CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1995 

 

 

n°1995
 
" Le sergent noir "

 

 

(1960)-(Am)-(1h50)  -      Western, Procès   

 

Réal. :     John Ford   

 

 

Acteurs:  W.Strode, B.Burk, J.Hernandez ...

 

Synopsis

 

 

Arizona, 1881. Le Sergent Rutledge, soldat noir, est accusé du viol d'une jeune fille blanche et du meurtre de son père. Il est alors jugé en cours martiale. Qui de l'accusation, qui dresse un portrait accablant et raciste du sergent, ou de Mary Beecher, seul témoin à décharge, saura convaincre le juge et faire éclater la vérité ?

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Un très beau plaidoyer contre l'intolérance où le réalisateur John Ford montre que le racisme n'est pas forcèment qu'une affaire de paroles menaçantes ou de grands gestes bléssants mais qui peut aussi au contraire s'exprimer par de petits gestes (voir le soldat qui se bouche le nez à l'approche de l'accusé au début du film !) ou de petites paroles. Par raconter son récit, Ford utilise la méthode des flash-backs qu'il utilisera deux ans plus tard dans l'admirable "Homme qui tua Liberty Valance". La façon dont il obscurcit la salle et éclaire la personnage qui témoigne pour introduire un flash-back est d'une très grande intelligence. De plus, la distribution est de très grande qualité. Un film qui force le respect.

Parmi la filmographie de John Ford, Le sergent noir fait figure de film détonant, surtout à l'époque de sa sortie, en 1960, où les noirs américains bataillent pour la reconnaissance de leurs droits civiques. Ford, souvent qualifié à tort de conservateur, fait preuve d'audace en réalisant un film courageux et humaniste. Il utilise abondamment le flashback, ce qui facilite et agrément aisément la compréhension du scénario, au lieu de se contenter du lieu unique du tribunal. Certains personnages sont caricaturaux, comme le président du tribunal, le colonel Fosgate, aux allures comiques et autoritaires, ainsi que sa femme Cornelia, témoin à charge, ouvertement raciste et exagérément maniérée et empruntée, à la limite de l'agacement. Idem, pour le capitaine Shattuck, avocat de l'accusation, volontairement provocateur et incisif. A cpntrario, le lieutenant Cantrell, incarné par Jeffrey Hunter, défend le sergent Rutledge avec conviction et détermination. Habitué des rôles décisifs, Woody Strode interprète brillamment avec justesse et une grande dignité le rôle du sergent accusé. Si l'on peut reprocher à Ford une certaine fantaisie dans le traitement de cette affaire, comme le fantasque président du tribunal ou bien la scène où le tribunal se retire et joue aux cartes, ce film n'en constitue pas moins un formidable plaidoyer en faveur de l'égalité des races.

Beau plaidoyer de Ford pour la tolérance et contre les préjugés ; avec Les Cheyennes il rendit hommage aux Indiens avec Le Sergent noir c'est aux noirs qu'il rend hommage mais de façon moins appuyé et plus sobre. Sans être le plus connu ni le plus grand film de John Ford Le Sergent noir n'en reste pas moins un remarquable film qui offre un beau rôle à Woody Strode (le sergent noir en question) et comme pour L'Homme qui tua Liberty Valance il utilise avec efficacité les flashback (exercice pas toujours facile dans un film) et le clou final inattendu est bien trouvé. Un beau western.

Une bonne idée du racisme aggravé ( ici, de plus, doublé d'ostracisme ) servi par la cause des fausses-accusations, du pointage de doigt et de ces oui-dires : Curieusement assez réel, le film n'a guère vieilli, surtout quand on observe quelques situations démontrant bien que cette "civilisation" ne s'est de toute façon qu'assez peu amélioré depuis...

Très beau western humaniste de John Ford, qui dénonce avec force les préjugés racistes alors très ancrés dans la société américaine, sans travestir la réalité de ce que fut l'Amérique au temps de la Guerre de Sécession. Sans être forcément centré uniquement sur le personnage très justement incarné par Woody Strode, le film pratique le mélange des genres avec bonheur, entre western traditionnel et film de procès. Justesse dans le jeu des acteurs comme dans la mise en scène au service d'une histoire forte et bien écrite.

