CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1985 

 

 

n°1985
 
" Hantise "

 

 

(1947)-(Am)-(1h54)  -      Drame, Thriller  

 

Réal. :     George Cukor   

 

 

Acteurs:  C.Boyer, I.Bergman, J.Cotten ...

 

Synopsis

 

 

Durant ses vacances en Italie, Paula Alquist rencontre un pianiste charmant, Gregory Anton, qui la séduit. Ils se marient et Gregory propose à Paula d'aller vivre à Londres dans la demeure que la tante de Paula, mystérieusement assassinée, lui a léguée.
Le couple vit heureux, mais peu à peu Paula est en proie a d'étranges hallucinations tandis que son mari devient froid et distant. Entre-temps, un détective de Scotland Yard, amoureux de Paula, réexamine le dossier du meurtre obscur de la vieille dame.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Du grand cinéma, intense et vrai comme l'est souvent celui de cette époque. Un casting parfait et une trame passionnante! Un film culte, tout simplement.

Un film terrifiant d'un rare suspense. Charles Boyer et Ingrid Bergman sont époustouflants. Incontournable!

Il est difficile, quand on visionne ce chef d'oeuvre absolu de George Cukor, de ne pas parler de la fabuleuse prestation d'Ingrid Bergman. L'actrice suédoise est vraiment inoubliable dans le rôle de Paula Alquist, une jeune femme timide, fragile et qui pense perdre peu à peu la raison. Grâce à cette performance remarquable, tout en finesse et en totale harmonie avec son personnage, Ingrid Bergman remportera un premier oscar amplement mériter. A ses côtés, nous retrouvons l'acteur français Charles Boyer ( qui tournera quelques années plus tard dans un autre film avec Ingrid Bergman, Arc de Triomphe ) qui est absolument parfait dans le rôle du mari manipulateur et il s'avère terrifiant à souhait.Quand à la mise en scène de George Cukor, elle est vraiment très habile en terme de suspense et contribuera grandement au succès de l'oeuvre.Ce long métrage se distingue également par une photographie admirable en noir et blanc qui lui donnera une atmosphère lugubre et morbide des plus réussis.

Inquiétant, mystérieux, sombre voir sinistre par moment (les rues de Londres dans la brume) Hantise dispose d'un suspense prenant qui attise notre curiosité. Acteurs talentueux et mise en scène élégante de Cukor font de Hantise un très beau film. Bien que datant de 1944 Hantise n'a nullement vieilli, seule la fin me semble sage et manque de percutan

Paula Alquist qui est en vacances en Italie rencontre un charmant pianiste du nom de Gregory Anton, qui la séduit. Ils se marient.Gregory parle qu'il a connu la tante de Paula et lui propose d'aller habiter Londres dans la belle demeure de sa tante qui fut assassinée mais sans avoir retrouvé le coupable, qu'elle a eu en héritage. Dans la demeure, au début, tout se passe bien et le couple vit heureux. Mais plus tard, il se passe des phénomènes étranges dans la maison que Paula entend des bruits de pas au grenier, des meubles déplacés et son mari croit qu'elle a des hallucinations et en même temps, il ne manifeste aucun soutien et semble froid. Tout est fait pour que Paula devient folle, et son mari n'y est pas innocent ! Heureusement, un détective de Scotland Yard qui est amoureux de Paula, réexamine le dossier du meurtre non résolu de sa tante et lui, sait que Paula n'est pas folle et finira par découvrir la vérité que Gregory est non seulement le meurtrier de la tante mais aussi est responsable de la manipulation de folie chez sa femme pour la faire interner dans un asile et lui, aurait eu la demeure et sa fortune.

George Cukor signe un film magistral, magnifié par la présence inoubliable d'une Ingrid Bergman plus belle et mystérieuse que jamais. La mise en scène est brillante, resserrée à l'extrême pour coller au plus près de l'intrigue. Le scénario fait preuve d'une simplicité et d'une linéarité exceptionnelle permettant à son réalisateur d'y ajouter toutes ses fulgurances. Un chef-d'œuvre.

