CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1962 

 

 

n°1962
 
" Tromperie "

 

 

(2021)-(Fr)-(1h45)  -      Drame romantique   

 

Réal. :     Arnaud  Desplechin   

 

 

Acteurs:  D.Podalydès, LSeydoux, A.Grinberg ...

 

Synopsis

 

 

Londres - 1987. Philip est un écrivain américain célèbre exilé à Londres. Sa maîtresse vient régulièrement le retrouver dans son bureau, qui est le refuge des deux amants. Ils y font l’amour, se disputent, se retrouvent et parlent des heures durant ; des femmes qui jalonnent sa vie, de sexe, d’antisémitisme, de littérature, et de fidélité à soi-même…

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Arnaud Desplechin adapte Tromperie de Philip Roth, qu’il affectionne tant, et réalise un film vibrant d’une grande élégance, où comédiens et techniciens semblent en état d’allégresse.

Tromperie s’impose comme un des meilleurs films français de l’année et une des plus grandes réussites d’Arnaud Desplechin. Du brillant roman de Philip Roth, apparemment impossible à adapter (une longue suite de dialogues aux protagonistes difficiles à identifier dans des lieux non décrits), le cinéaste crée une œuvre étonnante d’intelligence et de vérité psychologique.

À l’heure où l’on ne veut plus de « zone grise », Desplechin explore le terrain ambigu du commerce des sentiments, les zones troubles de la sexualité, des relations entre le corps et l'esprit, le réel et la fiction.

Et en adaptant Philip Roth, Desplechin se frotte à une langue qui lui colle à merveille. Entre sensualité, psychanalyse, sexualité et pur plaisir de la valse amoureuse, il se livre ici à un jeu de dévoration passionnant.

C’est intelligent et un peu vain, sauf quand l’auteur est convoqué à un procès féminin et féministe où il affronte les pires caricatures avec son insolence libertine. Un film intelligent mais qui manque de la phénoménale énergie du romancier.

Impressionnant d'intelligence et de maîtrise formelle (Arnaud Desplechin met habilement en scène le bureau de Philip qui tient à la fois du salon libertin et du cabinet de psychanalyste), « Tromperie », hélas, s'abîme dans les pièges de la théorie en image, tant le cinéaste examine ses grands thèmes en usant et abusant de dialogues

Arnaud Desplechin orchestre une confrontation très théâtrale et, malgré un discours tournant autour du sentiment amoureux, étrangement désincarnée. On n'arrive jamais à s'attacher à ces deux personnages centrés sur leurs névroses.

Reste tout de même cette impression d’une longue explication de texte où les poncifs s’ils servent la comédie (on rit avec et contre, ce petit monde), empêche toutefois le drame de naître. Et dans cette entreprise autocentrée tout finit par s’épuiser.

Avec Denis Podalydès qui campe un écrivain torturé correspondant avec ses maîtresses-groupies, le dernier film du cinéaste, adapté du roman de Philip Roth, est un effarant traité de machisme intello.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Le duo Léa Seydoux / Denis Podalydès fonctionne parfaitement à l'écran, la complicité et la tendresse partagées par ces deux partenaires est palpable du début à la fin et ce, malgré la complexité de leurs sentiments respectifs. Un film en forme de petits jeux amoureux à la sauce littéraire. Séduisant et cérébral.

Un très grand Desplechin. Émouvant, brillant, érotique et même drôle. J'ai adoré ce film, magnifique interprétation du roman de Philip Roth.

Cette adaptation du livre de Philip Roth est tout simplement brillante! Le travail admirable du chef opérateur vient soutenir des acteurs à leur top niveau et une mise en scène incroyable ! MAGNIFIQUE.

Un film d'une grande élégance, jouant subtilement avec la frontière, poreuse, entre la fiction et le réel. Porté par des acteurs au sommet de leur art, Tromperie mêle majestueusement cinéma, littérature et théâtre. A voir et revoir pour tous les cinéphiles convaincus qui souhaitent se délecter de cette pépite cinématographique !

 

Pas mal, mais…Tout le talent de Denis Podalydès ne parvient pas à le rendre crédible dans le rôle de séducteur qu'était Philip Roth. Cela suffit, hélas, à décrédibiliser l'ensemble. Léa Seydoux est remarquable de sensualité et de sensibilité, tout comme les autres partenaires féminines. Les scènes décousues sont fidèles au récit/roman, mais l'œuvre cinématographique requiert une unité dont peut se passer l'écrit. C'était peut-être trop ambitieux de vouloir transposer ce récit au cinéma. Bien essayé, tout de même, Quelques belles idées de mise en scène pour dépasser la nature immanquablement théâtrale. Pas sûr qu'un autre réalisateur aurait fait mieux.

