CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2012 

 

 

n°2012
 
" Burning "

 

 

(2018)-(S-Cor)-(2h28)  -      Drame, Thriller  

 

Réal. :     Lee Chang-Dong   

 

 

Acteurs:  A-I Yoo. S.Yeun, J.Jong-Seo ...

 

Synopsis

 

 

Lors d’une livraison, Jongsu, un jeune coursier, retrouve par hasard son ancienne voisine, Haemi, qui le séduit immédiatement. 
De retour d’un voyage à l’étranger, celle-ci revient cependant avec Ben, un garçon fortuné et mystérieux. 
Alors que s’instaure entre eux un troublant triangle amoureux, Ben révèle à Jongsu son étrange secret. Peu de temps après, Haemi disparaît…

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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La suprême élégance de Burning, c’est de ne pas brûler tous ses vaisseaux à l’écran, mais de les laisser s’infiltrer dans les canaux les plus secrets de notre imaginaire.

Le génie de Lee Chang-dong est de parvenir à tirer autant de si peu, à étirer son film sans le distendre, à faire d’une histoire où "il ne se passe rien" un récit universel imprévisible

Huit ans après Poetry, le grand réalisateur coréen revient avec un film puissant qui porte sur l’amour, l’écriture et la faute.

Vibrant et intense, le film de Lee Chang-dong, l’un des plus beaux du dernier Festival de Cannes, oscille entre thriller romantique et traque métaphysique tandis que les certitudes de son trio amoureux se consument à petit feu.

À la fois limpide et mystérieux, maîtrisé et ambigu, "Burning" est une leçon de mise en scène et un objet de fascination.

La beauté formelle, physique et émotionnelle du dernier film du Sud-Coréen Lee Chang-dong était pourtant évidente, tant elle possède une force insidieuse et mystérieuse qui, en même temps qu'elle enveloppe les personnages pour finalement les terrasser, saisit un spectateur foudroyé.

"Burning" flirte avec le thriller, le film réaliste, la comédie dramatique. Il y a des moments de grâce inouïs, des ruptures de ton étonnantes, des embardées poétiques inattendues.

Un marivaudage qui se transforme en thriller cérébral pour déboucher sur une vénéneuse réflexion sur l’illusion. Puissant.

Malgré sa belle écriture, sans complaisance, sa mise en images efficace, Lee Chang-dong étire trop son propos, nous laissant un peu sur le bord de la route.

Un film aux allures de thriller, plein de poésie et d'étrangeté. Mais le récit reste aussi dense et compliqué qu'un roman de William Faulkner.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

C’est un film presque inclassable que nous propose de découvrir le réalisateur Lee Chang-Dong avec Burning. Loin du thriller conventionnel, le film commence comme une tranche de vie qui résonnera probablement chez beaucoup de spectateurs qui auront vécu un peu la même situation. Alors qu’on aimerait pousser le héros à agir dans le bon sens, on sera surpris par la tournure que prend le film dans sa dernière partie qui nous tiendra en haleine jusqu’à son dénouement. Formidablement réalisé, le long métrage mériterait d’être décortiqué dans les écoles de cinéma tant il semble être truffé d’images remplies de symboliques. Et que dire de ce formidable trio d’acteurs que l’on a hâte de retrouver dans leur prochains films respectifs.

Le film brasse les genres, joue sur les ruptures de tons, passant du film d'amour au drame existentiel en passant par le thriller. Il suit le parcours d'un jeune coréen et son incapacité à agir sur les évènements et sur ses proches. A la faveur d'un évènement, le film va basculer dans l'interrogation et montrer du doigt la fragilité de de que l'on construit. Le mystère est la sensation que semble rechercher le réalisateur en construisant son film en réverbération et en poussant le spectateur à s'interroger sur ce qu'il a vu. C'est un film étrange, fascinant, très sombre sur le devenir de la jeunesse coréenne.

Pour son nouveau film, Lee Chang-Dong surprend en adaptant une nouvelle de l'auteur japonais Haruki Murakami dont il tire un film de quasiment 2h30 ! Avec "Burning", Chang-Dong reste fidèle au style de l'auteur, laissant flotter le mystère, filmant des personnages perdus avec leurs névroses tout en fustigeant sévèrement la société sud-coréenne où ne cessent de poindre les différences entre les classes. Intriguant de bout en bout, "Burning" n'annonce jamais clairement où il va et c'est pour cela qu'il est aussi fascinant, laissant le spectateur et le personnage principal tâcher de comprendre quelque chose à ce qu'il se passe et à dénouer le vrai du faux, la vérité du fantasme. Un peu trop long pour son propre bien, le film n'en dégage pas moins une belle ampleur, prenant son temps pour instaurer le mystère et les personnages. Chaque scène est superbement pensée et découpée (avec à la clé de très longs plans) et Lee Chang-Dong sait capter le mystère entourant la vie et plus particulièrement la jeunesse un peu perdue, s'inventant des histoires pour combler une vie parfois un peu morne. Porté par un trio d'acteurs saisissants, "Burning" invite à la réflexion et à se plonger dans l’œuvre de Murakami où la banalité de la vie est transcendée par le mystère.