 

En ressortant de ce film, on se dit, « La justice triomphe toujours ! » Mais cela fait un bien maigre sujet de film. Un film de qualité malheureusement doublé sur sa droite par son scénario mal tourné et mal interprété. A mon avis, si John Ford voulait critiqué le racisme, il aurait du s’y prendre autrement. Là, à partir de la deuxième moitié du film (jusqu’à la connaissance de l’auteur du crime), le spectateur sait que le sergent Rutledge va être disculpé puisque toute les preuves vont dans son sens. On pourrait très bien imaginer un « coup de théâtre » dans lequel une preuve ne peut pas être prouvé en faveur du sergent. Mais non ! Un procès sans espoirs pour l’accusateur ! Je classerai ce film dans les « westerns de divertissement » que l’on peut voir mais qui ne cassent pas trois pattes à un canard !

Film dénonciateur, "Sergeant Rutledge" est à la fois un film de procès (le récit-cadre se déroule dans un tribunal et examine l'accusation du sergent noir) et un western (les flashbacks qui justifient l'innocence de Rutledge). Ford capte avec un mélange de tension et d'humour qui lui est propre la gêne de l'audience à voir une "personne de couleur" être défendue par un soldat blanc, la peur des magistrats d'entendre prononcer le mot "nègre" et développe dans les retours en arrière les relations complexes entre les principaux personnages. L'évocation du racisme y est plus subtile que lors des scènes de procès : deux moments sortent du lot dont l'un voit le sergent gravement blessé refuser l'aide de la belle Mary Beecher car la simple vision d'une femme blanche et d'un homme noir ensemble est un crime; l'autre est la fuite de Rutledge qui, refusant d'obéir aux ordres de Cantrell et partant seul à la poursuite des indiens, se fait tirer dessus par son supérieur. Simple rappel à l'ordre de Cantrell ou méfiance soudaine vis-à-vis de l'homme noir qui trahit ses compagnons ? La dernière demi-heure du film n'a hélas pas pour volonté de maintenir ces ambiguïtés mais tient à dérouler ses explications pour clôturer son procès, dont la résolution n'a pas beaucoup d'importance. Malgré son impeccable maîtrise narrative et d'excellents acteurs, le film laisse la désagréable impression de manquer sa cible, ou de l'avoir pointé trop tôt pour finir sur une résolution dérisoire. Une pièce mineure dans l'oeuvre de Ford.

Ford mélange habillement le film de procès et le western. Dans un plaidoyer contre le racisme intelligent,la façon d'introduire les flashbacks est très bien vue.

 

Un western trop vieillot et trop lisse et propre pour me plaire. Le sergent noir est tout de même une curiosité mi western mi film de procès à l américaine. Le propos anti raciste montrant des noirs américains conscients qu'ils sont jugés et condamnés d'avance trouve encore aujourd'hui un écho troublant dans l actualité. Mais les décors, et surtout le jeu des acteurs font bien trop datés pour faire passer encore correctement le message aujourd'hui et qu'il soit un bon film.

Jusqu'à maintenant, j'aimais bien les films réalisés par John Ford, Western ou autre, mais là je dois avouer que je me suis beaucoup ennuyé !! "Le sergent noir" , tourné en 1960, est un long métrage qui mélange Western et film de procès, les faits se passent souvent dans un tribunal ou un sergent noir est accusé de meurtre. On voit les décors de Monument Valley cher au genre du cinéaste mais j'ai eu beaucoup de mal a rentrer dans l'intrigue du "Sergent noir" à cause de pas mal de comédiens dirigés un peu à l'amateurisme ancien, j'enlèverais Woody Strode qui est le seul acteur a sortir la tète de l'eau au milieu de tout ça. Malgré quelques tentatives de trouver quelques bonnes idées de mise en scène comme quand les témoins passent à la barre avec une lumière entouré d'obscurité John Ford peine a faire un bon film et le résultat est, pour ma part, une grande déception. A éviter.

 

 

 

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