CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1958 

 

 

n°1958
 
" La main du diable "

 

 

(1943)-(Fr)-(1h30)  -      Fantastique, Epouvante   

 

Réal. :     Maurice  Tourneur   

 

 

Acteurs:  P.Fresnay, N.Roquevert, P.Larquey ...

 

Synopsis

 

 

Un peintre sans le sou passe un pacte avec le diable. Il achete sa main, qu'il conserve dans un petit coffre de bois. Mais au bout d'un an, il doit l'avoir revendue sinon son ame est damnee.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 Le petit peintre minable joué par Fresnay est dans un état de tension permanente car parfaitement au courant de son destin funeste. Le jeu de l'acteur demeure toutefois un peu mécanique et trop théâtral. L'écrin dans lequel se déroule la main du diable est serti d'un magnifique noir et blanc et l'ambiance dans l'auberge perdue dans la montagne rappelle des films contemporains comme "Boule de suif", "Au cœur de la nuit", ou plus tard "L'auberge rouge". Il n'y a pas à dire, le pacte de Faust résume parfaitement la condition humaine et l'on pourra en faire des remake à toutes les époques sans que celui-ci perde de son acuité. Il ne faut pas oublier de signaler que le scénario est signé Jean-Paul Lechanois militant communiste d'obédience juive afin de mieux éclairer le propos du film de Tourneur. 

C'est cet immense chef d’œuvre qui devrait ressortir en salle et occuper les 900 salles squattées par les bouses Transformers 3 et Harry Potter. Bon sang que c'est triste la vie...

Quand le grand cinéma prend des allures de cinoche cela ressemble à ça. Tourneur était mystérieux (par la force des choses? ou simplement pudique?), mais ce film est comme une vague filant de son début à sa résolution sans nous déranger puisque nous admettons tout. Et arrêtons de comparer Tourneur à Lang, puisqu'il a su créer un langage autonome, non référencié, bien plus probant. Génial et jamais surfait.

Le nom des Tourneur est donc le signe du cinéma fantastique en France. Le père de Jacques aura réalisé un film étonnant pour l'époque, en plus produite de façon modeste. La grande prouesse du film est sans doute le scénario : très bien écrit, il contient des éléments symboliques implicites : le diable est un petit homme à l'apparence d'un huissier, idée magnifiquement trouvée, tandis que le peintre est un artiste tourmenté, passant de ses peintures de la vie et natures mortes à des peintures effrayantes ( une mort géante ou une reprise de Cronos dévorant ses enfants ) lorsqu'il achète le talisman, ou encore Ange, le personnage de la conscience. La piste de la malédiction est alors dévoilée, donnant la scène la plus surnaturelle du film, où le héros rencontre les anciens damnés par la main. Tourneur a joué la mise sur la lumière, à l'approche expressionniste. La musique quant à elle ne fait qu'appuyer l'action sans être vraiment utile à la narration. En bref, un film très méconnu, du cinéma classique français, qui rejoint les styles nouveaux de Franju et de Clouzot dans les années 50.

Un voyageur arrive dans une auberge. Il a une particularité: il est poursuivi par le diable!!! Il raconte sa jeunesse quand il a conclu un pacte avec ce dernier en devenant grâce à sa "main" un peintre célèbre. Excellent film fantastique où la "main" passe fait le bonheur et apporte la gloire tout en pervertissant l'être qui la possède. Une fable évidemment sur la vie très bien réalisée et superbement interprétée.

Produit sous l'Occupation, Jacques Tourneur revisite le mythe de Faust avec ce conte fantastique à l'atmosphère oppressante, servi par une mise en scène sublime (avec notamment les jeux d’ombres et lumières), et une interprétation impeccable .

 

La Main du diable est un sympathique petit film français qui explore les facettes du diable, image exploité de manière rarissime dans le cinéma français. Conçu comme un thriller horrifique, l'ambiance est extrêmement bien ficellée oscillant entre le malsain lors des scènes avec le diable et le suspens avec l'ensemble des scènes qui sont tournés en haute-montagne. Les acteurs sont dans l'ensemble très convaincant avec une mention toute particulière à Pierre Fresnay très bon dans l'interprétation d'un être dépassé par les événements (vendre son âme au diable pour obtenir les faveurs du milieu artistique et des femmes). Néanmoins, le tout retombe comme un soufflée dans le dernier quart d'heure du film qui reste selon moi, une faute de goût avec l'apport trop importante du surnaturelle (l'accueil des condamnés dans le temps, un peu moyen). Réalisation classique, pas véritablement inspirée, oeuvre brouillonne mais qui souligne une certaine envie d'explorer de nouveaux territoires;

Ma volonté de découvrir les réalisateurs "Tourneur" père et fils s'est concrétisée dans cette œuvre fantastique un peu précurseur du thriller. Le genre encore à ses balbutiements ne convainc pas plus qu'il n'effraie mais reste divertissant grâce à la présence de Pierre Fresnay notamment. On est loin des chefs d’œuvre de Murnau ou F.Lang à époques comparables...

Roland Brissot, peintre minable, rencontre un étrange restaurateur qui lui fait une offre troublante : en échange d'un sou, Roland peut acquérir un mystérieux talisman (une main dans un coffret) qui lui apportera la gloire, l'amour et la fortune. Ce qu'il ignore c'est qu'il devra vendre cette main un an après l'avoir acheté, sans quoi le Diable viendra lui réclamer son âme... Assez rare dans le cinéma français, le genre fantastique a pourtant connu de belles saillies. Ici, c'est Maurice Tourneur (père de Jacques) qui orchestre ce récit avec un sens de la mise en scène sacrément travaillé, jouant sur les ombres pour mieux dépeindre le trouble de son personnage, incarné par un Pierre Fresnay décidément excellent. Si le récit finit par perdre de sa force dans sa toute dernière partie, on se régale de se plonger dans ce film à l'ambiance délicieusement inquiétante où le Malin prend la forme de l'irrésistible Palau pour un film dont la découverte est à conseiller par une nuit sans lune.

 

Après une belle entrée en matière où Maurice Tourneur parvient avec un certain sens de l'espace à créer une ambiance anxiogène et à rendre compte de la peur de son personnage principal, interprété par un excellent Pierre Fresnay, le film déroule lamentablement un long flashback explicatif. Malgré quelques idées visuelles séduisantes, "La main du diable" dévoile progressivement tous ses mystères pour aboutir à une conclusion prévisible et ratée. Sous ses allures quelques peu désinvoltes, le film se prend finalement très au sérieux, jusque dans sa visée dénonciatrice (il est sorti en 1943) via le fantastique, implacable mais pas très fine. En somme, une vraie déception.

De quoi être dubitatif ! Ce film à quoi pour lui ? Une incontestable maîtrise du cadrage et de la photographie, un Pierre Frenay qui crève l'écran, une Josseline Gaël bien agréable… Mais le scénario ? On a comme une impression de brouillon où les bons moments voisinent avec le bâclé. Le récit est débité sur l'air de "J'en veux, j'en veux pas, j'en veux, j'en veux plus… avec un diable agaçant et aussi inquiétant qu'un courant d'air, il trouve vite ses limites et finit par sombrer dans le grand n'importe quoi avec un dernier quart d'heure complètement raté. A noter la très courte apparition de Noël Roquevert (très mauvais en cuisto italien) et celle complètement incongrue de Pierre Larquey.

 

 

 

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