CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  201 

 

 

 

 

n°201
 
" Les petits mouchoirs "

 

 

(2010)-(Fr)-(2h34)  -     Comédie dramatique 

 

Réal. :     Guillaume Canet 

 

Acteurs  :  F.Cluzet, M.Cotillard, B.Magimel ... 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles    L'Express     Télérama      Cahiers du Cinéma     Positif          

  Paris Match    Le Figaro    Libération     France Soir       L'humanité      Première      Elle       Le nouvel Obs      Le Point     La Croix     

 

Si l'humeur est empreinte d'une vraie mélancolie, l'humour est toujours en embuscade. Si bien que l'on passe avec bonheur du rire aux larmes.

On en sort tout drôle, tout renversé.

Emmené par une belle brochette de comédiens "Les Petits Mouchoirs" nous entraîne dans un incroyable tourbillon d'émotions. On en ressort un peu sonné. Et ça fait un bien fou.

Ce nouveau film signé Canet a l'ossature d'un "Vincent, François, Paul... et les autres", de Claude Sautet, et les épaules des "Copains d'abord", de Lawrence Kasdan.

Succès annoncé, le troisième long-métrage de Guillaume Canet, s'installe aujourd'hui sur 500 écrans avec son histoire d'amis en vacances au Cap-Ferret, son format XXL (2 h 34), ses qualités, nombreuses, et ses défauts, énormes.

Des "Petits Mouchoirs" sympathiques, mais trop moralisateurs et trop soyeux.

Rires et chansons, philosophie à deux balles, dégoulinades de bons sentiments, tout ça pour ça. Le seul mystère est celui par lequel le film demeure sympathique malgré tout. On peut y distinguer le signe que Guillaume Canet manque probablement moins de talent que de réflexion.

Canet réalisateur ne peut que s'en prendre à Canet scénariste : comme antidote à l'accumulation des petits travers, il n'a trouvé que le mélodrame et une fin qui s'emploie laborieusement à résoudre chacun des conflits amorcés deux heures et demie plus tôt.

Le film s'abîme rapidement dans la caricature.

Les Petits Mouchoirs", long film oecuménique réalisé avec un certain soin, devraient opérer une OPA record sur le public grâce à ses ressorts parfois vraiment comiques. Ceux qui, en revanche, attendent un peu plus que des frictions d'adolescents attardés, l'exploitation d'un pathos pas possible (...) peuvent les préparer, leurs mouchoirs.

On a rarement vu dans un film aussi long, des personnages évoluer si peu.

 "Les Petits Mouchoirs" est ce qu'on a vu de plus beauf, de plus rance surtout, depuis longtemps. Sortez les mouchoirs, ils seront utiles: sur les écrans français, cette semaine, il y a une grosse tâche.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Guillaume Canet nous offre une œuvre très personnelle, à la fois drôle et émouvante, toujours très sensible, portée à bout de bras par une distribution d’acteurs tous épatants. S’interdisant d’incarner l’un de ses personnages, ce jeune et talentueux cinéaste ausculte ainsi sa vie privée en un brillant film choral qui colle parfaitement à son époque. Je retiendrai notamment le clin d’œil à "Coup de tête", film qui a profondément marqué mon passé cinéphile, et aussi ma toute première critique sur ce site. Si tout comme moi vous appréciez Guillaume Canet, voici LE film de sa vie… alors courez le voir !

Surprise ! Non seulement Guillaume Canet se montre à la hauteur de son ambition, mais il lui imprime une identité, une émotion et même un humour qu’on ne soupçonnait pas chez le styliste un peu distant de Mon Idole et de Ne le dis à personne. Loin de céder à la tentation de l’éparpillement, le scénario plonge dans les abysses d’un sujet fort, l’amitié, dont il explore les ambiguïtés avec une précision de télépathe, une lucidité cruelle et une intuition de médium générationnel. Et le tout épaulé par des acteurs fusionnels.

Pour moi c'est le film français de l'année 2010 ! On passe dans toutes les émotions (du rire aux larmes) en quelques secondes et de très bons acteurs ! Un grand film !

