CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1988 

 

 

n°1988
 
" Scandale "

 

 

(2020)-(Am)-(1h50)  -      Drame, Biopic  

 

Réal. :     Jay Roach   

 

 

Acteurs:  C.Theron, N.Kidman, M.Robbie ...

 

Synopsis

 

 

Inspiré de faits réels, SCANDALE nous plonge dans les coulisses d’une chaîne de télévision aussi puissante que controversée. Des premières étincelles à l’explosion médiatique, découvrez comment des femmes journalistes ont réussi à briser la loi du silence pour dénoncer l’inacceptable.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Fiches du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix   

 

Le premier grand film sur la libération de la parole des femmes servi par un trio d'actrices renversantes.

Le film n’édulcore ni la méfiance des lanceuses d’alerte entre elles, ni leurs opinions politiques, ni leurs hésitations à bouleverser le statu quo. Une ambivalence sans révisionnisme portée par un fabuleux trio d’actrices: Margot Robbie, Charlize Theron et Nicole Kidman.

Percutant, didactique tout en étant hyper divertissant, le film explique comment la loi du silence a régné. Et comment l'incroyable courage d'une femme, partie seule au front, en a conduit d'autres à risquer leur carrière pour protéger les suivantes.

Le cinéaste et producteur américain Jay Roach raconte au galop ce basculement qui annonce l’affaire Weinstein, jouant sur un vrai faux reportage à l’intérieur de Fox News, véritable ruche où s’affairent présentatrices vedettes, service juridique, patrons et soutiers à la merci d’un vieillard impotent, incapable de comprendre pourquoi il chute. Passionnant.

Plutôt efficace, ce thriller du réel manque de point de vue fort. Restent trois actrices au sommet de leur art.

Le trio d’actrices et John Lithgow sont à la hauteur de leur talent, et l’on suit sans ennui les méandres de cette histoire. Mais l’on n’est pas transportés non-plus, l’écriture et la mise en scène manquant de teneur dramatique.

À trop se focaliser sur le traitement factuel de la phallocratie, le film dépolitise quelque peu son propos et peine à l’inscrire dans une économie plus globale de la domination, dont l’exploitation et la normalisation des corps sont les symptômes les plus visibles.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Un film qui traite du harcèlement des femmes et des enjeux professionnels qui découlent de ce jeu machiavélique dans l'univers médiatique. Le même scénario est très certainement applicable dans de nombreux milieux professionnels supérieurs. Un sujet particulièrement dur à traiter et superbement réalisé ici. Le casting est parfait, le scénario nous épargne bêtises et caricatures, les 2h passent hyper vite. Très bon film, loin de ce qu'on nous sert habituellement dans cette thématique

Film en plein dans l'époque post #Metoo. L'histoire de la chute de Roger Ailes, PDG de Fox News, y est racontée avec brio par le biais de trois femmes interprétées par Charlize Theron, Nicole Kidman et Margot Robbie. Ce trio de choc porte le film, mention spéciale à Charlize pour son interprétation de Megyn Kelly. La narration est dynamique, on accroche vite au film, et on ne voit pas le temps passer. Ce drame a le mérite de montrer une évolution de la liberté de parole des femmes mais rappelle également à quel point notre société est encore loin d'une parité hommes-femmes.

Plongée intéressante dans l'univers des médias américains, le film illustre aussi très complètement et avec beaucoup de finesse les différents aspects du harcèlement au travail, non seulement sexuel mais aussi moral (voir les innombrables coups de pression émanant des collègues, hommes comme femmes, prêts à tout pour protéger l'entreprise). Globalement les acteurs sont bons (mention à John Lithgow, toujours génial, et à Margot Robbie), le film est dynamique et garde le rythme, et le scénario, peut-être un peu trop didactique, est très cohérent et équilibré. A voir.

