CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1959 

 

 

n°1959
 
" Mexican Boys "

( Temporada de Patos )

 

(2005)-(Mex)-(1h25)  -       Comédie dramatique    

 

Réal. :     Fernando  Eimbcke   

 

 

Acteurs:  D.Miranda, D.Cataño, E.Arreola ...

 

Synopsis

 

 

Tlatelolco, Mexico. Flama et Moko, quatorze ans, sont des amis de toujours. Un dimanche un peu rasoir s'annonce, mais ils ont tout ce qu'il faut pour tenir le coup : pas de parents de vue, l'appartement pour eux seuls, des jeux vidéo, des mangas pornos, des provisions de coca-cola et des pizzas livrées à domicile. La compagnie d'électricité, Rita, la voisine, Ulises, le livreur de pizzas, onze secondes, Real Madrid contre Manchester, des brownies au chocolat et un tableau représentant des canards sont autant de facteurs qui finiront par ébranler la quiétude de ce dimanche banal en apparence.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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En une journée faite de gâteaux ratés, de fous rires et de confidences, ce sont toutes la fragilité et la mélancolie de l'adolescence qui apparaissent, ses élans amoureux mal maîtrisés, sa profonde et irrémédiable solitude. Comme une comédie italienne des années 1960, Temporada de Patos mélange les genres, et sonne constamment juste : le rythme est celui de la comédie, l'esthétique celle du drame intimiste.

C'est un film inventif et drôle, dont l'apparente tranquillité cache une férocité suave. Ce petit film a le charme d'une esquisse. La gravité y rôde, par moments, comme par inadvertance, même si le réalisateur a choisi de privilégier l'humour décalé. On y sent, aussi, comme en aparté, la cruauté sous l'apparence. Les secrets sous l'état des choses

À partir d'un scénario classique, dans lequel le cinéaste revient, avec humour et un sens du détail étonnant, sur les affres de l'adolescence, l'éveil du désir et la peur de l'inconnu.

À partir d'un scénario classique, dans lequel le cinéaste revient, avec humour et un sens du détail étonnant, sur les affres de l'adolescence, l'éveil du désir et la peur de l'inconnu, Fernando Eimbcke signe un film élégant et attachant.

Chaque scène commence par une ouverture au noir et se termine par un fondu au noir. Pendant le noir absolu, très court, le spectateur a le temps de se demander ; "Qu'est-ce qu'il vont bien pouvoir encore inventer ?"- question qui s'adresse autant aux personnages qu'à l'auteur. Car ce film minimaliste, quasi-huis clos, fait preuve d'une inventivité comique qui repose sur l'absurde, l'accumulation, la lenteur, la fixité du cadre, l'ellipse, le non-dit, l'"understatement".

Sans jamais être très subversif, ce premier long métrage de Fernando Eimbcke dépasse heureusement le simple exercice de style pour aborder avec humour et pudeur le monde trouble de l'adolescence.

Respectant les règles de la dramaturgie classique, unité de lieu, de temps et d'action, le réalisateur happe petit à petit le spectateur dans son film, moins prenant au début. Les situations s'enchaînent pour devenir de plus en plus barjes et drôles.

La comédie vaut par la drôlerie insidieuse de la situation, ses apartés cocasses, ses caractères bien dessinés.

Le seul excès que s'autorise Eimbecke, c'est du côté du mielleux qu'il faut aller le chercher. Plantés comme des figurines sur un gâteau de mariés les corps des acteurs sont pensés et agencés non par un principe de mise en scène, mais par ce qui s'apparente à de l'art décoratif. Tout cela dans le seul but de faire fondre le spectateur comme du beurre devant la candeur de l'enfance en gros plan.

La gravité est à portée de main, les blessures à vif, mais Fernado Eimbecke ne fait que les suggérer, préférant rester dans la légèreté euphorisante et lorgner vers l'absurde. Ce que souligne le noir et le blanc délavé et la mise en scène anxiogène de ce premier film.

Traversé de poésie, de solitude, emmené par un sens du cadre évident, mais sans cesse prisonnier de ses numéros vendus d'avance, où voisins et autres amis de la famille retiennent toute échappée belle pour le contraindre à ne plus ressembler qu'à une série de sketches à chute, quand il ne sombre pas totalement dans le film de genre grossier.

