CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1953 

 

 

n°1953
 
" Une femme du monde "

 

 

(2021)-(Fr)-(1h35)  -      Drame    

 

Réal. :     Cécile  Ducrocq  

 

 

Acteurs:  L.Calamy, R.Béatrice, B.Facquer ...

 

Synopsis

 

 

A Strasbourg, Marie se prostitue depuis 20 ans. Elle a son bout de trottoir, ses habitués, sa liberté. Et un fils, Adrien, 17 ans. Pour assurer son avenir, Marie veut lui payer des études. Il lui faut de l'argent, vite.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs     La Croix    

 

Cécile Ducrocq et Laure Calamy s'emparent de cette histoire simple, contemporaine, à travers un personnage de femme forte et attachante, qui refuse d'être une victime.

Cette œuvre sincère est portée par une flamboyante Laure Calamy, débordante d’enthousiasme et de sincérité.

En se jetant dans ce rôle délicat, entre force et détresse, Laure Calamy prend du galon. Elle inspire une grande compassion pour ces vies à la marge, pleines de souffrances rarement exprimées.

Dans ce premier long métrage, Cécile Ducrocq offre un beau rôle de prostituée à Laure Calamy. Et livre une réflexion sur le corps, le capitalisme et le féminisme.

Le génie de Calamy, comédienne à la nature excessive, consiste à trouver dans la schématisation du film les codes si complexes et la beauté si rare de l’actrice.

Le récit paraît en oublier Adrien, adolescent rebelle et mutique, alors que c’est pour lui que sa mère se démène. Leur relation, âpre et conflictuelle, n’est pas suffisamment fouillée et ce qu’il ressent face au métier de sa mère demeure trop dans l’ombre. Reste l’interprétation de Laure Calamy, dans ce personnage de mère courage atypique.

Ici, la recherche constante d’une authenticité empêche tout récit d’exister autrement que par le biais de l’anecdote

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Époustouflante Laure Calamy qui nous fait passer du rire aux larmes avec la même aisance sur une thématique pas si évidente. L'histoire éternelle d'une mère qui veut que son fils s'en sorte et qui fera tout, même l'indicible, pour lui assurer un meilleur avenir qu'elle (excellent Nissim Renard au passage, touchant d'un bout à l'autre du film). On en ressort ému, renversé, plein d'amour pour cette femme qui n'a peur de rien et qui assume tout de sa vie. On en ressort plein de respect pour Marie.

 Elle en a du panache cette Marie! L'air grivois, le rire désarmant, comme pour dire merde à un quotidien qui l'accable. Qui d'autre que la reine Calamy pour nous faire vibrer avec autant de grâce pour ce personnage romanesque, solaire et bouleversant! Une grande actrice, sublimée par la douce caméra de la réal!

Prestation époustouflante et très intense de Laure Calamy, à mille lieues de la cruchette Antoinette. Elle mérite ici tous les éloges. Le film quant à lui tient bien la route, sans grande surprise mais sans faute de goût. Le scénario est particulièrement bien ficelé. Une très bonne surprise.

Un petit bijou ce film de Cécile Ducrocq !!! Plein soleil pour Laure Calamy qui crève l'écran. J'adore cette actrice, et depuis bien avant sa balade dans les Cévennes..... Un rôle en "Laure" (pardon) pour elle. Franchement, simplement, Marie ( L Calamy ) nous invite à la suivre dans "sa" vie, et ses choix. Elle partage sa joie de vivre, avec comme tout le monde, sa part de petits ennuis domestiques. Elever seule un grand ado, n'est pas simple, et le thème des fins de mois difficiles est n classique. Malgré tout cela, l'ambiance est relevée, Marie est dynamique, volontaire et trouve des solutions, qui nous sont livrés en toute transparence et presque bienveillance. Cette actrice réussit à faire passer un tel courant de sympathie, qu'elle occupe complètement l'espace dans ce film magnifique. Inutile d'ajouter que le choix du lieu (Strasbourg) et de l'Alsace 🥨ne peut qu'accentuer mon coup de coeur pour cette belle surprise. Ajoutons la belle composition de Nissim Renard (Adrien), épatant ! A voir et probablement revoir..

