CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1967 

 

 

n°1967
 
" Cure "

 

 

(1998)-(Jap)-(1h55)  -      Policier, Epouvante  

 

Réal. :     Kiyoshi Kurosawa   

 

 

Acteurs:  K.Yakusho, M.Hagiwara, T.Ujiki ...

 

Synopsis

 

 

Un officier de police, Takabe, enquête sur une série de meurtres dont les victimes sont retrouvées avec une croix gravée dans le cou. Un jour, un jeune vagabond est arrêté près de l'endroit ou a été retrouvé le dernier corps. Il est vite identifié comme un ancien étudiant en psychologie, devenu fou et ayant d'inquiétants pouvoirs hypnotiques, lui permettant de pousser des gens à commettre des actes criminels...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Une œuvre bizarre, ambiguë, où le vide existentiel des personnages côtoie - avec insolence - nos propres états d'âme. Résultat : du grand art !

Cure révèle  un cinéaste tenté par la peinture du chaos, comme convaincu d'une progression irrésistible vers le pire.

Un cinéma très pur, fait de lumière et de silence, qui installe un rythme singulier et des figures étranges, crée une atmosphère prenante, proche de l'envoûtement.

A un récit classique de serial-killer, assez proche du Silence des agneaux ou Seven, Kurosawa superpose sa propre vision du monde, un monde où la peur s'infiltre et vient contaminer la plus banale normalité.

Cure aurait gagné à ancrer son étrangeté et sa beauté dans quelque chose de solide, quelque chose comme notre conscience... Car faire fi du montage, c'est sombrer dans la représentation, c'est refuser au spectateur le droit de penser un film

Pour Kurosawa, créer une atmosphère est primordial. Mais, Cure, qui traite pourtant d'hypnose, manque à réussir l'illusion cinématographique en perdant trop souvent le spectateur qui "oublie" le film.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Il ya si peu de choses dans Cure, qu'on se surprend à y éprouver et à y attendre des choses dont le film est dépourvu, sans que celà décoive ou exacerbe. L'hypnose réelle auquelle convie kurosawa est une inquiètante plongée dans la pulsion du malaise, celle qui lie l'être au néant lovecraftien, et pose un imposant jalon dans la cour du film degenre à vocation cette fois-ci métaphysique. Un bien gros mot pour un si petit filmdiront certain. Mais ce film ambitieux ne se laisse pas facilement interprétè tant il revêt de mystère insondable. Le glauque sert ici d'objet fascinant jamais de repoussoir obscène qui engage à contrecoeur. CEux qui s'y plongeront connaitront un rare frisson consummant, car attention la science de ce petit madadayo est lancinante et dévore adroitement le corps. Mémorable.

Du Kiyoshi Kurosawa pur jus, c'est-à-dire que l'on a affaire ici à un thriller noir des plus réussis dont l'intrigue est telle que l'on se demande qu'elle chute le réalisateur arrivera à nous sortir pour la fin. Pas le meilleur de Kurosawa mais néanmoins du très bon.

Comme nombre de ses paires asiatiques, Kurosawa s’avère un génie de la mise en scène. Les plans sont parfaitement cadrés, la photographie parfaitement glauque. Il apporte un soin tout particulier au son, vecteur indéniable d’une tension parfaite dans les thrillers. Ici les bruits des vagues et du vent rejoignent ceux des trains et des voitures. Cette ambiance sonore crée à la fois un côté angoissant, mais plonge également le film dans une sorte de flottement, de sorte qu’on à l’impression que tout se déroule dans une bulle (et ce même si une partie de l’action se passe en ville). Une atmosphère qui colle parfaitement à la dimension presque fantastique du récit Le réalisateur appuie cet aspect à travers plusieurs personnages (dont celui de la femme de l’officier) à l’aspect spectral qui ne sont pas sans rappeler les traditionnels fantômes du cinéma japonais. La demeure de la séquence finale tend quant à elle du côté de la classique maison hantée, plus américaine cette fois. Kurosawa empreinte aussi beaucoup aux thrillers américains. Les séquences dans l’appartement du « sérial killer » possèdent notamment un côté très Seven. Le réalisateur ne fait cependant jamais de son film une simple succession de références, mais les intègre magnifiquement dans une œuvre qui possède son identité propre.

Autant par son scénario que par sa mise en scène, Kurosawa prouve qu’il est un grand amateur du cinéma de genre, au point de réussir à lui donner une nouvelle dimension. Une petite merveille trop peu connue, qu’il serait dommage de ne pas découvrir.