Où il est question d'un apprenti écrivain, d'une jeune femme triste, d'un homme riche qui "s'amuse", du sens de la vie, d'une disparition, d'une obsession pour une serre brûlée et un puits... Voilà un film bien mystérieux, fidèle au style de Murakami dont l'un des textes donne la matière de ce film. Thriller suspendu ? Film politique sur les rapports entre riches et pauvres ? Réflexion sur la création littéraire ? On hésite entre réalisme et imaginaire. C'est tantôt fascinant, tantôt flottant et languissant, toujours intrigant. Et ponctué de quelques scènes très poétiques, dont l'une à la campagne, scène de danse gracieuse et mélancolique. On garde le film en soi quelque temps après la fin.

Ce film est un voyage dans la Corée profonde contemporaine. On accompagne un garçon ballotté par l'existence, fasciné par sa rencontre avec une fille déroutante, pleine de vie, lumineuse. L'intrigue se complique avec l'arrivée du troisième personnage, Ben, garçon riche, complexe, mystérieux et inquiétant. La musique est envoutante, le rythme lent s'accorde bien à l'évolution intérieure du héros. Je suis resté envouté par ce film intimiste, surprenant, à l'opposé des blockbusters américains.

C'est une franche réussite ce magnifique film coréen. La première moitié du film est légère, amusante, bien vue puis dans la seconde moitié on rentre dans un suspens très dense sur la disparition de la jeune femme (qu'est elle devenue ? que semble cacher l'autre homme ?). Même s'il y a inévitablement quelques longueurs, je me suis complètement laissée prendre au jeu.

 

Dans son premier tiers, le film comporte quelques longueurs que viennent atténuer une mise en scène parfaite et des personnages intriguants. Néanmoins, "Burning" prend réellement son envol à l'arrivée du troisième protagoniste, joué avec grand talent par Steven Yeun. Le scénario tisse peu à peu sa toile pour ne plus nous lâcher. Au final, un thriller certainement un peu surestimé par la presse, mais qui reste très intéressant par sa méthode minimaliste.

C’est d’une beauté parfaite, c’est bien joué, bien réalisé, certains moments du film sont très intéressants, intrigants. Mais c’est affreusement long. Beaucoup de scènes auraient pu être coupées, des propos raccourcis. On en sort intrigué et interrogé sur plusieurs choses, et c’est super, mais les 2h30 ne servent à rien.

" Burning " présenté lors du dernier festival de cannes aurait pu être un chef oeuvre. En effet ce film qui selon beaucoup aurait mérité la palme d'or est un film mystérieux, durant toute la projection je ne savais pas à quoi m'attendre dans un récit qui mélange romantisme et thriller qui m a tenu en haleine jusqu'au denouement. Hélas j'ai trouvé que beaucoup de questions reste sans réponse laissant une impression mitigé au final. C'est vraiment dommage.

Pour un film qui semble se donner pour programme de faire exister l'invisible, Burning ne s’en sort pas si mal et fait même preuve d’une certaine virtuosité formelle (mouvements de caméra élégants, montage et BO hypnotiques, très belle photographie) qui ne l’empêche pas d’offrir un scénario tout aussi fascinant. Même si on ne sait pas très bien où on va pendant la première moitié du film, et même si on le sait un peu trop bien pendant la deuxième moitié (qui du coup paraît longue), le film propose quand même l’une des variations les plus foncièrement modernes et les moins superficielles sur un thème très à la mode: celui de la disparition. Dommage que ces 2h30 d’assurance tranquille finissent par se complaire dans l’intangible, au point d’en oublier de manifester le propos dans l’action. Le revers de la médaille, c’est que quand cette action survient enfin, avec ce final cathartique chargé en symboles, elle paraît presque dérisoire, et le film perd un peu de son mystère et de son charme.

 

Je n'en avais entendu que du bien. La mise en scène est belle, les images aussi, les acteurs sont convaincants mais rien à faire, je me suis ennuyé tout le long (comme pour Poetry, je n'ai vu qu'après coup que c'était le précédent film du réalisateur). Les personnages ne sont pas attachants, l'histoire part un peu dans tous les sens (le père, la mère, le chat, les amis...), pas vraiment de mystère ni de rebondissements (la jeune fille existe-t-elle vraiment, l’incendiaire met-il vraiment le feu...). Trente à quarante minutes de moins auraient été les bienvenues. Il est rare que le cinéma coréen me déçoive, mais là, deux films sur deux, je crois que je vais arrêter Lee Chang-Dong.

Je suis allé voir ce film sur la foi des critiques qui l'encensent. Déception ! Sans être un mauvais film, c'est tout simplement très ennuyeux. L'acteur principal est inexpressif au possible, aucun moyen de savoir ce qui lui passe par la tête. A la fin, je me suis retrouvé face à plusieurs possibilités d'interprétation de l'intrigue, sans beaucoup d'éléments pour décider - et surtout sans envie de le faire, tant le film est lassant. Je n'y repense pas avec plaisir et je regrette d'y être allé. Du temps perdu...

Tellement creux qu'il est difficile d'en dire quoi que ce soit. La musique concrète pourrait donner un rythme mais le film n'a rien à dire. Il utilise une esthétique réaliste et pourtant il est clinquant. Les acteurs ne convainquent pas. Les scènes s'étirent et se répètent sans aucun apport. Le film à la mode qui a emballé les médias pour bobos. A éviter absolument.

 

 

 

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