CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2013 

 

 

n°2013
 
" Walkabout "

(La randonnée)

 

(1970)-(An,Aust)-(1h40)  -      Drame, Biopic  

 

Réal. :     Nicolas Roeg   

 

 

Acteurs:  J.Agutter, J.V.Marshall ...

 

Synopsis

 

 

Deux adolescents Australiens, un frère et une sœur, se retrouvent abandonnés dans le bush. Survivant tant bien que mal dans le désert hostile, ils rencontrent un jeune Aborigène en plein « walkabout », une errance initiatique rituelle

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Une véritable splendeur ce film.....un hymne à la nature et à l'homme abandonné dans un milieu hostile où ses ancêtres attendent de lui qu'il survive. Étonnant parallèle avec le "revenant" sorti en 2016 mais d'une poésie fascinante. Mais il y a plus important comme inspiration: Est-ce que par hasard Malick aurait pris Roeg comme modèle??? C'est troublant cette façon de filmer les sensations et non pas seulement les êtres. Le temps qui s'arrête, les moments sans dialogues d'une plus grande expressivité que les dialogues eux-mêmes. Le corps aussi qui a son mot à dire, la sensualité qui fait aussi partie du rite. Évidemment l'adolescente passe également cette épreuve: les regards qui en disent long et les très gros plans sur la peau simplement effleurée par le désir et les yeux qui se posent. Superbe

Un film super mélangeant style documentaire et surréalisme, via l'enchaînement sans queue ni tête de certaines scènes. Des acteurs top qui nous transportent dans le désert australien qui m'était jusqu'à alors méconnu. Roeg montre également que nos sociétés "civilisées" possèdent des codes qui ne sont pas si éloignés des aborigènes qui vivent en tribu, que ce soit dans la construction de nos murs en briques ou bétons et rappellent les roches/montagnes, le boucher et le chasseur, etc. A voir.

La randonnée est un film difficile d'accès et parfois incompréhensible. Si j'ai compris quelques messages/dénonciations comme la critique sur l'Homme, je n'ai pas aimé beaucoup de choses notamment la cruauter envers les animaux qui m'ont fait sortir du film. Des plans et des sons viennent parfois de nulle part, peut-être pour faire un lien entre la nature et la civilisation, allez savoir. Les acteurs passent encore quoiqu'un peu trop niais. Bref, je deconseille ce film.

 Au début et à la fin de La randonnée, il y a un suicide. Et entre les deux, la dérive d'une adolescente et de son petit frère, dans le désert. Qui croisent la route d'un jeune aborigène, en pleine période d'initiation à la vie adulte. Le film ne se raconte pas, il se regarde les yeux écarquillés, bourré de métaphores opposant la "civilisation" et la vie "sauvage". Roeg fait parler les images, n'assène pas de messages. Et on entend du Stockhausen. C'est un film unique en son genre, dérangeant, monté sur un principe d'associations d'idées, de collages et de réalisme cru.

En plus d’être le meilleur film de son auteur, ainsi qu’un de mes dix films préférés de tout les temps, « Walkabout » est un magnifique récit sur la confrontation entre la nature sauvage et le monde moderne, sûrement le plus beau avec « La forêt d’émeraude ». Hors le film de Roeg, s’il partage les même thématiques que celui de Boorman, reste plus pessimiste. En effet, la frontière qui sépare la nature et le monde dit civilisé est symbolisé par deux suicides, celui du père à l’entrée du bush,

"Walkabout" titre anglais, c'est mieux que "La randonnée". Sauvetage de deux adolescents de la ville, perdus dans le désert, par un jeune aborigène de ce désert (australien) qui fait son rite de passage à l'age adulte "the Walkabout". Regard admiratif sur ce jeune totalement en accord avec son monde. Pas condescendant. Poétique, pas mièvre, voire dur. Ce film de 1971 me parait très frais, sans ride. Philosophique pas moralisateur. Extra.

Il y a quelque chose de magique dans ce "Walkabout" de N.Roeg, quelque chose à part, que l'on retrouve dans très peu de films (hormis peut être dans certains films de P.Weir ou de T.Malick..), une douce poésie, un parfum enivrant qui vous bascule dans un rêve...Le film parle de l'errance de 2 petits anglais (un garçon et sa grande soeur) dans le bush australien ,qui recevront l'aide d'un aborigène . C'est le choc des cultures : l'éducation stricte anglo-saxonne contre le lien charnel à la nature représenté par l'aborigène .Et N.Roeg n'est pas tendre sur le bilan : l'homme civilisé n'a rien gagné (le père se suicide) , pour perdre toute innocence et toute capacité de survie .L'homme pseudo "civilisé" serait condamné , à mourir et à disparaitre s'il ne venait pas à + respecter l'Autre : l'autre culture (en aucun cas inférieure...) ,l'autre croyance , l'autre homme . La randonnée de N.Roeg est une belle ballade sensuelle dans le jardin d'Eden ,berçée par la superbe musique de J.Barry mais aussi donc, un formidable message sur la tolérance et le respect de toutes cultures . C'est une expérience à part entière que je recommande à tous ceux qui cherche d'autres cinémas

 

Nicolas Roeg oppose et rapproche le mode de vie aborigène et celui "civilisé" des occidentaux à travers ce film quelque fois hypnotique, parfois beaucoup trop tape-à-l’œil mais qui utilise avec une efficacité certaine la beauté du bush australien ainsi que sa cruauté (ceux qui sont amateurs de charognes bouffés par les mouches seront comblés et mon côté SPA s'en est pris un sacré coup dans les burnes !!!), et le filme avec un œil documentaire qui n'est pas sans rappeler celui futur d'un Terrence Malick. Le talent prodigieux du directeur de la photographie qui n'est autre que le réalisateur lui-même qui offre un visuel superbe, la musique de John Barry et la beauté de la jeune comédienne Jenny Agutter finissent de rendre cette œuvre symbolique intéressante.

Film original qui met souvent en concurrence le monde sauvage avec le monde civilisé avec finalement un avantage lyrique pour le monde non civilisé qui est ici filmé dans une nature grandiose par un virtuose de la photographie ..

 

Hélas l’adoption de cette forme décalée et lourdingue d’il y a 45 ans devient vite fatigante. Scènes mélangées, parfois stoppées, presque psychédéliques, tueries d’animaux, musique hachurée, longueurs ineptes où on se demande ce qu’on fait devant l’écran, dialogues de sourds et symbolisme excessif m’ont donné un ensemble gâché par un sentiment d’ennui global.

C'était sans doute génial, ce genre de film, en 71, avec ses plans de paysage, d'animaux, ces bruitages, ce fond sonore, cette errance, cette dénonciation de notre société, cet exotisme... mais en 2017, c'est d'un rasoir. Pourtant, Dieu sait que j'aime les ovni et que suis sensible à la cause des peuples premiers. Mais là... ça a très mal vieilli.

 

 

 

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