CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1939 

 

 

n°1939
 
" De son vivant "

 

 

(2021)-(Fr,Be)-(2h02)  -      Drame    

 

Réal. :     Emmanuelle Bercot   

 

 

Acteurs:  C.Deneuve, B.Magimel, G.Sara ...

 

Synopsis

 

 

Un homme condamné trop jeune par la maladie. La souffrance d’une mère face à l’inacceptable. Le dévouement d’un médecin (le docteur SARA dans son propre rôle) et d’une infirmière pour les accompagner sur l’impossible chemin. Une année, quatre saisons, pour « danser » avec la maladie, l’apprivoiser, et comprendre ce que ça signifie : mourir de son vivant.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro      Marianne       L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs      La Croix   

 

Deneuve et Magimel sont magnifiques de courage et d'abnégation, d'humilité et de dignité face à leurs personnages respectifs. La réalisatrice prend le temps nécessaire pour faire vibrer et retentir des situations et des dialogues souvent bouleversants, déchirants.

Le Dr Sara est le héros essentiel de De son vivant : un médecin bienveillant et chaleureux, qui accompagne un malade en phase terminale, Benoît Magimel, décharné et formidable,

Ni un documentaire ni une chronique sociale, mais un mélodrame déchirant qui donne à Catherine Deneuve et Benoît Magimel l’opportunité d’une presttaion saisissante.

Pour qui ne craint ni les excès ni les larmes, De son vivant est un modèle du genre et un formidable numéro d’acteurs.

Ce mélo, Bercot l’assume, même si elle l’encombre avec une ultime romance, un fils surgi d’Australie et une musique qui force l’émotion. Son atout majeur ? Magimel, qui trouve ici le rôle d’une vie.

A travers le récit d'une fin de vie, Emmanuelle Bercot assume le genre mélodramatique. Un film pour faire pleurer, parfois surchargé, mais surtout curieusement lumineux.

Malgré quelques scènes émouvantes, le film le moins convaincant d’une réalisatrice qui semble embarrassée par son douloureux sujet d’étude.

 Plutôt que de ligoter le héros dans de grosses ficelles romanesques, on aurait aimé que le film se resserre au bord du gouffre. Qu’il accompagne la marche forcée d’un homme vers la mort, sans l’encombrer d’artifices.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Le sujet en lui même est bouleversant et Emmanuelle Bercot en décuple la puissance, pas seulement pour faire pleurer, même si elle y arrive très bien, mais aussi dans un but pédagogique sur la gestion de la fin de vie de la part des différentes parties prenantes. Elle s’appuie pour cela sur un Benoit Magimel habité qui éclipse ses partenaires mis à part son cancérologue dont la personnalité et les méthodes semblent presque relever de la magie. Attention, ça remue fort le cœur et la tête.

J'ai eu la chance de le découvrir en avant première à Lyon, je ressors le coeur retourné, la gorge serrée. Emmanuelle Bercot voulait réaliser un mélo, je crois qu'elle a bien réussi son pari. Benoît Magimel est très touchant et tous les personnages sont justes. Un beau moment qui fait aimer la vie en parlant de la mort.

Un film audacieux qui aborde la maladie et la mort en face, sans détour avec pudeur et respect. Benoit Magimel compose un personnage habité et complexe. Catherine Deneuve en mère désespérée et dévastée confirme une fois de plus son immense talent.
Curieusement le jeu des acteurs ne permet pas toujours d'accéder à l'émotion simple, évidente. Reste un film de belle qualité qui reste longtemps dans notre esprit

Rarement un film sur la maladie aura été aussi juste et bouleversant. Le scénario qui mêle le théâtre et l'hôpital ainsi que l'histoire du fils est intelligent, les acteurs sont exceptionnels en particulier Magimel, absolument tragique, Deneuve touchante et Sera le médecin d'une humanité et d'une justesse admirable. La réalisation m'a pris à la gorge et au cœur dès la première scène et j'ai pleuré jusqu'à la fin qui montre avec finesse l'exceptionnel d'une trajectoire de vie pour le malade et la quotidienneté humaine pour le médecin. La réalisation de Bercot ne nous lâche pas une seconde, ne nous laisse aucun répit dans cette plongée au cœur de l'acceptation de l'insoutenable. J'ose le mot de chef-d'œuvre.