 

Cependant, si ce film m'ennuie, malgré tout au-delà de cet aspect négatif, les acteurs et certaines scènes sont fascinants. Tout est parfaitement interprété, avec cœur, et quelques passages valent le détour, par leur aspect soit humoristiques, soit tragiques.

 

« Les petits mouchoirs » de Guillaume Canet fut un évènement phénoménal dès sa sortie en salle avec plus de 3.6 millions d’entrées. Cet engouement est seulement dû à une affiche plus qu’alléchante mettant en scène de nombreux acteurs connus tels que Marion Cotillard ou François Cluzet. Cependant le contenu reste d’une simplicité maladive. En réalisant cette comédie douce amère et tragique, Canet avait l’intension de persister dans la continuité de son premier grand succès : « Ne le dis à personne ». Seulement, son travail ressemble plus à un petit film de vacances façon « les bronzés ». En effet le scénario n’a rien d’original ni de spectaculaire.

J'ai été frappé par le côté superficiel, inintéressant, voire exécrable des différents personnages (hormis celui incarné par Benoît Magimel). Des enfants gâtés, dont Joël Dupuech, l'ostréiculteur, serait la bonne conscience. Est-ce comme cela chez les bobos ? La scène finale est longue et inutile.

L’atmosphère amusante et à la fois triste que l’on retrouve bien mieux interprétée dans « quatre mariages et un enterrement » (de Mike Newell) ne fait ici que susciter l’ennui des spectateurs. Tout les sentiments révélés sont très mal exprimés et se résument  à deux critères : simplicité et égoïsme. De plus, les montages sont de très mauvaise qualité. Le film est truffé de musiques ne correspondant pas aux sentiments recherchés. Quant aux paysages, ils sont d’une banalité accablante et se répètent tout au long du film. Ainsi le spectateur ne voit pas l’histoire avancer et ne voit que sa délivrance s’envoler au loin.

Les petits mouchoirs sont ici de vraies grosses ficelles ! Tous les ingrédients sont présents dans ce film au goût de pub pour plaire au plus grand nombre et apparemment ça marche ! Et pourtant on n'échappe pas aux gros clichés bien lourds à travers cette bande de bobos aux problèmes existentiels divers qui passent leur temps à boire et à fumer dans une superbe résidence de bord de mer ! Que de regards larmoyants, que de musique sirupeuse... C'est vraiment l'overdose à la limite de la nausée ! N'y avait-il donc rien d'autre à nous montrer que ces acteurs qui cabotinent à qui mieux mieux ! François Cluzet en fait 10 fois trop et en devient ridicule. On ressort de là plutôt en colère avec la nette impression de s'être fait avoir en ayant contribué au succès de cet attrape nigaud !!!

Une bande de bobos immatures s'attire des emmerdes parce qu'ils partent en vacances délaissant un pote mourant. Le sujet aurait pu être bon mais on ne rit ni ne pleure devant cet entremêlas de discussions et de disputes stériles pour le spectateur. Seule impression à la clé : s'être bien ennuyé.

Pourquoi ce film qui fait honte au cinéma français est-il en train de remplir les poches de Guillaume Canet ? Sans doute parce qu'une partie des gens vont au cinéma pour gober une pilule de catéchisme bien-pensant en accord avec "l'air du temps" ! Parlons aussi des maladresses surprenantes d'interprétation (Cluzet, un grand acteur, est constamment faux ; Magimel ne porte rien de la douleur de son personnage, à travers trois expressions qui reviennent en boucle, etc.)...

La note de deux étoiles, je l’ai accordée uniquement pour le comique (involontaire ou non, je sais pas trop) de François Cluzet. Mais à part ça, pendant plus de deux heures c’est fou ce que ça peut parler, c’est fou ce que c’est long, c’est fou ce que c’est pas intéressant. Petite anecdote : j’avais pas laissé assez de place sur le dvd pour enregistrer tout le film, ce qui fait que je n’ai pas pu voir la fin, mais pas grave…

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA