CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2016 

 

 

n°2016
 
" Irina Palm "

 

 

(2007)-(Fr,An,Be,All)-(1h43)  -      Comédie dramatique    

 

Réal. :     Sam Garbaski   

 

 

Acteurs:  M.Faithful, M.Manolovic, .Bishop  ...

 

Synopsis

 

 

Maggie, une veuve de 50 ans, cherche désespérément de l'argent pour payer un ultime traitement à son petit-fils mourant. Après une énième tentative infructueuse, Maggie erre dans les rues de Soho à Londres. Elle s'arrête devant le "Sexy World" où une affiche indique : "Cherchons hôtesse". Trop désespérée et perdue pour se rendre compte de ce qu'elle fait, elle entre. Miki, le patron, n'en croit pas ses yeux mais intrigué par Maggie et amusé par la situation, il lui propose un job. Sous le pseudonyme d'Irina Palm, Maggie s'applique pour ne pas perdre son job.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir      Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix   

 

Sam Garbarski a réussi à en faire quelque chose de léger, de drôle et d'émouvant, sans même une interdiction aux moins de 12 ans  Irina Palm est  une fable sur l'audace, le courage au féminin.

Cette comédie anglaise rappelle Full Monty par son côté gentiment coquin et son ancrage dans la réalité sociale britannique.

Cette histoire improbable repose entièrement sur Marianne Faithfull, toute en délicatesse et en ambiguïté.

 Marianne Faithfull aborde, tout en subtilité et en pudeur, un personnage égaré dans un univers sordide. Il y a du Ken Loach dans cette histoire romantique au royaume du sexe triste.

Marianne Faithful trouve ici un rôle magnifique qu'elle exploite au mieux, forte de son immense présence et de son charme incandescent. Un drame intense et virevoltant, qu'il ne faut absolument pas manquer.

Faute d'être Ken Loach ou Sade, le cinéaste ne quitte pas, version piquante, la comédie sociétale destinée à titiller le bourgeois et sa bourgeoise.

Passé une bonne demi-heure, on craint le pire : comment peut-on composer sérieusement avec cette donne scénaristique aussi glauque qu'invraisemblable ? Heureusement, un rajustement comique s'opère en cours de film qui s'avère bien plus approprié à la situation (...)

Grossier lorsqu'il veut être édifiant, Irina Palm désamorce son petit chantage affectif 

La mièvrerie confondante du scénario n'est même pas masquée par l'obscénité des gestes, le réalisme sordide du décor.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Ca pour oser, il fallait oser ! Raconter l'itinéraire d'une grand-mère décidant de branler des hommes dans un club privé afin de payer l'opération de son petit-fils malade, ce n'est pas donné à tout le monde ! Heureusement, si Bertrand Blier aurait probablement fait de cette histoire un récit aussi nauséeux que scabreux, Sam Garbarski préfère lui la sobriété et l'élégance, permettant à « Irina Palm » de séduire d'emblée. Il est d'ailleurs surprenant de voir l'équilibre très convaincant réussi par le réalisateur, entre tendresse et détails parfois « croustillants », sans jamais tomber dans le choquant ou la provocation. 

Bonne idée que d’amener Marianne Faithfull sur cette idée originale. Il fallait du culot pour imaginer l’ancienne égérie des Stones en veuve reconvertie par obligation en « dame de main » dans une boîte à sexe de Soho. Aucune idée graveleuse dans tout ça autre que de nous montrer le parcours d’une femme confrontée à la mort de son petit fils et qui saura vaincre tous ses préjugés pour payer le voyage de la dernière chance an Australie où est expérimenté un produit miracle. Le metteur en scène nous montre à travers la rencontre de deux êtres que tout oppose que l’amour peut naître là où on ne l’attend pas. Pas d’autre message à attendre de ce film qui nous offre tout simplement à la manière de Ken Loach ou Mike Leigh deux portraits émouvants.

On parle beaucoup de la valeur travail en ce moment. Ce petit film tombe donc à pic. Voilà une grand-mère qui se morfond entre son fils benêt, sa belle-fille acariâtre et ses copines coincées. La maladie de son petit-fils va la forcer à sortir de cette mort à petit feu pour mettre "la main à la pâte", si on peut dire, en devenant masturbeuse en chef dans un club. La bonne idée de Sam Garbarski est de faire de ce choix a priori désespéré et humiliant le point de départ d'une renaissance. Maggie, alias Irina Palm, va retrouver une utilité sociale, un but, une raison de se lever le matin; elle va rencontrer des gens que rien ne la prédisposait à croiser. Dans notre société encline à considérer qu'on n'a plus grand-chose à donner professionnellement au-delà de cinquante ans, voilà qui n'est pas loin d'être une provocation! Le film y gagne un côté rafraîchissant qui s'ajoute à une bonne interprétation.

