CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1980 

 

 

n°1980
 
" Les leçons persanes "

 

 

(2021)-(Ru,All)-(2h07)  -      Drame historique, Guerre   

 

Réal. :     Vadim Perelman    

 

 

Acteurs:  M.P.Biscayart, L.Eidinger, J.Nay ...

 

Synopsis

 

 

1942, dans la France occupée, Gilles est arrêté pour être déporté dans un camp en Allemagne. Juste avant de se faire fusiller, il échappe à la mort en jurant aux soldats qu'il n’est pas juif mais persan. Ce mensonge le sauve momentanément puisque l’un des chefs du camp souhaite apprendre le farsi pour ses projets d’après-guerre. Au risque de se faire prendre, Gilles invente une langue chaque nuit, pour l'enseigner au capitaine SS le lendemain. La relation particulière qui se crée entre les deux hommes ne tarde pas à éveiller la jalousie et les soupçons des autres..

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match   Le Figaro    Libération   Femme Actuelle    Première      France Soir     Elle    Ouest France     Le Nouvel Obs      La Croix  

 

Sur un fil original et improbable, ce film de facture très classique, porté par deux immenses acteurs, convainc et bouleverse.

Nahuel Pérez Biscayart, Césarisé pour le film « 120 Battements par minute », est bouleversant en faux Persan tentant de sauver sa peau.

On sort de là avec la gorge serrée et les yeux embués. Précieuse émotion, qui souligne le nécessaire devoir de mémoire…

Heureusement, ce récit hors norme est servi par deux acteurs fabuleux, le trop rare Nahuel Perez Biscayart et le toujours parfait Lars Eidinger. Dès que le film s'écarte d'eux, il devient banal et académique.

Malgré l’originalité de la proposition fictionnelle, ces Leçons persanes délivrent un cadre narratif et esthétique des plus classiques, par ailleurs étrangement focalisé sur les petites intrigues de cour du personnel SS.

Un récit captivant et une belle interprétation d’acteur, qui se perdent, hélas, dans les conventions d’un drame historique vu et revu.

Ce film, qui s'autorise dans le dossier de presse l'argument du réalisateur selon lequel il y eut, durant la guerre, "des centaines de cas similaires", jette une étrange lumière sur le génocide.

Las, le film fait une large place à d’infectes intrigues secondaires (les amourettes des soldats SS, entre deux pulsions sadiques) et prend des libertés inexplicables : le camp s’inspire du Struthof, en Alsace, mais on y voit la porte d’entrée de Buchenwald… À fuir.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Réalisé de façon classique sans pour autant se figer dans l’académisme, "Les leçons persanes" n’est pas qu’un film de plus sur sur la seconde guerre mondiale. Sur une idée de départ fort intéressante, Vadim Perelman décortique avec talent l’évolution des rapports entre deux hommes qui n’auraient jamais dû se rencontrer. L’interprétation des deux personnages principaux est magistrale.

Nahuel Perez Biscayart est connu en France surtout par le film 120 battements par minute ou il a obtenu le césar du meilleur espoir masculin et bien avec " les leçons persanes " il devrait obtenir le césar du meilleur acteur car quel prestation ! Il choisi ses roles et il nous le montre par chacune de ses prestations en jouant dans d'excellents films. Je dirais bravo aussi à Lars Eldinger. Vous pouvez donc allez voir ce rôle les yeux fermés enfin les yeux ouvert ca sera mieux.

Très beau film sur la shoah avec Nahuel Pérez Biscayart toujours époustouflant. Il y incarne un juif, qui se fait passer durant de long mois pour un persan et va inventer un dialecte pour sauver sa vie. Un récit dur et un final glaçant.

le film était super, malgré une certaine angoisse présente tous au long du film, le film est super intéressant et on est captivé du début à la fin , excellente prestation des acteurs .

Le sujet a l'air de gêner une certaine presse. Pour moi, ce film sobre et réaliste est assez remarquable et son " esthetisation" de la mort ne m'a pas embarrassée, au contraire. Je pense que l'on peut fictionnaliser des faits pourvu qu'on ne les pervertisse pas. D'autant que les nazis sont bien montrés comme des machines de mort et le fait que l'officier soit dans la négation de ses actes va dans le sens de l'Histoire. L'intérêt d'une oeuvre de cinéma réside dans l'éclairage qu'il apporte sur un sujet. Et je pense que Les Leçons Persanes éclaire d'une façon nouvelle le sujet des camps de concentration nazis.