Un premier film hors-normes. En noir et blanc, un récit hors du temps qui navigue entre spleen et fantasmes. Avec humour et poésie.

La gravité est à portée de main, les blessures à vif, mais Fernado Eimbecke ne fait que les suggérer, préférant rester dans la légèreté euphorisante et lorgner vers l'absurde. Ce que souligne le noir et le blanc délavé et la mise en scène anxiogène de ce premier film

Temporada de Patos trouve [dans le noir et blanc] une jolie fraîcheur capable de faire oublier les trois pièces de l'appartement où il se déroule intégralement. Pas une révélation fulgurante mais un premier film au dessus du lot.

C'est en plans fixes et en noir et blanc que Fernando Eimbecke filme l'oisiveté nonchalente qui part en vrille. La banalité des situations glisse vers l'absurde. Un sens aigu de l'ellipse, et la durée des séquences étirées au maximum, y sont pour beaucoup. Tout comme les acteurs, merveilleux ados que plus rien n'étonne. Si ce n'est la confusion des sentiments.

On a parfois la désagréable impression de voir du sous-Jarmusch made in Mexique. L'accumulation de fondus au noir et les fausses ellipses dans le dernier tiers agressent le récit plus qu'elles ne le servent. Le film tient son charme de la fraîcheur des interprètes et non d'un scénario qui ressemble à un patchwork de situations peu ou moyennement originales. Le résultat est intéressant, à défaut d'être convaincant.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

E nvoyant ce film je ne m'attendais vraiment pas à ça!! c'est très sympathique on ne s'ennuie pas, des moments à tomber sérieu,x je suis vraiment étonné!!! A voir.

L'intrigue de ce film est assez originale et pafois un peu décousue mais j'ai passé un bon moment à le regarder et à l'enregistrer en DVD hier soir. La réalisation est sans faille et le noir et blanc convient très bien à ce petit bijou du cinéma mexicain qui est à découvrir. Les acteurs sont convaincants dont notamment Diégo CATANO et Daniel MIRANDA qui interprètent avec panache les deux jeunes garçons personnages principaux du film. Si vous ne connaissez pas ce film, essayez d'en trouver le DVD s'il existe et vous ne serez pas déçus. Vraiment, un très bon moment de cinéma !

Pour moi, il s'agit du premier film indépendant méxicain que j'ai vu. Et ce fut une agréable surprise. Ce film est un quasi huis clos. Les amateurs de plan fixe seront ravis les autres feront avec. Le scénario est archi minimaliste, tout réside dans la réalisation. Les cadrages sont parfaits certaines scènes sont vraiment magnifiques et pourraient être sorties du film pour être regardées seules. Bref j'ai adoré le paradoxe entre l'humour du film et la détresse de ces personnages. A voir absolument par un public averti car ce film est très particulier il faut l'admettre.

Ca commence par des instantanés d'une cité urbaine au Mexique. Une barre d'immeubles impressionnante, en noir et blanc ou tout semble figé, en panne, sale et délabré. Dans ce paysage peu engageant, deux ados vont vivre sans la moindre autorité parentale dans un appartement de l'un des deux. Il y a Flama, celui qui invite et qui supporte mal la séparation de ses parents. Et Moko, complice qui s'interroge sur beaucoup de choses. Une voisine débarque pour faire un gateau. Puis les enfants refusent de payer le livreur de pizza qui s'incruste chez eux tant qu'il n'est pas payé. Ce quatuor atypique tente de tuer l'ennui surtout qu'une panne de courant empeche tout le monde de se consacrer aux jeux vidéo... Divine surprise que cette perle en noir et blanc, un film sur l'ennui qui a l'immense qualité de divertir. Une ambivalence qui fait le charme de ce petit film astucieux, rappelant Clerks, mais avec plus de justesse et ce qu'il faut de poésie. Le réalisateur trouve le ton juste pour observer les reves adolescents et surtout les désillusions. C'est une oeuvre tendre, drole et touchante. Les ameres découvertes de la vie font souvent les belles comédies!

 

 

 

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