CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1984 

 

 

n°1984
 
" Coffee and Cigarettes "

 

 

(2004)-(Am)-(1h36)  -      Comédie dramatique, Musical  

 

Réal. :     Jim Jarmusch   

 

 

Acteurs:  R.Benigni, S.Wright, I.Pop ...

 

Synopsis

 

 

Coffee and cigarettes est une série de courts métrages déguisés en long. Chaque séquence fait intervenir plusieurs personnages qui, autour de quelques tasses de café, le temps de deux ou trois cigarettes, discutent de sujets aussi variés que la caféine, les glaces à l'eau, Abbott & Costello, les théories du complot contre Elvis, l'art de préparer le thé anglais, les inventions de Nikola Tesla, le groupe rock imaginaire Sqürl, le Paris des années vingt ou l'utilisation de la nicotine comme insecticide.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première         Le Point        Aden     Ouest France     aVoir-aLire.com    La Croix 

 

Ces Variations Jarmusch sont parfois superbes, parfois banales, parfois irrésistibles. Mises bout à bout, elles forment un panorama extraordinaire de la condition humaine : le dernier sketch peut vous tirer des larmes. C'est du très grand art mineur.

On retiendra surtout la joute hilarante entre musiciens (Iggy Pop et Tom Waits) ; le numéro vaniteux d'un comédien anglais (Steve Coogan) ; et, perle du lot, la conversation loufoque entre Bill Murray et les rappers GZA et RZA. De délicieux zakouskis.

De ce bavardage digressif, à la fois loufoque et vachard, badin et nostalgique, jaillit une galerie de portraits en noir et blanc moins souvent anodins que savoureux, qui, une nouvelle fois, enluminent la fascination exercée par l'univers musical sur Jim Jarmusch.

Observateur privilégié des artistes, Jarmusch garde ses distances et porte sur leur statut un regard juste et ambigu. L'air de ne pas y toucher, il excelle à trouver un équilibre souvent instable entre évidence et non-dit, futilité et gravité. Heureusement, la légèreté finit par l'emporter.

Très inégale et de toute manière anecdotique dans l'oeuvre de Jarmusch, la série enfile les petits sketchs, formant un collier totoche d'où n'émerge aucun joyau.

Le résultat est évidemment inégal, selon le degré d'inspiration de leur auteur et surtout le talent des acteurs, et forme une sorte de damier qui n'est pas sans charme.

Jarmush fait du Jarmush : bien que son film soit une charmante petite chose (on le reconnaît bien là), il ne se renouvelle pas, il ne surprend plus. Les inconditionnels vont adorer.

Cette culture musicale dans laquelle Jarmusch fait baigner ses personnages, ces nombreux private jokes alourdissent un récit dont le propos consistait pourtant à parler de tout avec légèreté.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Un exercice de style extrêmement intéressant et captivant. Impossible à raconter, impossible à décrire, seule le visionnage peut permettre à quelqu'un de se faire une idée du film. Il n'y a aucune difficulté à regarder passivement ces discussions, ces débats, sans réel sens, sans réelle importance et inscrits dans aucun repère, tant les performances sont bonnes, et la manière de filmer de Jarmusch apporte un plus indéniable à la mise en scène. Une troupe de personnalité pour un film concept marquant.

Excellent. Tout ce que j'aime avec des têtes à têtes absurdes et des dialogues succulents. Bien évidemment, c'est inégal et on appréciera à des degrés divers les scènes, mais dans l'ensemble c'est du très bon, avec des apparitions de nombreuses stars qui se prêtent au jeu. Mention spéciale à Steve Buscemi et son complot contre Elvis ou Coogan et ses répliques absurdes : "J'aime les arbres. Il n'y en a pas assez je trouve. Quand j'écris, c'est recto et verso". Du grand Jarmusch.

En 2004, les gens pouvaient encore sortir et se rassembler dans un bistro, pour boire un coup et fumer un cigarette. Pauvres, riches, blancs ou noirs, jeunes et moins jeunes, tous trouvaient en ce café/cigarette, un point commun et un prétexte pour refaire le monde. Quelques années plus tard, ce formidable lien social a été coupé, sous de faux prétextes, par des instances désireuses de tout contrôler et de tout aseptiser. Le film de Jarmush est donc plus qu'un film à sketch réussi, au demeurant assez mineur dans la filmographie du ciénaste, c'est une pièce de musée.

Coffee And Cigarettes est un chef d'oeuvre de Jim Jarmusch dans lequel ce cinéaste mythique (Dead Man, Broken Flowers, Ghost Dog,...) laisse exploser son univers décalé à l'aide de conversations absurdes et poétiques durant lesquels ses comédiens fétiches (Bill Murray, Iggy Pop, Tom Waits, Cate Blanchette, Roberto Benigni, Steve Coogan, Alfred Molina, Steve Buscemi, Alex Descas, Isaach de Bankolé,...) parlent de tout et de rien (Elvis Presley, le tabac, la nicotine comme insecticide, les relations familiales,...) autour d'une tasse de café avec une cigarette à la main. La magie opère malgré quelques histoires moins réussies que d'autres mais celle interpretée par Molina et Coogan restera dans les annales tant le retournement de situation finale est surprenant. Coffee And Cigarettes, avec son concept si minimaliste, se révèle être un grand film à posséder absolument...