 

Blablablablabla... Je n'ai pas lu le livre de Roth. Je n'en ai pas forcément envie et je n'ai peut être rien compris mais j'ai éprouvé un ennui abyssal devant cette succession de scènes sans intérêt. Çà parle, les mots et les phrases se succèdent sans qu'on y trouve un quelconque intérêt, un sens particulier, une valeur intellectuelle. Çà sur-intellectualise dans le vide et çà ne va nulle part. Du verbiage caractérisé qui se la joue. Des scènes qui se veulent construites comme des tableaux mais qui sonnent creux. Malheureusement, cette accumulation d'air ne nous élève pas. Bien au contraire, on se sent bien ancré au sol avec nos semelles de plomb devant ces histoires intimes qui n'intéressent personne.

Même Arnaud Desplechin finit par se planter. Pourtant ce film est bien servi par tous les acteurs. Pour une fois, Léa Seydoux est excellente. Mais malgré cela, le film déçoit implacablement. Impossible de croire en un Philip Roth interprété par Denis Podalydès. Ce comédien en fait trop. Son jeu est trop vieillot, trop conventionnel. Le film manque aussi d'intensité, de complexité, de force intellectuelle dans les échanges entre les amants pour passionner vraiment son spectateur.

Du mal à croire qu'un écrivain américain prennent la peine de prendre l'avion jusqu'à la grande Bretagne pour sauter n'importe quel femme de 30 ans. Le film est découpé en chapitre, sympa au moins l'on sait combien il nous en reste avant d'atteindre la fin soit la libération. Je ne me suis reconnue dans aucun personnage. Ils parlent comme au théâtre. les dialogues sont ridicule, pompeux. lourd et m'ont donné envie de quitter la salle dès le premier chapitre chose que j'aurais dû faire puisque le film est soporifique et merdique. Je recommande ce film aux personnes atteinte de surdité , constipées et insomniaques.

c'est bavard bavard bavard....podalydes dans le rôle de Roth très antipathique seul les comédiennes font qu'on ne parte pas avant la fin... leur attirance pour l'écrivain reste un mystère...à éviter sauf si on aime les dialogues dans le vide.

En cette Première au Festival de Cannes, la salle Debussy s'est légèrement clairsemée de places vides au fur et à mesure de la séance, et l'on a eu subjectivement du mal à rester, tant le propos nous est passé loin au-dessus de la tête.Là où l'on attend des émotions, on n'a que retenue, là où l'on attend du rythme, on n'a que contemplation, une platitude qui ne sied jamais au teint des acteurs. Denis Podalydès et Léa Seydoux n'y sont pour rien, ils assurent le service qu'on leur a demandé (certaines scènes réclamant même une certaine intimité qu'on a aimé voir avec deux acteurs qui savent en jouer de façon si naturelle et jamais vulgaire), malheureusement perdus dans des dialogues aux airs de théâtre bobo 

Film d'une misogynie inouïe, qui confirme, quinze ans plus tard, que MAUVAIS GÉNIE n'était pas un si mauvais livre. Sous prétexte de s'auto-flageller, Arnaud Desplechins reste l'incarnation du patriarcat du cinéma français. Heureusement qu'une génération de réalisatrices françaises va nous faire oublier tout ça. Et puis excusez-moi, tous ces personnages féminins affolés par ce pauvre Podalydès qui a le charisme d'un bigorneau, comment y croire ?

Mauvaise pièce de théâtre avec des acteurs que l'on dirait déguisés... peut-on imaginer un écrivain américain charismatique interprété par un bon franchouillard prénommé Denis...? Même les décors sont pitoyables... il ne suffit pas d'installer une cabine téléphonique pour plonger dans les années 80...! Rien de sensuel, rien de subtil... on sort de là avec l'impression d'un QI rétréci...!

Désolé mais ce film si bien vendu par les spécialistes m’a énormément déçu par contre rien à redire des 2 acteurs principaux. Pas de rythme ,des longueurs je me suis même assoupi quelques instants A vite oublier heureusement j'avais vu auparavant la panthère des neiges ouf !!! mon année cinématographique se termine presque bien.

Je suis un grand amateur de Desplechin mais cette adaptation de Roth est une mauvaise idée. C'est bavard et au final assez inepte. Ni la lumière, sublime, ni la mise-en-scène, magistrale, ne sont à mettre en cause. C'est simplement cette histoire peu intéressante qui pose sérieusement problème. Un film pour rien.

 

 

 

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