraliste de la déviance ? ou portrait complaisant d'un adolescent criminel ?

Un film de voyous assez "mineur". la mise en scène et le scénario font assez penser à Xavier Dolan, et je suis surpris de ne pas trouver la France ou le Canada en producteurs ( je n'ai pas vérifié)….A part cette remarque le film est un tout petit biopic sur un ange devenu bandit à Buenos aires dans les années 1970...Le scénario et la technique il faut le dire sont minimalistes voire froids, hormis deux ou trois passages musicaux pour éviter que ne s'endorme le spectateur….Nous étions trois dans la salle, et le début du film étant plutôt ingrat , l'un d'eux a cherché la sortie et l'a trouvé avec un certain bonheur …..La seconde moitié est un peu plus intéressante, mais le film est trop formaté européen, et l'on cherche à part l'histoire et les décors ????? l'origine argentine….cela manque quand même globalement de peps et d'émotions…..je ne conseille pas

 

 

 

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