Encore un long métrage très réussi de Jim Jarmusch. Il est toujours classe et esthétique, ce noir est blanc accentue la beauté des images. En plus de ça, Jarmusch choisit des acteurs avec une présence et une personnalité hors norme. La scène entre Tom Waits et Iggy Pop est un choc entre deux titans de la musique. Il fait se rencontrer des icônes du cinéma, de la musique et soi-même notamment Cate Blanchett qui aura une discution avec une femme brune qui n'est en fait que son reflet. C'est cérébral, culturel, c'est un melting pot. Ce film est riche, Jarmusch touche à tout, ce film est exhaustif.

Un véritable petit bijou signé Jim Jarmusch! Il est clair que ce film n'est pas pour tout le monde et qu'on peut tout autant détester qu'adorer. Pour ma part la sauce a pris, j'ai été charmé par le concept, les personnages, les situations, les dialogues... Jarmusch s'intéresse plus particulièrement à la communication entre chacun avec des situations plus ou moins différentes et même plus ou moins reliées. Les acteurs sont épatants, Cate Blanchett est géniale, le dialogue Molina-Coogan tout simplement énorme, Bill Murray est à mourir de rire et les autres séquences restent également très intéressantes, chacune dans un registre différent. Une agréable surprise que ce Coffee & cigarettes que j'ai savouré agréablement comme je savourerais un excellent Cappucino caramel! Exquis!

 

Du cinéma indépendant signé Jarmusch… Une douzaine de conversations anodines de personnages de tous horizons, plus ou moins attachants, qui évoquent la troublante relation entre café et cigarettes. Courts-métrages réalisés sur près de quinze ans par Jarmusch, en noir et blanc, on aime ou on n’aime pas… moi je n’ai pas trouvé un très grand intérêt au sujet, mais j’ai particulièrement apprécié les prestations de Cate Blanchett, Iggy Pop et Tom Waits ainsi que le sketch loufoque avec Bill Murray et The RZA, irrésistible.

Difficile de se faire une idée et une critique de ce film qui n'est plus qu'un essai de style réalisé par Jarmusch. On pourrait croire que ce long-métrage est un ensemble de courts réalisés par des étudiants dans le cadre d'un thème sur le café et le tabac. Il est en fait un témoin, plutôt l'observateur que nous sommes tous dans les bars et cafés : des conversations sans fil conducteur, sans conflits. Seuls des renseignements sur les personnages nous sont donnés, il n y a pas vraiment d'histoires, on aurait voulu pour certains qu'elle finissent autrement. Le sketch Coogan/Molina, le plus long, contient à lui seul plusieurs histoires mais sans évolution. La mise en scène de Jarmusch est très bonne

 

L'ultime cliché du café/clope, filmé en divers endroits, toujours étriqués, pour être bien sûr de capter les volutes de fumée blanchâtre, recrachées par les naseaux d'une tripotée de protagonistes emmerdants - sauf exception- Renée French - sa présence, seule, illumine cette longue et pénible successions de sketchs mous du grain, animés par de pauvres pantins conversant de choses idiotes. La magie opère 2 ou 3 fois , lors de ces quelques poignées de secondes silencieuses, rares et précieuses, où la caméra se fixe sur un regard, la bouche vissée autour d'une marlboro incandescente. Converse au pied, regard souligné d'un gros trait black, Cate la blanche , crispée sur sa tasse de café, nous lance quelques coup d'oeils désespérés..

Fumer des clopes et boire du café. Il n'en faut pas plus à Jim Jarmusch pour nous pondre un film à sketchs autour de ce thème farfelu. Au programme : des acteurs/musiciens jouant leurs propres rôles et échangeant sur des sujets plutôt communs pour ne pas dire inintéressants. Car c'est bien là la faiblesse de "Coffee and Cigarettes", il ne raconte rien et ne dégage rien. En dehors d'un casting prestigieux, Jarmusch ne nous offre pas grand chose à se mettre sous la dent et la quasi totalité des scènes sont juste anecdotiques. 

Tout pour plaire, ou presque : une pléiade de grands noms, une suite de courts-métrages histoire de relancer l'attention du spectateur, un thème universel avec le couple café-clope. Oui, sauf qu'on s'emmerde façon téléfilm allemand d'Arte un soir de 25 décembre. Les dialogues, pas très nombreux d'ailleurs, sont d'une nullité affligeante. La plupart des histoires décrites n'ont aucun intérêt. La réalisation est sommaire, ce qui n'a rien de scandaleux vu le cadre étriqué. A part l'usage du noir et blanc et quelques vues verticales du café, il n'y a rien à se mettre sous la dent. Bref, une merde hollywoodienne dont je me serais bien passé, même à renfort de caoua.

 

 

 

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