CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1971 

 

 

n°1971
 
" Rue Barbare "

 

 

(1984)-(Fr)-(1h47)  -      Drame    

 

Réal. :     Gilles Béhat   

 

 

Acteurs:  B.Giraudeau, C.Boisson, J-P.Kalfon ...

 

Synopsis

 

 

Daniel Chetman, alias Chet, ancien malfrat, est aujourd'hui un homme nouveau et droit. Un soir, alors qu'il rentrait chez lui, il surprend des délinquants en train de violer une jeune chinoise et décide donc de lui porter secours. Les truands appartiennent au gang de Mathias Hagen, avec qui il faisait affaire par le passé. Mathias décide de tirer un trait sur cette histoire mais Daniel, ne supportant la violence qui règne dans son quartier, décide de s'opposer à lui, quoi qu'il lui en coûte.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Adapté d'un roman de David Goodis, «Rue Barbare» fut un très gros succès au box office en 1984. D'ailleurs, grâce à ce film, Bernard Giraudeau trouve ce qui est sans doute son meilleur rôle au cinéma. Ici, il joue le personnage de Daniel Chetman, dit «Chet» qui est un ancien membre d'un gang de malfrats et qui a décidé de se ranger et de ne plus s'occuper des affaires de qui que ce soit. Face à lui, se dresse Bernard-Pierre Donnadieu avec sa tronche de truand et sa machoire de bouledogue. Bien que certains l'intériorisent, tous les personnages du film sont désabusés et présentent tous de profondes séquelles personnelles. Bernard Giraudeau interprète de manière magistrale un homme sans espoir et ne croyant plus en rien. «Rue Barbare» a marqué les esprits au fer rouge à cause de la violence qui y règne et fait un portrait réaliste et effrayant de ce qu'est la vie en banlieue. Et la musique composée par Bernard Lavilliers vient finir de ternir une ambiance déjà bien délétère et d'assombrir un tableau déjà bien noir. Rarement on aura vu un polar aussi violent et pessimiste.

Trop facile de critiquer ce film 25 ans après pour lui trouver trop de ceci, pas assez de celà. Les années 80, c'était aussi ça (je ne parle pas du film, je parle de l'ambiance décrite, volontairement radicalisée). Je voudrais répondre à la critique "zéro" étoiles en précisant que les mousquetons et autres coupes interdites par la convention de Genève étaient monnaie courante à cette époque (y compris les moustaches asterix). Les loubards en santiag ont toujours eu une démarche chaloupée ... mais personne ne serait venu écrire une critique à l'époque de ces faits. Ce film dégage quelque chose de magique, qui me touche et qui n'a rien à voir avec le jeu d'un acteur ou une réplique pas assez bonne ... Enfin, Jean-Pierre Kalfon est l'acteur qui m'a donné la clé de ce film ... et pourtant c'est le plus "déconnecté". J'aime les états d'esprit insinués, les parcours personnels décrits, les désespoirs et désillusions, la vie misérable assumée. Adressé à un public en fin d'adolescence, ce film peut faire réfléchir à pas mal de choses, sur ce qu'on croit, ce qui est, ce qui dépend de soi ou des autres, comment on se voit, etc. Bref, j'adore ce film.

Les barbares sont lâchès...la chasse est ouverte. Film culte des 80's, une sorte de « Mad Max » à la française par la violence de certaines scènes! La violence avec ce qu'elle a d'absolue et d'absurde! Le roman de David Goodis, paru en 1952, èvoque "The Moon in the Gutter"du même auteur! Tout y grouille de dèsespèrance et de mort avec des rapports de bande, de bagarre et de pouvoir! La lumière de Jean-François Robin stylise remarquablement « la rue des paumès » de Goodis! Bernard Giraudeau trouvait là un rôle sur mesure et montrait qu'il pouvait tout jouer! Bernard-Pierre Donnadieu est ètonnant tandis que Corinne Dacla montre ici toute sa fragilitè! Musique de Bernard Lavilliers en osmose avec la vie dans une citè! Même le « Midnight Shadows » de Jean-Pierre Kalfon est fort agrèable à l'oreille! Un vrai film de genre, dur et tragique...

Gilles Béhat réussit un très bon film d'action avec un Bernard-Pierre Donadieu très détestable dans le rôle de la brute, Bernard Giraudeau est impeccable dans le rôle du redresseur de tort complètement dégoûté par la vie. Efficace, réalisation soignée, un film nerveux qui change des films d'action américains (mais je crois que le film est adapté d'un roman américain).