 

Voilà un film qui à coup sûr va faire débat. Scandale s'imisse dans le milieu de la Tv et fait voler strass et paillettes en éclats. L'aspect "dénonciateur " du film est intéressant, c'est plus la forme qui pose problème. Le fait par exemple que John Ligthgow soit maquillé et prothèsé à outrance pour surligner le côté monstrueux de son personnage. Ou encore la présence de la méconnaissable Charlize Theron qui semble si refaite qu'elle perd beaucoup en crédibilité.ref, un film avec du bon et du beaucoup moins bon, qui a tout de même le mérite d'être là.

Surfant sur la vague MeToo, bien que cette affaire soit sortie avant celle de Harvey Weinstein, Scandale est un film fort sympathique qui retrace l'affaire Roger Ailes, président de la chaîne américaine Fox News, qui, en 2016, fut accusé de harcèlement sexuel à l'encontre de plusieurs journalistes. Le film est porté par son très bon trio d'actrice (Charlize Theron, Nicole Kidman et Margot Robbie), la mise en scène est académique mais maîtrisée, l'histoire est sympathique à suivre et le film est assez dynamique. Un film intéressant donc qui a le mérite de mettre en lumière cette affaire moins connue du grand public.

 

C'est toujours embêtant de parler de film "nécessaire" dès lors qu'il ne s'agit pas d'un documentaire et en évitant de trop l'égratigner à partir du moment que sa cause et ses intentions sont évidemment dignes, voire courageuses. En l'occurrence, Scandale ressemble plutôt à un objet destiné à épouser l'air du temps avec cette culture de l'immédiateté, sans beaucoup de recul, qui est aussi celle des chaînes d'information et beaucoup moins souvent, fort heureusement, celle du cinéma. Le récit de la chute de Roger Ailes, grand pervers à la tête de Fox News jusqu'à juillet 2016, devrait être palpitant et ne laisser aucune place à des interrogations mais, bizarrement, la charge n'est pas si appuyée dque cela dans le sens où on le voit très peu exercer son pouvoir de domination auprès des femmes qu'il invite dans son bureau. Le film expose en long, en large et à travers les accusations portées à son encontre mais ne montre volontairement presque rien de l'humiliation endurée par ses victimes Scandale tente de dissimuler son manque de profondeur en accélérant parfois le rythme du montage mais est rattrapé par son côté verbeux et sa narration erratique.

L'intention du film est louable de dénoncer les pratiques déviantes d'un patron de chaîne de télévision , d'autant qu'il s'agit d'un événement réel récent.Par contre la réalisation n'est pas efficace , on n'arrive pas à s'attacher aux personnages qui restent très superficiels : on ne les voit jamais dans leur vie privée.Le film reste très soft et ne montre qu'une seule fois le patron faire des propositions indécentes.On ne sent pas assez la pression qui règne dans ce milieu.Les maquillages de Charlize Theron et de Nicole Kidman sont réussis mais pas indispensables, 

"Scandale" n'échappe malheureusement pas aux travers des fims-dossiers américains. Même si le sujet du film est universel (le harcèlement sexuel au travail), il reste très ancré dans la société américaine contemporaine dont les méandres nous échappent quelquefois. D'autant plus que Jay Roach, dans sa charge plutôt gauchiste, opte pour une mise en scène aussi droitière, vulgaire, grandiloquente, caricaturale et sensationnaliste que celle de la chaîne de télévision Fox News qu'il prétend dénoncer. Les trois comédiennes érigées en porte-paroles de la condition féminine sont exceptionnelles mais l'erreur de ne jamais les faire se rencontrer ou échanger si ce n'est de manière anecdotique minimise la portée de leur lutte. Enfin, le rythme du film totalement erratique et ce, dès les premières scènes, empêche l'adhésion sur un sujet brûlant.

Un film au montage alambiqué inutilement complexe pour une affaire simple les filles bimbos prêtes à absolument tout pour avoir leur créneau télé et un patron vieillard en debambulateur abuse de sa position pour obtenir quelques faveurs sexuelles assez misérables. Le film reste trop poli et trop superficiel et très discret sur les motivations financières de celle qui se fait (volontairement ?) virer et obtient 20 millions de dollar de dédommagement...

 

 

 

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