CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2017 

 

 

n°2017
 
" Un témoin dans la ville "

 

 

(1959)-(Fr,It)-(1h30)  -      Policier   

 

Réal. :     Edouard Molinaro   

 

 

Acteurs:   LVentura. S.Milo, F.Fabrizi  ...

 

Synopsis

 

 

Un homme tue l'amant et l'assassin de sa femme. Mais il est surpris par un chauffeur de taxi.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Edouard Molinaro réalise avec "Un témoin dans la ville" un très bon policier à la mise en scène remarquable de fluiditè et d'invention qui attira l'attention sur le cinèaste à l'époque!Pas le temps de se demander si la vengeance d'Ancelin interprètè par un excellent Lino Ventura était juste,elle se transforme illico en cavale meurtriere dans un incroyable Paris nocturne à la magnifique photographie en noir & blanc!Le film garde encore aujourd'hui la nostalgie et la fraicheur des annèes 50 avec ses vieilles bagnoles,ses bistros et ses premières radios taxis!On retrouve avec plaisir quelques acteurs comme Franco Fabrizi,Robert Dalban et Daniel Ceccaldi au faux accent italien!Le final ou Ancelin se retrouve seul contre tous dans le jardin d'acclimatation de Neuilly est plastiquement superbe...

Excellent polar filmé de façon très esthétique. Sans fioriture. Ventura en pleine possession de son immense talent.

La filmographie de Molinaro comporte des films de tout les calibres. "Un témoin dans la ville" est sûrement une des oeuvres les moins connues de ce réalisateur et probablement aussi son meilleur film.

Dans les rues de Paris, la nuit, sous une scène efficace qui démarre brutalement ou l'on assiste à un meurtre, par la suite le personnage de Ventura fait son apparition et veux tuer l'amant de sa femme tout comme son assassin. Seulement voilà un témoin et un seul témoin croise Ventura. Le film met légèrement du temps à réellement démarrer mais c'est voulu, car après je peux vous dire que la dernière partie est prenante, tout déboule à pleine vitesse pour finir, poursuite en voiture ainsi qu'à pied. Même Ventura bien qu'il soit solide, son personnage s'angoisse. Un Témoin dans la ville est à voir sans compter aussi l'excellente prestation de l'acteur Robert Dalban.

Tout s'agite autour de Ventura. Lui stoïque est comme un chat. Il attend dans le noir. Patiemment. Quand on sait pourquoi il attend, on a du mal à s'attacher à ce personnage froid et déterminé. Un film noir très Melville qui gagne dans sa deuxième partie une tension presque animale avec les jeux d'ombre sur les visages ou les longs plans de ville sans bruits quand les voitures roulent, la traque inversée et cette chasse à l'homme au milieu des rapaces. Très bon.

Molinaro fait partie des cinéastes français à faire découvrir aux générations nouvelles, il est rare de s'ennuyer à un de ses films, sa mise en scène est toujours parlante. C'est exactement le cas ici ou les images en disent plus long que le héros. '' un témoin dans la ville '' possède de nombreux atouts : une vision de Paris de 1960 qui est un pur document avec ses bars, ses voitures dont la 2 chevaux portée aux nues, la simca aronde super utilisée et ses étonnants radio taxis, son métro avec poinçonneuse et carte hebdomadaire, une passage au jardin d'acclimatation inoubliable, un Lino Ventura dans un rôle qu'il affectionne en tant que solitaire et malchanceux,un coté fantastique très réussi avec ces dizaines de 403 (celle de Colombo) qui forment une ronde nocturne infernale. Le scénario signé par les deux compères Boileau-Narcejac est très soigné, il est en plus agrémenté par l'humour de Gérard Oury. Le style polar français et la musique à la mode du temps (jazz) complètent le beau noir et blanc des scènes nocturnes. Plus d'une vingtaine d'acteurs s'en donnent à coeur joie dans cette fantaisie policière sans aucune prétention psychologique. Je n'ai qu'une critique, le jeu maladroit de Sandra Milo qui semble fonctionner par à-coups différents. C'est un Molinaro à posséder pour les cinéphiles et à voir ou revoir.

 

Exemple-type du bon polar à la française, « Un témoin dans la ville » est probablement aussi le meilleur film d'un Edouard Molinaro très appliqué pour l'occasion. Belle ambiance, belle tension, belle photo : aucun doute, c'est du travail de pro, le tout porté par un scénario sans génie mais très solide. De plus, le côté poissard absolu du « héros » a un petit côté grands classiques du film noir américain évidemment plaisant, à l'image de cette fuite finale désespérée de belle facture. Alors c'est sûr : à côté de l'imposante présence de Lino Ventura, la plupart des seconds rôles paraissent bien légers, à l'exception du toujours impeccable Robert Dalban, et si certaines idées sont bonnes, nous restons dans un schéma narratif plutôt classique. Reste que cette course-poursuite à travers un Paris élégamment filmé reste un bon moment de cinéma, sans fausses notes et plutôt prenant : appréciable.

Polar usuel de facture classique. Un homme (L.Ventura) décide un beau jour de tout plaquer et s'évade à sa manière: Même si la tournure dramatique et les manières de bête traquée pourra faire sourire le reste suit avec un final grandiloquent.

Polar mineur des années 50 qui a moyennement vieilli. A voir quand même pour Lino Ventura. Mais le rythme, les scènes d'action et le jeu des acteurs ont du mal à résister au temps.

La mise en scène est au niveau des meilleurs films noirs américains, avec une recherche de cadrage, d’effets de noir et blanc, et une bande son jazzy où le saxophone produit le même effet que la trompette de Miles Davis dans « ascenseur pour l’échafaud », presque contemporain. Des moments forts donc, une prestation de Ventura mémorable, surtout dans son contremploi de dernière partie, et une utilisation des radio-taxis comme chiens de meute étonnante et très réussie. La partie centrale ne manque pas de qualités : les filatures se regardent avec intérêt, le milieu des chauffeurs de taxi de nuit est décrit avec réalisme et chaleur, mais dieu que cela traîne en longueur, donnant l’impression d’un spectacle de grande ampleur, alors qu’il dure moins d’une heure et demie. Ce travers empêche d’être pleinement satisfait par cette production malgré tout remarquable.

 

Ambiance Paris by night, pour un polar finalement assez plat et qui malgré de bons acteurs ne nous passionne pas.

 

 

 

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