CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1964 

 

 

n°1964
 
" Next Door "

 

 

(2021)-(All)-(1h32)  -      Comédie   

 

Réal. :     Daniel Brühl   

 

 

Acteurs:  D.Brühl, P.Kurth, R.Eckermann  ...

 

Synopsis

 

 

A Berlin, Daniel est un acteur célèbre qui vit dans un bel appartement avec sa charmante compagne, leurs deux enfants et la nounou. Il s’apprête à décoller pour Londres où l’attend le casting d’un film de superhéros. En attendant son chauffeur, Daniel se rend au bar du coin sans savoir qu’il est suivi par son mystérieux voisin, Bruno. Cette rencontre préméditée va emmener Daniel vers les recoins sombres de son intimité. Bruno est bien décidé à lui faire vivre un enfer.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération   L'Humanité    Première      France Soir  Closer     La Voix du Nord     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

Une joute oratoire féroce qui demeure toujours fort drôle sans tomber dans l’écueil du théâtre filmé.

Le quasi huis-clos devient alors étouffant, par la force des dialogues et de l'échange sans concession entre la star et son voisin lambda, qui le ramène brutalement sur terre.

Sans tenir tout à fait ses 90 minutes, la mise en scène, solide et modeste, assume très habilement la théâtralité. Et plus qu’un film sur le métier de comédien, Next Door devient, dans un décor quasi unique, un portrait de Berlin.

Très amusant, ce premier long métrage mis en scène par le comédien allemand Daniel Brühl, qui esquisse un jeu de miroirs assez jubilatoire dans une chronique un peu statique entre autobiographie et fiction, où il aborde avec autodérision la question de la gentrification, de la célébrité, du harcèlement…

Huis clos fascinant, écrit par Daniel Kehlmann, jeune auteur de l’excellent « Tyll Ulespiègle » (Actes Sud), ce premier film de Daniel Brühl comme réalisateur est un portrait sardonique de Berlin, ville bâtarde où les fantômes de l’Allemagne de l’Est rôdent encore.

La platitude de la mise en abyme fait écho au semblant d’autocritique ânonné par le scénario : l’acteur embourgeoisé et un tantinet militant comme symbole de la gentrification berlinoise.

On sent l’intention : être drôle et grinçant, lorgner vers le bizarre, et même donner à réfléchir sur la société allemande, qui n’a toujours pas réconcilié Ossis et Wessis. Dommage, notre empathie envers le Daniel de fiction s’avère limitée, et notre intérêt s’émousse en attendant le climax qui ne vient jamais.

C’est une complaisance finalement très narcissique qui l’emporte, la causticité attendue n’étant jamais ici qu’une autre façon de s’envoyer des fleurs et de se placer au centre du jeu.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Sublime. un duo de rêve. Un film juste fin subtil. Une réussite et un Daniel Bruhl au somme t de son art aussi bien réalisateur que comedien.

En réalisant "Next Door", son premier film en tant que réalisateur, Daniel Brühl poursuivait manifestement trois objectifs : arriver à casser avec délicatesse son image d’éternel gentil, montrer que la réunification de 1990 n’était pas encore complètement digérée, renseigner les spectateurs, sans porter de véritable jugement, sur le phénomène de gentrification qui se déroule dans la capitale allemande. C’est sous la forme d’une comédie noire, à la fois drôle et pleine de rebondissements, qu’il a réuni ces trois thèmes.

Un excellent film original et intelligent. Une caméra travaillée qui fait que bien qu' en huit clos ça n' est pas du théâtre filmé mais du vrai cinéma. Grinçant, caustique, mais un "je ne sais quoi" fait que l' on jubile pendant presque toute la projection.
A prendre à tous les degrés.