Un film incroyable de justesse, d'humanité, bien écrit, bien réalisé, des acteurs formidable et Benoît Magimel Magistral ! Je suis bouleversée, touchée en plein cœur par ce film magnifique. Merci et Bravo j'ai adoré même si on ne peut s'empêcher de pleurer

Un film talentueux qui traite un sujet éminemment difficile, la fin de vie pour un homme encore jeune qui estime avoir raté sa vie.
A aucun moment le film sombre dans le patos, il y a même un suspens avec ce fils non reconnu. L humanité a fleur de peau au réel, la mort comme issu pour tous. Le cancer est le responsable mais vite on comprend que c est la mort qui nous fait peur. Un film à ne manquer sous aucun prétexte.

 

Un mélo bien maîtrisé par de bons acteurs. Des réserves quant aux personnages secondaires : la collègue du cancérologue jouée par Cécile de France et le fils de Benjamin : il manque des situations, des scènes pour qu'ils prennent de l'épaisseur ou bien sont-ils finalement de trop ? L'hommage au personnel des hôpitaux est touchant.

 

On peut être la géniale Emmanuelle Bercot… et se planter. De son vivant est un mélo indigeste sur la lente agonie d’un professeur de théâtre atteint d’un cancer du pancréas. Le but était probablement de nous montrer les différentes phases par lesquelles passe le malade avant l’irrémédiable fin. Mais rien ne sonne juste, tout est aseptisé, rien n’est sale, rien ne pue, personne ne crie, la douleur paraît intellectualisée. Comme si la mort n’était finalement qu’un endormissement… Belle vision totalement fantasmagorique,On n’y croit pas une seconde. De son vivant est une fable.

C’est long, c’est lent, on s’ennuie ! J’aurais aimé être émue mais ça n’a pas pris. On ne croit pas non plus à l’extrême empathie de l’équipe médicale. Le personnel hospitalier n’a malheureusement pas le temps d’accorder autant d’attention aux malades. Par ailleurs, ils sont bien obligés de prendre du recul et de la distance par rapport à la maladie et la mort.

En sortant j ai eu l impression d un énorme mensonge.... Mme Bercot n a vraisemblablement jamais été visité un service de soins palliatifs dans un hôpital français. Je suis médecin dans un hôpital public et j accompagne de nombreux patients en fin de vie. Je n ai pas de moyens dans mon service en personnel et je fais au mieux avec le temps donné mais jamais  je n ai eu envie de fêter la mort... Jamais je ne me suis immiscé dans la vie de mes patients... Tout cela est écœurant de tromperie.

Emmanuelle Bercot nous avait franchement habitués à mieux ! Elle a voulu changer de braquet en abordant le thème du cancer mais c'est hyper "casse-gueule" à mettre en images et je n'ai pas accroché du tout. J'avoue que j'y allais pour Benoit Magimel qui se faisait trop rare à mon goût et il réussit à nous accaparer. Par contre Catherine Deneuve devient vraiment caricaturale et ne parlons pas du Docteur Sara que je ne trouve pas du tout crédible en médecin tout le temps disponible, se baladant dans les couloirs les mains dans les poches, gérant les problèmes familiaux des patients...on se croit dans une série B

Un mélo où les intentions sont surlignées au stabilo, c'est un mélo raté. Mais alors là, c'est vraiment très raté. On a droit à des pleurs dès la première scène (et ensuite dans une scène sur deux), une musique larmoyante tout du long (et alors qu'il a déclaré refuser tout acharnement thérapeutique, qu'entend-on? Let My People Go.... Si si, Bercot a osé), des gros plans sur les visages afin de bien montrer les émotions qui traversent les acteurs, et à la fin : le tunnel de lumière. Non ? Eh si. Pataud, maladroit, gênant.

 

 

 

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