Inoubliable thriller horrifique et fantastique autour de cette idée enivrante que l'hypnose est un dévoreur d'âmes... Pour le héros, l'équation est à peu près la suivante : les voies du "saigneur" me resteront impénétrables tant que je n'aurai pas à mon tour basculé dans l'irrationnel, dans ce que je me refuse à accepter...

Un très bon polar tordu et glauque comme savent si bien le faire nos amis asiatiques, avec pour thème un ancien étudiant en psychologie, devenu fou et ayant d'inquiétants pouvoirs hypnotiques qui lui permettent de pousser des gens à commettre des actes criminels...très bon twist final.

 

Cure est un bon film policier de Kiyoshi Kurosawa. L’histoire n’a rien d’originale, mais le scénario a été plutôt travaillé et la mise en scène du réalisateur est irréprochable. Le film est rythmé et les acteurs comme Koji Yakusho, Masato Hagiwara ou encore Tsuyoshi Ujiki sont corrects dans leurs rôles. Bref, ça se regarde.

Dans un style ressemblant quelque peu au " Seven " de David Fincher, Kiyoshi Kurosawa nous offre avec " Cure " un thriller possédant une histoire bien agréable à suivre, car il propose sur certaines séquences une ambiance sombre qui lui vaut d'être parfois à la frontière du fantastique et du paranormal. L'histoire parle d'un officier de police ( le très convaincant Koji Yakusho ), qui enquête sur une série de meurtres étrangement similaire. Par la suite, le policier arrêtera sur les lieux même du dernier meurtre, un jeune vagabond amnésique ( Masato Hagiwara qui est pour moi la grosse révélation de ce film ) qui possède d'inquiétant pouvoirs hypnotiques et qui force des personnes à commettre des crimes.Commence alors un jeu de piste intéressant et assez passionnant entre le l'inspecteur et le jeune homme. La mise en scène de Kiyoshi Kurosawa est donc assez troublante et glauque, et il nous propose quelques séquences bien réussi et angoissante, ce qui fait que l'on se trouve devant une bien sympathique découverte. Un très bon opus de la part de ce cinéaste japonais.

On suit cette histoire de meurtre avec plein de doutes et de soupçons. Il faut bien suivre pour ne pas se perdre, car les personnages ont la plupart la même tête (pour moi...) et l'histoire en elle même est dure à suivre. La fin est aussi incompréhensible. Je pense que c'est le genre de film qu'il faut regarder une deuxième fois. Mais je ne le ferais pas. Même si le rythme est moins lent que ses autres réalisations, les couleurs toujours sombres et les silences omniprésents finissent par lasser.

 

Cure bénéficie d'un bon début, il commence comme un thriller puis il vire vers du fantastique mélangé à une critique de la société japonaise mais il souffre surtout d'un scénario tarabiscoté, le film devient ainsi ennuyeux.

La constance des films de Kurosawa est troublante. Mêmes qualités, mêmes défauts, même rythme, même ambiance. Après avoir vu trois de ses films, j'ai furieusement l'impression que c'est un cinéaste qui reste prisonnier de ses thèmes et qui ne parvient pas a trouver de nouvelles sources d'inspiration ou a différencier le moyen de les exprimer. Ce film, le plus ancien de ceux que j'aie vu, a la même élégance stylisée et dégage une même pesanteur. Efficace, mais frustrant, les explications données aux spectateurs sont bien maigres. Dommage, parce que ce triller fantastique avait un fort potentiel, et on reste vraiment sur sa faim.

Cure expose un récit abracadabrant auquel le surjeu des acteurs finit d'achever la crédibilité. Si on ne croit pas à ce qu'on voit, la peur, le suspense tombent à plat.

Voici le "Derrick" japonais. Il ne se passe rien, on connaît le meurtrier dès le début, on s'emmerde. L'atmosphère est là, OK, mais suffit-elle a tenir le spectateur éveillé jusqu'à la fin. La réponse est bien évidemment non. Et honnêtement, je ne mets pas zéro étoile pour compenser les quatre étoiles d'autres internautes, genre "Ah les neuneux !". Non, ce film les a touchés mais moi j'y suis malheureusement resté insensible. A moi il me casse les couilles ce malade-mental qui fait répéter bêtement toutes les questions qu'on lui pose, au début c'est troublant, au bout d'un quart-d'heure ça devient grossier. Donc au final je dis "merde".

 

 

 

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