CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1993 

 

 

n°1993
 
" Hope and Glory "

La guerre à sept ans

 

(1987)-(An,Am)-(1h53)  -       Guerre   

 

Réal. :     John Boorman   

 

 

Acteurs:  S.R.Edwqards, G.Muir, S.Miles. ...

 

Synopsis

 

 

Le 3 Septembre 1939, l'Angleterre entre en guerre. Bill Rohan voit son père partir. Il reste avec sa mère, ses tantes et ses deux sœurs. La nuit, c'est la fête: sirènes, explosions, un vrai feu d'artifices. L'école est fréquemment interrompue par des alertes. Dawn, sa sœur aînée, est amoureuse et bientôt enceinte. Entre le ciné et le pique-nique, la vie s'écoule jusqu'au bombardement de la maison. Les vacances arrivent, Bill est fou de joie car l'école a brûlé !...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Surprenant de la part de Boorman, je ne le savais pas capable d'autant de tendresse et d'indulgence pour l'enfance et même pour l'adolescence. Il nous livre ses mémoires à la manière de notre Rousseau sur le plan de l'honnêteté mais sa vision du monde est plus optimiste. Il a failli réussir un chef d'oeuvre s'il avait su donner à son héros quelque chose de difficilement définissable mais que Stephen Daldry avait su communiquer à Billy Elliot par exemple. Ici Bill est trop effacé et les spectateurs n'ont pas le temps de s'attacher à lui. C'est d'ailleurs tout à l'honneur de Boorman d'avoir joué à ce point l'humilité mais c'est frustrant pour nous. Cette grosse réserve mise à part, Hope and glory est un film délicieux, il fourmille de détails amusants comme le ramassage des shrapnells, le coup du googly au cricket ou les prénoms des filles du grand-père censés représenter les qualités qui lui manquent: Charity, Hope, Grace, Faith. Ce personnage du grand-père est une sacré trouvaille tant il est à la fois grognon, désagréable, gentil, égoïste et attendrissant; il faut le voir accueillie ses 4 filles ou discourir seul lors des fêtes annuelles. Ses insultes à Volt, Watt et Ampère ne manquent pas d'originalité. Un beau film qui ressemble à un beau roman typiquement britannique.

John Boorman s'inspire de sa propre enfance en 1940, pour faire la peinture d'un quartier londonien frappé par les bombardements allemands, où la présence quotidienne de la mort provoque un appétit de vivre immodéré. Le groupe d'enfants qui va jouer dans les ruines des maisons détruites voit des couples faire l'amour tandis que les liens familiaux et les rapports de voisinage se resserrent dans une ambiance de cahot. L'instinct de survie se décuple, provoque même de l'exaltation et une urgence de vivre pleinement. Un film choral peuplé de rires et de baisés, de musique et de passion, un défi à la mort qui menace de frapper n'importe où à tout moment. Les personnages font de la résistance en refusant la peur dans ce film coloré et solaire qui s'achève dans une partie de campagne savoureuse. Il est rare qu'un film de guerre communique autant l'amour de la vie. On en ressort sourire aux lèvres. Incontournable.

Fiction autobiographique, "Hope and Glory" raconte la seconde guerre mondiale en Angleterre à travers les yeux d'un enfant. Il en résulte un film particulièrement émouvant, qui ne néglige pas les moments douloureux mais qui insiste sur une certaine idée de bonheur, brassant toute une série de souvenirs certes parfois anodins mais toujours montrés avec une grande tendresse. Qu'il s'agisse de Bill qui détruit avec ses amis des maisons déjà ravagées, les rencontres nocturnes interdites entre sa sœur et le séduisant Bruce Carrey (Jean-Marc Barr exceptionnel) ou bien encore les après-midis près de la rivière avec les grands-parents, on sent à chaque instant un désir brûlant qu'à Boorman à filmer ces instants de vérité et quelque chose de bouleversant à le voir se remémorer des épisodes qui l'ont peut-être construit en tant qu'homme et qui auront à coup sûr nourri son envie de faire du cinéma. Quoi de plus beau de voir un cinéaste prendre sa caméra et révéler dans une période terrible des moments d'une grande intimité. Malgré un début poussif, le film prend son envol avec une élégance certaine et ne cesse de monter en puissance, et de gagner ainsi l'empathie du spectateur. Magnifique !

 

Pour mon goût j'ai trouvé ça un peu rasoir, car il s'agit d'une chronique sans aucune histoire relatant la vie d'une famille pendant la dernière guerre. Certains ont fait un rapprochement avec Jeux Interdits, mais ce dernier avait tout de même une allure nettement plus prenante. Enfin le côté "guerre en dentelle" agace un peu et ne semble pas correspondre à la réalité. Comme points positifs, les acteurs sont tous bons et l'ambiance générale plutôt bien rendue. Mais pour moi moyen.

John Boorman s'inspire de son enfance pour raconter comment un jeune garçon a perçu la vie à Londres durant la Seconde Guerre Mondiale. Départ douloureux du père, bombardements qui peuvent devenir des feux d'artifices, inconscience du danger de récupérer diverses munitions et bombes : la vision de cette période difficile par un enfant est un sujet original. Les personnages sont attachants, et le quotidien de la famille concernée est décrit avec émotion et justesse. En particulier, le personnage ronchon incarné par Ian Bannen, bien qu'arrivant tardivement dans le récit, est très amusant. C'est d'ailleurs l'un des points forts du film : injecter çà et là de l'humour approprié dans un thème difficile. Un joli drame.

 

Le quotidien d'un enfant pendant la grande guerre. Assez enfantin et peu émouvant. Une sorte de grande récréation sans fin où les enfants sont livrés à eux-mêmes au milieu des adultes occupés et soucieux. Un peu ennuyeux.

Quand éclate la Deuxième Guerre, les seuls qui restent à Londres sont les anciens, les femmes, les enfants, les mutilés de guerre et ceux qui le souhaitent ayant servi durant la Grande Guerre. Pour changer, c’est par eux, et en particulier un garçonnet resté avec sa mère et ses sœurs en banlieue, que le film tente de nous faire vivre le conflit. Enfants livrés à eux-mêmes dans des faubourgs dévastés par les bombardements, familles désemparées, famines, frasques amoureuses et ronchonneries des grands-parents…
Le film commence par une vision intéressante et différente, mais il s’écroule vite dans les salades mièvres au lieu de développer un sujet original. Bonjour la succession de petites anecdotes puériles cul-cul-la-praline, de soucis ménagers et sentimentaux à la guimauve et autres criailleries bienséantes. Ca commençait si bien, avant de nous condamner à cette trop longue ambiance bisous crispants infligée par des acteurs non moins lourdingues. Mais que faisait Jean-Marc Barr dans cette galère ? 

C'est plutôt ennuyeux comme film, et j'ai été déçu car je m'attendais à mieux. Je ne recommande pas. Pourtant le sujet est intéressant un regard sur la guerre par les enfants et les personnes, notamment les femmes, qui restent à la maison.

 

 

 

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