Excellent film qui va à contre-courant de la victimisation maladive contemporaine. Nous sommes tous les acteurs de notre vie et n'avons pas à juger les autres pour leurs choix sous couvert de bien-pensance 2.0. Les prostitué(e)s qui vivent des services qu'ils proposent devraient être accompagnés et reconnus, pas ostracisés. La France a bcp à apprendre de ses voisins suisses, allemands ou espagnols.

Rarement un drame social aura été si rythmé. Une Femme du monde raconte les semaines d’une prostituée cherchant beaucoup d’argent pour offrir le meilleur avenir à son fils (et il faut s’accrocher pour garder foi en lui). Laure Calamy illumine chaque plan, son charisme est indéniable. Ni misérabiliste, ni glauque, le film se focalise sur un combat, une mission, en toute dignité. Un très beau film.

 

Film petit budget pas très moderne...! cela manque d'idées neuves et d'aspérité mais on se laisse embarquer par Laure Calamy dans le rôle de la prostituée au grand coeur qui ne veut pas que son fils répète le schéma familial...! J'ai bien aimé la morale de l'histoire car OUI on a évité le happy end trop dégoulinant.

Après "Antoinette dans les Cévennes" sorti en 2020, revoilà Laure Calamy dans un premier rôle, plus dramatique cette fois : une maman "brute de décoffrage" prête à tout pour la réussite de son rejeton. L'histoire n'est pas dénuée d'intérêt, même s'il est agaçant de voir cette mère un peu écervelée s'y prendre souvent de travers dans tout ce qu'elle tente, heureusement que le destin va se charger de la dépanner de façon plus ou moins crédible. Un drame globalement maladroit, mais porté par une actrice dotée d'un charme naturel indéniable. L'ensemble reste moyen et pourra largement attendre d'être vu à la télévision.

A un moment donné, tous les enjeux qui tenaient le film depuis le début semblent annihilés, sans rime ni raison. Malheureusement, la mise en scène, correcte mais sans éclat aucun, ne vient pas à l'aide d'une histoire qui se termine en roue libre. Une femme du monde est un bon exemple d'un cinéma très "qualité française", honnêtement conçu et réalisé, mais qui doit beaucoup trop à son actrice principale. Et même tout.

Cécile Ducrocq s’est fortement renseignée sur le monde de la prostitution à la frontière franco-allemande. Cela se ressent dans certaines séquences presque documentaires et finalement les plus intéressantes. Au niveau de la mise en scène, on est davantage proche du téléfilm haut de gamme que du film de cinéma. Elle tend vers le réalisme presque naturaliste comme on en voit beaucoup dans les premiers films et le cinéma d’auteur contemporain. « Une femme du monde » est donc moyennement réussi et moyennement captivant mais il recèle assez de qualités intrinsèques pour convaincre et attendre le prochain essai de son auteure. Et il doit beaucoup à son actrice principale chevronnée.

 

Même si les acteurs sont remarquables, le scénario est si prévisible et caricatural qu'il dessert la cause qu'il semble vouloir défendre.

Bien sûr le charme de Laure, comme ressassé par tous les spectateurs. Et bien sûr un actrice qui passe de la comédie au drame est toujours encensée (comme si faire pleurer était plus aisé que faire rire). Bref... Une vision peu réaliste de la prostitution (un seul ex. : Marie passe allègrement de l'escort au trottoir) voire irénique. Les relations entre la mère et le fils sont plus intéressants, mais on est bien loin des chefs d'oeuvre du réalisme.

Même si Laure Calamy est excellente, l'idée du film n'est ni une grande nouveauté, ni très original. Malheureusement les rôles secondaires ne sont pas développés et on reste sur une performance de l'unique actrice principale dont on connaît l'univers, déjà...

 

 

 

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