 

Huis clos dans un bar d'un quartier berlinois en pleine gentrification entre une star de cinéma et son voisin d'immeuble. Entre la suffisance de l'acteur et la jalousie de l'anonyme, ce film parle des rancœurs, sociales ou historiques entre les nouveaux riches venus du Sud qui changent le visage de la capitale allemande et les habitants originels qui ont souffert de la réunification sans que personne les entende réellement. Le film est (très bien) joué par deux monstres sacrés du cinéma germanique mais reste tout de même assez anecdotique.

A Berlin, une star de cinéma en partance pour Londres pour un gros casting, se voit accaparé dans le bar en bas de chez lui par un homme se disant être son voisin de l'immeuble d'en face. Cette rencontre, tout d'abord étrange, va s'avérer peu à peu totalement empoisonnée... Encore un film en forme de huis clos (COVID oblige) entre deux personnages aux caractères bien trempés.
Le jeu des acteurs n'est pas extraordinaire (malgré la présence de l'acteur et réalisateur Daniel Brühl), mais on pourra tout de même apprécier la montée en puissance des révélations de ce mystérieux voisin que tout le monde rêverait ne jamais avoir !!
Intrigant sans être génial, toxique sans être ensorcelant, ce petit thriller allemand vaut potentiellement le détour par curiosité.
Assez piquant.

C’est le premier film de Daniel BRUHL en tant que réalisateur après avoir été acteur dans « GOOD BYE LENIN ». Il forme avec Peter KURTH un tandem d’acteurs talentueux dans ce huis clos à l’intérieur d’un bar où la vie de Daniel BRUHL va basculer. Sans être génial au niveau du scénario, le film vaut surtout pour l’interprétation des deux personnages principaux du film.

On se laisse gentiment emmener dans ce Thriller psycho en huis clos. Les réponses et les non réponses sont plausibles et permettent de vivre les événements de manière dramatique tout en riant parfois. Un bon moment si on accepte de ne pas espérer une révélation cinématographique.

 

“Next door” est le premier long-métrage de l’acteur Daniel Brühl derrière la caméra. Également en tête d’affiche, il s’offre le rôle d’une star du cinéma qui s’apprête à quitter son bel appartement berlinois pour se rendre à un casting à Londres et peut-être décrocher un rôle de super héros dans une production Marvel. Avant de partir, il descend prendre un café dans le bar en bas de chez lui et se retrouve face à un homme qui le connaît très bien, son voisin d’en face. S’en suit alors un dialogue interminable entre deux adversaires à huis clos. Le face-à-face est acide et fonce volontairement dans l’autocritique d’un acteur. Mais à force de vouloir apposer révélation sur révélation, le long-métrage s’enlise dans un égocentrisme qui n’intéresse plus personne.

Daniel Brühl est sans doute l’un des acteurs les plus célèbres et les plus sympathiques du cinéma allemand contemporain. Cette notoriété déjà ancienne, Daniel Brühl la doit à son premier rôle dans "Good Bye, Lenin!" en 2003. Depuis lors, il a cultivé son image de gendre idéal en Allemagne et jusqu’à Hollywood (il tourne pour Tarantino et pour l’univers cinématographique Marvel où il incarne le personnage d’Helmut Zemo). C’est cette image trop lisse qu’il prend un plaisir masochiste à ébrécher dans sa première réalisation.

 Le côté programmatique du film est un peu trop flagrant et invraisemblable (l'acteur qui ne cesse de ne différer son départ pour un rendez-vous crucial pour sa carrière, cela reste peu crédible, quelles que soient les circonstances). Ce qui est acceptable dans une pièce de théâtre, avec ses conventions, l'est nettement moins au cinéma. Par ailleurs, comme un dans un film d'action, la montée en puissance passe ici par une sorte d'escalade dans les actions supposées du voisin irritant vis à vis de la star qui n'en peut mais et, là encore, la vraisemblance s'éloigne. C'est un exercice de style, soit, d'auto-dérision très contrôlée (le personnage est un double de Daniel Brühl mais ce n'est pas vraiment lui) mais qui tourne finalement en rond avec des messages assénés.

 

 

 

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