CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1950 

 

 

n°1950
 
" Gens de Dublin "

 

 

(1987)-(Am,An,Irl)-(1h23)  -      Drame   

 

Réal. :     John Huston   

 

 

Acteurs:  A.Huston, D.McCann, C.Delany ...

 

Synopsis

 

 

Dublin, janvier 1904. Comme tous les ans, les soeurs Kate et Julia Morkan ainsi que leur nièce Mary reçoivent leurs proches et amis pour célébrer l'Epiphanie. Parmi eux se trouvent Gabriel Conroy, le neveu des soeurs Morkan, et sa femme Gretta. Au gré des poèmes gaëliques, des chants, des danses et des plats qui se succèdent, les convives entretiennent de joyeuses conversations de salon et commencent à évoquer les chers disparus, célèbres ou inconnus...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

(reprise 2009)

Le plus beau des cadeaux, la réédition du chef-d'oeuvre absolu qu'est " Gens de Dublin ", le dernier film de John Huston. Si un film a jamais mérité le qualificatif de sublime, c'est celui-ci.

Tout est magnifique, les acteurs en premier. L'air de rien, tout devient rapidement poignant.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Magnifique, il n’y a pas d’autre mot. On sort de la salle plus intelligent qu’on y entre, ce qui est déjà un critère de qualité. Il y a aussi beaucoup d’émotions ressenties malgré le titre affreux (‘’The dead’’) qu’il n’est pas possible de comprendre avant la séquence finale . Ce film y compris sa conclusion est un hymne à la vie pour Huston qui sait lors du tournage que ses propres jours sont comptés. C’est aussi, d’une façon discrète, un film sur la voix, voix des vivants qui prolongent celles de nos chers disparus, elles s’accompagnent de musique qui circule librement dans toutes les pièces de la maison. De cette mise en scène, il ressort une mélancolie douce et un apaisement propice aux réflexions sur le temps passé qui a laissé de précieux souvenirs. Même celui si fort de Gretta est enviable; c’est mieux que de n’en avoir connu aucun de semblable. Les remarques d’incompréhension que Gabriel se fait à lui même pendant qu’il regarde tomber la neige de la chambre d’hôtel en sont une interprétation possible. Dans ‘’Les gens de Dublin’’ l’universalité humaine se ressent , James Joyce et Anton Tchekhov pourtant si loin géographiquement sont si proches en pensées communes. Pour faire ressentir tout cela le cinéma est un art incomparable.

Un suave parfum d’époque ancienne. Comme une réminiscence du temps perdu. Un dîner d’adieu également pour le réalisateur qui égrenne les souvenirs pendant le repas et suscite avec une chanson un souvenir douloureux de la jeunesse passée d’une convive. Très beau et très mélancolique récit du « mort » qui donne au présent une tristesse et un regret.

Dernière œuvre de John Huston, un film d’une grande subtilité. La première partie se présente sous la forme d’une réunions de famille, Huston célèbre les rituels qu’on sent immuables, ils se perpétuent à travers le chant, la danse, la poésie et la célébration de l’amitié. La seconde partie, plus intimiste, évoque le temps qui passe, les regrets et la mort, rien de moins. Les dix dernières minutes sont bouleversantes.

 Quand on voit le côté un peu compassé et guindé de la vie des bourgeoises de l’époque on peut comprendre que l’envie de noyer leur malheur dans l’alcool monte au palais d'une bonne part de ces messieurs. Tout ceci donne une ambiance assez sympathique au film avec notamment quelques joutes verbales bien senties entre suffragettes et vieux garçons alcoolisés qui font tout ce qu'il peuvent pour rester dignes devant ces dames. Ce n'est qu'à la fin, qu'un tour tragique est pris par le scénario quand la fille de Huston prend conscience du manque soudain d'un amour de jeunesse mort qu'elle ne verra plus et qui tout d'un coup rend son mariage vain. Drôle et émouvant comme souvent chez Huston.

Un film magnifique. Gens de Dublin, ou The Dead est une œuvre somptueuse, assortie d'acteurs exceptionnels et à la composition particulièrement admirable. C'est le dernier film de John Huston et ça se sent tant l'ouvrage est profondément mélancolique, ne serait-ce qu'avec ce titre (The Dead). Le monologue final, le dernier de l'œuvre de Huston, est un chef d'œuvre absolu. Bouleversant et poétique, à voir absolument.

Certains réalisateurs ne cessent jamais de surprendre. Ils ont réalisé de bons films dans leur vie, des films moyens, d'autres exécrables, et puis livrent pour la fin un testament qui ne trouve pas d'égal dans le passé. Ainsi, Robert Bresson parachève brillamment son œuvre avec L'Argent en 1983. De même, John Huston, qui possède quelques bons navets à son actif, s'est réservé pour sa dernière œuvre : il n'existe peut-être aucun autre film au monde aussi subtil, aussi enchanteur et aussi nostalgique que le crépusculaire Gens de Dublin. John Huston, parvenu à la fin de sa vie, accède à la beauté avec cette magnifique adaptation d'une nouvelle de James Joyce, élégiaque et pathétique.