Le petit film, coproduction européenne, présenté au dernier festival de Berlin, est une petite merveille. Ecrit avec beaucoup de tact et de pudeur, il ne tombe jamais dans le vulgaire ni le graveleux, au contraire tout n'est que tendresse et émotion. Aucune scène de sexe n'est visible, tout est suggéré et tout passe dans les expressions de l'héroïne. D'un drame familial très noir, le réalisateur réussit à faire une comédie savoureuse à la fois drôle et sentimentale,

Pour gagner rapidement l'argent qui sauvera son petit-fils, victime d'une maladie orpheline, elle trouve un boulot de branleuse dans un sex-shop de Soho. Disons tout de suite que le film est tout sauf sordide. D'ailleurs, lorsque le film s'intéresse à son travail (il faut bien, ne serait-ce qu'un petit peu !), on ne voit que le geste, jamais le ... reste id est le membre introduit dans un trou dans le mur. Hasard ou non, on notera que Maggie obtient du fric à partir de ce trou dans le mur, alors que certaines banques anglaises appellent les distributeurs automatiques de billets des "holes in the wall". Tout l'intérêt du film réside dans la transformation progressive de Maggie, de sa belle-fille aussi, dans le comportement de son fils, dans ses rapports en tant qu'employée avec le patron du sex-shop. On n'oubliera pas non plus la dureté d'un monde économique certes à part, mais finalement très proche de l'économie traditionnelle. Un très beau film dont le seul bémol réside dans une musique très faiblarde.

 

Il est presque miraculeux qu'un film dont le synopsis se résume à "une femme de soixante ans devient masturbatrice professionnelle pour payer l'opération de son petit-fils gravement malade" ne tombe ni dans le mélo, ni dans un truc glauque. Sam Garbarski, devenu réalisateur de cinéma après plus de 20 ans dans la pub, ne fait pas des films parfaits, ils ont pas mal de petits défauts, peut-être un côté brouillon, inachevé, des choses qui ne compromettent en aucun cas le charme de ses longs-métrages, qui sont à la fois mélancoliques et étrangement légers. La performance de Marianne Faithfull est remarquable, de même que celle de Tom Bishop, que l'on voit rarement au cinéma en dehors des films de Klapisch. La musique de Ghinzu est réduite au minimum syndical ; c'est un des points négatifs du film, de même que, peut-être, sa trame scénaristique trop prévisible.

 La rencontre avec Miki, joué par Miki Manojlovic, l'acteur fétiche de Kusturica depuis "Papa est en voyage d'affaire", qui lui explique qu"'ici, le mot hôtesse est un euphémisme", avant de donner à Maggie la définition de ce mot que lui expliqué son avocat. Et quand il lui demande de lui montrer ses mains, Maggie oppose autant de résistance que s'il lui avait demandé de se dévêtir, ayant intuitivement compris le rôle qu'elles seront appelées à jouer dans son futur métier. La découverte de sa nouvelle profession est assez réjouissante, autant que la façon qu'elle a de se l'approprier telle une dame-pipi, ainsi que la découverte d'une nouvelle maladie professionnelle, le penis elbow. Malheureusement, la nécessité de trouver des ressorts dramatiques pour faire avancer l'histoire conduit les scénaristes à piocher dans le dictionnaire des clichés, et la succession d'injustices qui s'abattent sur la pauvre Maggie rendrait Dickens presque fleur bleue.

Irina Palm raconte l�histoire d�une grand � mère qui doit réunir beaucoup d�argent afin que son petit-fils, atteint d'une maladie incurable, puisse se faire soigner par des médecins australiens spécialement compétents. Par hasard, elle trouve un travail dans un sex shop ou elle y branle les clients à travers un trou percé dans un mur. En montrant une grand-maman au grand c?ur prête à tout pour gagner vite de l�argent pour sauver son petit fils, Irina Palm oscille entre la gravité de la maladie d�un enfant et le saugrenu d�une mamie pro de la branlette sans tomber dans le glauque , ni dans le larmoyant. Au contraire beaucoup, de pudeur, de retenue, de dignité dans ce film où Marianne Faithfull interprète avec justesse le personnage.

 

Irina Palms : Faire jouer une vieille veuve rangée à Marianne Faithfull, déjà j’ai du mal, mais c’est personnel, en revanche que l’on compare ce film à un Ken Loach, c’est vraiment tomber dans le panneau. Je trouve ce film faussement impertinent (elle fait tout ça pour son pauvre petit fils mourant), faussement réaliste (ça m’étonnerait beaucoup que le monde des sex-shops soient aussi clean que dans le film) et très attendu. Ni vraiment drôle, ni vraiment mélo mais vraiment mièvre. Que demande le peuple ? 

Je préfère M. Faithfull quand elle chante. Ici rien ne va. Ni son jeu, ni ce scénario inepte. Et puis tant qu'à évoquer le commerce sexuel, autant que la mise en scène soit un peu sensuelle. Ici on sent que le réalisateur évite constamment son sujet. Mou et ennuyeux.

Selon le réalisateur, la fin justifie les moyens, ce qui est hautement contestable. Mais surtout, le propos est d'une lourdeur et d'un scabreux rarement vus dans un film qui, par ailleurs, affiche des prétentions. La scène de la grand-mère qui, par "nécessité" masturbe les hommes dans un sex-shop est proprement insupportable. A supposer qu'on ait vraiment voulu raconter une histoire pareille, il y avait des moyens plus élégants...les Anglais parlent d'"understatement"...

 

 

 

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