 

Inspiré de faits réels, fiction ? On ne sait pas trop… On dira les deux. Sur la forme, une duperie pour survivre. Sur le fond, l’abomination des camps avec un avertissement pour les spectateurs. Si l’incroyable a sa place, il faut bien que l’inimaginable soit montré aussi. Si, une fois le cadre posé, le récit se veut sans tellement de rebonds (c’est souvent la limite de l’adaptation au cinéma de ce qui a été écrit pour une forme somme toute théâtrale, un feuilleton radiophonique, avec la voix off conservée pour guider la narration), le retournement final (qui correspond aussi à la Libération des camps) sera servi par une scène glaçante. Une énumération sortant le spectateur de la passivité ou du retrait qui aura pu s’emparer de lui.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, certains déportés ont dû faire preuve d’imagination pour échapper à la mort. “Les Leçons Persanes” est basé sur une nouvelle de Wolfgang Kohlhaase qui racontait comment un juif à fait croire qu’il était persan. Porté par le Nahuel Perez Biscayart, son personnage devait créer et enseigner simultanément une langue et faire croire qu’il s’agissait du farsi à un chef de camp nazi. Très crédible, cette histoire de mensonge nous tient en haleine malgré les rebondissements de plus en plus rocambolesques. La mise en scène classique aux films qui traitent de cette époque, emprunte également quelques codes du thriller pour rendre la duperie d’autant plus subtile.

Que le postulat de départ soit invraisemblable ne change rien au projet. Le cinéma a souvent transcendé des faits imaginaires pour les porter au niveau de l’universel . Ce que j’imaginais à la lecture de cette histoire d’un français qui pour échapper à la mort pendant l’occupation fait croire qu’il est persan. Ca tombe bien, si j’ose, le chef cuisinier SS au Struthof veut apprendre le farsi afin de partir après la guerre ouvrir un restaurant à Téhéran. Sur cet argument, le réalisateur Vadim Perelman développe une stratégie classique autour des rapports qui se tissent entre le SS et le prisonnier. Il y mêle ensuite dans l’invraisemblable, les amours de l’armée allemande confrontée aux sentiments malmenés. La mise en scène s’empêtre gentiment dans ce salmigondis scénaristique ( je n’ai pas lu le roman de Wolfgang Kohlhaase) pour laisser au final une sorte de fable qui n’assume que très rarement l’Histoire qu’elle sous-tend, la vérité que l’on entend. Rappeler ce que fut l’existence des camps de concentration demeure une vertu essentielle. En faire le théâtre d’un drame ordinaire parait quand même très étrange.

Les leçons persanes a le mérite de traiter d'un sujet original et de sortir un peu des sentiers battus du genre film historique sur la deuxième guerres mondiale. Si l'idée de base est excellente et magnifiquement servie par deux auteurs remarquables, le film manque clairement de tenu, se perdant dans des intrigues secondaires peu intéressantes et oubliant par moment de se reposer sur un scénario plus construit. Malgré des longueurs et le côté un peu cheap de la mise en scène trop consentuelle, l'histoire est assez passionnante pour séduire l'amateur d'histoire comme le novice. Bref, un film intéressant dans son propos mais convenu dans sa forme qui doit beaucoup à ses deux principaux auteurs remarquables de justesse.

L'histoire de départ est intéressante et originale, même si rien ne dit qu'il s'agisse d'une histoire vraie. Très bien joué, j'ai néanmoins trouvé ce film trop long, trop lent. On ne ressent pas vraiment d'émotion malgré le contexte tragique de la 2ème guerre mondiale.
Petit message aux personnes qui donnent leur avis sur les films : merci de ne pas raconter les films ! On souhaite juste connaitre votre avis et pas avoir le film entièrement raconté sur Allociné, sinon aller les voir n'a plus aucun intérêt.

 

Hélas, le scénario est cousu de fil blanc, la musique est bien trop présente et les acteurs ont un jeu cliché à mourir, dans des décors beaucoup trop stéréotypés pour le genre. L'idée est sympathique, oui. Mais ça ne rattrape pas ces défauts, pour moi rédhibitoires.

Intrigue en forme d’encéphalogramme plat, lisse, sans grand intérêt. La dualité sociale bourgeoise/servante est présentée sans finesse ni grande subtilité, elle frise la caricature. Un suspense psychologique si l’on veut, mais alors avec une psychologie proche de celle d’une huître ! Le tout est filmé sans inventivité, de manière linéaire, sans la moindre aspérité, sans la moindre surprise. On aurait pu réaliser le même film il y a un demi-siècle, voire peut-être un siècle. Le cinéma comme la technique et la société ont pourtant quelque peu changé entre temps. « Au revoir la-haut » a montré qu’il y avait matière à traiter de manière moderne et passionnante d’une intrigue donnant à voir de la Grande Guerre !

 

 

 

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