Le psychanalyste Edmund Freund disait que dans chaque individu sommeille une part de celle de la virilité du mâle et de l'autre moitié celle de la féminité, et lorsqu'on regarde le travail immense de Cukor sur sa version de Gaslight on peut qu'admirer l'ouvrage de ce grand cinéaste qui toute sa vie à toujours assumé son homosexualité. Cukor est sans doute le cinéaste américain qui à le mieux compris les femmes,ainsi donc les actrices. Le cinéma de l'époque dont la domination était l'homme,dans le générique ça devait être de même chez Cukor,Charles Boyer l'un des premiers acteurs français expatriés aux États-unie fut choisi par les frères Warner pour interpréter le mari manipulateur dans ce thriller victorien,ils voulaient l'aider en lui donnant un coup de pouce pour avancer dans sa carrière professionnelle américaine . George Cukor malin qu'il était demanda à son ami David O'Selznick de participer à son casting pour le choix de l'interprète féminine principale. Après son succès du thriller "La Flamme sacrée",il chercha une actrice qui était capable d'endosser une femme fragile et forte pour le dénuement de l'histoire.

 

1944. Quatre ans après l'excellent "Rebecca" de sir Hitchcock, George Cukor réalise "Gaslight" avec notamment Ingrid Bergman (Casablanca, Spellbound) et le grand Joseph Cotten (Citizen Kane, Le troisième homme). Sans comparaison aucune, ce qui constituerait d'ailleurs une démarche stérile étant donné les écarts de mise en scène, il se trouve que "Gaslight" n'insuffle pas l'énergie fantasmée du long-métrage de 1940. L'intrigue met du temps à se mettre en place, malgré des enchaînements scéniques perspicaces. Le point fort réside évidemment dans le casting, qui offre à lui seul tout son intérêt au film. Un bon divertissement.

Quasi huis clos à l'atmosphère très théâtrale, Hantise a marqué les esprits grâce à la subtilité de son travail sur la lumière et les dialogues, dans une malicieuse combinaison distillant une ambiance oppressante. Bien sûr, le style de jeu des acteurs (et surtout des actrices) prend un sacré coup de vieux aujourd'hui, mais l’histoire en elle-même, bien qu'un peu farfelue sur les bords, arrive à tenir la route dans l'ensemble, et l’intérêt est maintenu jusqu'au bout.

Dans Hantise réalisé en 1943 par George Cukor, deux comédiens pourtant en couple à l’écran s’affrontent : Charles Boyer et Ingrid Bergman. Rencontre choc donc entre un homme de théâtre à la gestuelle très marquée et une actrice au jeu quasi opposé. Pour l’acteur français Le bonheur (1934, Marcel L’Herbier) avait été le premier jalon de sa renommée outre-Atlantique. Hantise sera un deuxième jalon qui révélera un acteur plus complexe que le simple french lover perçu initialement

Très réussi esthétiquement avec ses clairs obscurs, Hantise ne nous illumine pas cependant par son scénario, sans grande surprise même pour l'époque, bien que tout à fait solide. Et si Charles Boyer est glaçant, Ingrid Bergman surjoue parfois. Le jeu des acteurs manque parfois d'entrain et de conviction (pour certains), ce qui ne masque donc pas le fait que la facette "psychologie" est abordée de façon un peu académique, voir vaine. Hantise manque donc un peu de conviction pour être un grand chef-d'oeuvre, même si la seconde moitié du film sait être inquiétante...

 

Un film qui paraît très long, qui tourne vite en rond et devient peu à peu ennuyeux. L'histoire est sans surprise(s) et n'avance pas vite. C'est le plus gros défaut de ce film qui a néanmoins des qualités, surtout dans les effets, dans la réalisation, dans l'interprétation. Cependant, ça n'a rien de passionnant, de surprenant et, dans l'ensemble, le côté thriller, mystérieux est dérisoire !!

Si l'on excepte l'excellente interprétation des acteurs et la remarquable scène finale où l'héroïne exprime sa haine, cette version du film est très longue.Elle pointe davantage l'aspect psychologique que les frissons du thriller qui demandent un minimum d'action. A ne pas comparer, donc, avec l'oeuvre d'Hitchcock !

 

 

 

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