 

 Les 40 premières minutes sont loin de nous captiver tant elles nous apparaissent bavardes et, avouons-le, d'un intérêt très moyen. Seulement voila, il y a ces 40 dernières minutes qui ont eu chez moi une répercussion que j'ai rarement l'occasion de connaître au cinéma, comme si tout d'un coup ni plus ni moins que la grâce s'était posé sur les épaules de John Huston, et ce afin de nous offrir un inoubliable moment. Mais oui, n'ayons pas peur des mots!! Car comment en effet ne pas être ébloui devant tant de poésie et de beauté, la réflexion sur la mort, l'amour et le temps qui passe se faisant elle aussi tout aussi somptueuse... Ce sont ni plus ni moins que des sommets cinématographiques qui sont alors éteints, et nul doute que ne serait-ce que pour cela, le film s'avère être un indispensable dans la carrière déjà bien remplie de son auteur.

Testament de John Huston qui lutta contre la mort pour le terminer. Adaptation d’une nouvelle de James Joyce, réflexion sur la mort, qui range aux accessoires toutes les superficialités de la xociété. Film court (moins d’une heure trente) bienvenu car pas vraiment palpitant mais néanmoins bouleversant par la mélancolie et la nostalgie qui s’en dégagent. Grande maîtrise de la réalisation avec un festival d’interprétations de haut niveau.

 Les 40 premières minutes, certes sublime esthétiquement et atteignant une élégance rarement atteinte au cinéma, mais qui sont loin de nous captiver pour autant tant elle nous apparaîssent bavard et, avouons-le, d'un intérêt très moyen. Seulement voila, il y a ces 40 dernières minutes qui ont eu chez moi une répercussion que j'ai rarement l'occasion de connaître au cinéma, comme si tout d'un coup ni plus ni moins que la grâce s'était posé sur les épaules de John Huston, et ce afin de nous offrir un inoubliable moment. Mais oui, n'ayons pas peur des mots!! Car comment en effet ne pas être ébloui devant tant de poésie et de beauté, la réflexion sur la mort, l'amour et le temps qui passe se faisant elle aussi tout aussi somptueuse... Ce sont ni plus ni moins que des sommets cinématographiques qui sont alors éteints, et nul doute que ne serait-ce que pour cela, le film s'avère être un indispensable dans la carrière déjà bien remplie de son auteur. En tout cas, merci Monsieur Huston, nul doute qu'après un tel chant du cygne, il vous a été facile de trouver l'éternité...

L'installation de la situation et des différents personnages est hélas longuette et peu intéressante. Mais plus on avance dans le récit, plus son aspect crépusculaire s'installe. Le malaise surgit quand le personnage d'Angelica Huston se remémore un amour de jeunesse intense et tragique, illustrant ainsi la fadeur du couple qu'elle forme avec son mari. Les acteurs sont tous doués et contribuent à l'atmosphère sombre de ce film.

 

A l'image de ses personnages, errant dans de grands boulevards situés quelque part entre l'excellence et la médiocrité (sans jamais vraiment atteindre l'un, sans jamais vraiment sombrer dans l'autre), le film semble condamné à la fadeur et l'absence de passion. Quand l'un d'entre eux est ivre, ce n'est jamais au-delà des limites du raisonnable. Quand l'un d'entre eux s'essaye au chant pour exhiber les vestiges de sa belle voix d'antan, il glane quelques compliments élogieux dont la politesse n'est finalement qu'un mélange d'élégance et d'hypocrisie. D'ailleurs, dans cette scène de l'hôtesse de maison qui chante pour ses invités, John Huston semble se mettre en scène lui-même, trop conscient de son appartenance à des temps révolus, et cela ne manque pas d'être touchant. Bien plus en tout cas que le final qui se veut pourtant la clef de voûte du film : là où Huston semble vouloir donner une leçon de philosophie, on a du mal à ressentir autre chose que la frustration de son personnage, qui n'a pas su aimer avec passion, qui n'a pas su vivre.

Dernier film de John Huston. Le film se veut le testament du réalisateur âgé de 81 ans. Mais qu'est-ce qu'on s'ennuie dans ce film !! Un repas de Noël avec des mondains irlandais en 1904. ça blablate sévère mais pas de scénario, pas même une intrigue. La mise en scène est basique. Et la toute fin prend un virage un peu ridicule. Auréolé par beaucoup de cinéphiles, je suis complètement passé à côté !

J'aime bien John Huston, j'apprécie beaucoup de ses films, je tiens notamment The man who would be king pour un très grand film, mais là je n'y arrive pas. La seule qualité de The dead est d'être assez court pour mettre fin au supplice du spectateur.Heureusement nous avons le cousin alcoolique (je le comprends vu son environnement familial) et la cousine républicaine pour nous réconforter quelques courts instants. Pour le reste... Huis clos même pas étouffant sans le moindre intérêt, mise en scène aux abonnés absents, scène de fin soi-disant émouvante, profonde et philosophique, d'une platitude totale d'où ne se dégage aucune émotion, je ne vois pas comment certains peuvent y voir l' "ultime chef d’œuvre du maître avant sa mort".

 

 

 

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