L'un des gros succès de l'année 1984 (plus de 2 millions d'entrées en salle), un film atypique, symptomatique d'une époque désormais révolue. Coup de poing américain et manchette de cuir lestée de tiges d'acier, le combat final est resté dans les mémoires avec sa série de coups de boule fatale. Et la musique inoubliable de Bernard Lavilliers. Une production à part, à découvrir ou redécouvrir malgré les injures du temps...

Film qu'il fallait avoir vu dans les années 80, ça faisait des années que j'en cherchais une copie, j'en ai trouvé une en 2002 en Russie (c'est dire si ce film a eu du succès). Bernard Giraudeau était bien une des grandes stars des 80ties. Un plaisir de me replonger dans une atmosphère que j'ai plus ou moins connue. Un film noir, glauque, superbe musique...

 

Un des tout premiers films que j ' ai vu en salle ça marque forcément . Ma mère a même dû insister pour me faire entrer avec elle dans la salle car j ' avais pas l ' âge pour le voir . Évidemment aujourd'hui la violence du film paraît très édulcoré mais c ' était une époque . Je revois le film de temps en temps il est assez inclassable et puis il y a la musique de Lavilliers qui habille très bien l' atmosphère.

Mon père était tout content de me présenter « Rue barbare », son film préféré, qui ne m’a personnellement pas vraiment convaincu. C’est vrai que le film a de la gueule, les personnages sont charismatiques, le casting est bon et la bande originale est vraiment excellente, collant parfaitement à l’ambiance sombre du film. Je regrette simplement que le long-métrage ne soit pas un peu plus ambitieux autant sur le fond que sur la forme. A part quelques plans intéressants, Gilles Béhat ne prend pas beaucoup de risques, sa mise en scène manquant d’audace et d’amplitude. Le cinéaste français ne prend pas assez son temps et n’utilise finalement pas beaucoup son décor dont on sent pourtant le potentiel. La trame narrative se révèle relativement classique et les personnages ne sont pas assez développés. Je trouve que le tout manque d’ampleur et de profondeur ou peut-être que c’est l’écart générationnel qui m’empêche d’apprécier pleinement

A ce qu'il parait, ce film est connu... Je l'ai trouvé globalement moyen, bien que la misère que vivent les personnages soit assez bien retranscrite avec l'ambiance sombre et la violence qui règne durant l'ensemble du film, avec une fin... que sans doute peu goûteront avec plaisir.

 

Pour moi on est quand même plus proche du Nanard que d’un Warriors à la française. Principalement parce qu’aucun personnage ou presque ne paraît crédible soit à cause de l’écriture soit à cause de l’interprétation de ces personnages (exception faite de Bernard Giraudeau qui s’en sort pas mal). Tout y est ridicule ou mal fichu, on veut nous décrire un quartier misérable et pourtant les voitures sont des grosses américaines, les gosses sont totalement improbables et jouent horriblement, on voit des figurants qui font plus dandy des années 80 que loubard, quand au scènes de bagarres ... non des chatons qui se chamailleraient cela paraîtrait plus impressionnant. Apparemment gros succès au moment de sa sortie rue barbare est un film qui a terriblement souffert du temps qui passe.

"Rue Barbare" ou le régne du cuir le plus bas de gamme, du skai phosphorécent, des coupes de cheveux interdites par la Convention de Genève, des dialogues dignes des meilleures aphorismes des films "Flic" d'Alain Delon ( y'en a 5, j'ai compté et certains sont éligibles au nanar du siécle), de la musique américaine telle qu'a du se l'imaginer un boucher du Périgord tombé malencontreusement sur une guitare éléctrique et un synthétiseur tout en un, des chaînes et des mousquetons qui n'ont d'autres utilités que faire du bruit pour rien et d'obliger les idiots qui les portent à marcher comme des robots efféminés. En plus Giraudeau avec la moustache d'Astérix est à se pisser dessus de rire et les acteurs se tirent la bourre pour savoir qui sera le plus effroyable de ridicule désinhibé. L'ensemble donne l'impression d'un énorme clip-vidéo des Village People en duo avec Trust. Une vraie belle, grande leçon de n'importe quoi.

 

 

 

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