CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1936 

 

 

n°1936
 
" La vie et rien d'autre "

 

 

(1989)-(Fr)-(2h15)  -      Drame    

 

Réal. :     Bertrand  Tavernier  

 

 

Acteurs:  P.Noiret, S.Azéma, M.Barrie, F.Perrot ...

 

Synopsis

 

 

1920. La Première Guerre mondiale est achevée depuis deux ans. La France panse ses plaies et se remet au travail. Dans ce climat, deux jeunes femmes d'origines sociales très différentes poursuivent le même but, retrouver l'homme qu'elles aiment et qui a disparu dans la tourmente. Leur enquête les conduit à la même source d'information, le commandant Dellaplane. Du 6 au 10 novembre 1920, Irene, Alice, le commandant se croisent, s'affrontent et finalement apprennent à se connaître..

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Bouleversant de réflexions et de vérités sur la Grande Guerre et son après. Le film se situe en 1920 où l'on recherche encore l'identité des 350 000 disparus. Rechercher l'histoire des vivants brisés et des disparus éparpillés. L'enrichissement également de profiteurs et la recherche du soldat inconnu... La bouleversante phrase de Philippe Noiret quant au soldat inconnu et à ses frères d'armes de tous bords que l'on enterre comme un seul homme. Un chef d'oeuvre.

Du vrai cinéma !!!! Noiret est gigantesque, le film est d'une intelligence et d'une finesse incroyable, chaque plan est précis et intéressant. Quel film !!

A travers une belle mise en scène feutré et une photographie aux teintes hivernales, Tavernier fait passer quelques fâcheuses vérités sur la première guerre mondiale. Situant son action après la guerre, il pointe du doigt le commerce cynique des monuments historiques, l’utilisation méprisante des troupes coloniales, le racisme ordinaire au sein de l’armée (surtout pas de « nègre » pour le soldat inconnu) les liens commerciaux plus qu’ambigu que certain industriel entretenaient avec l’ennemi. D’ailleurs cette quête du soldat inconnu vire à la farce burlesque par moment. Pourtant tout cela passe avec élégance et tact, à travers l’interprétation irréprochable des acteurs, et une histoire sentimentale touchante. « La vie et rien d’autre » relève presque du tour de force.

Grand film sur la guerre mais après l’armistice. Sur l’horreur, sur la douleur, sur son absurdité. Mais aussi sur la récupération, peut-être obligatoire, qui est faite sur les morts glorieux, les monuments aux morts, etc. Le face à face entre Philippe Noiret et Sabine Azéma est magnifique, dans ses contrastes, ses évolutions, la finesse et la richesse de leur jeu (Noiret a obtenu ici le César du Meilleur acteur en 1990). La musique est superbe (autre César en 1990) et le plus inoubliable, à mes yeux, reste les décors gris-bleus de ruines dans lesquelles la population recherche à vivre. Encore un grand film de Bertrand Tavernier dont la réalisation est toujours exemplaire.

Un film de guerre ou la guerre est passée mais pas terminée. Le major Dellaplanne (merveilleux Philippe Noiret) est chargé de mettre un nom sur les disparus des tranchées alors que sa hiérarchie tente de minimiser le massacre qu’a été la première guerre mondiale. Ce film montre une société qui tente de panser ses plaies, qui survit dans la nostalgie de la vie d’avant alors que plus rien ne sera jamais pareil. Une société de ruines et de fantômes qui hantent ceux qui restent. Un film d’une grande sobriété dans tous ses aspects mais d’une efficacité redoutable. Une des belles réussites de Bertrand Tavernier.

 

Indubitablement la technicité d'une réalisation n'a pas de secret pour Bertrand Tavernier qui se plaît notamment à magnifier les paysages et à tisser un lien entre leur atmosphère et le ressenti des personnages. Cependant une froideur diffuse enroule la mise en scène, renforcée par des dialogues intéressants mais peu naturels ainsi que le jeu assez artificiel de Sabine Azéma, rendant peu sensible au sort de personnages pourtant bien dessinés et instillant une ennuyeuse distance alors qu'on perçoit aisément l'indignation du réalisateur face à l'hypocrisie, à la mécanisation sentimentale et aux manipulations étatiques de cette période historique dont la minutieuse reconstitution mérite compliment. Tenant le film par son charisme et par sa profondeur, Philippe Noiret se distingue, figure complexe d'un officier s'accrochant à une tâche d'humanisation devenue obsolète pour des supérieurs plus attirés par le symbolisme ostentatoire que par la lucide réalité. Une œuvre dense.

Un film bien poétique. Hurlant de réalisme, dénonçant les horreurs de la guerre, "La vie et rien d'autre est un bon film, voir très bon sur le point technique. Je m'explique : c'est très bien tourné, très réaliste et joliment interprété par Philippe Noiret, plus impressionnant que dans "Les Ripoux". Néanmoins, il manque quelque chose : la puissance émotionnelle (oui je sais, c'est un peu gnagna dis comme ça). Eh oui, c'est souvent la force des sentiments qui attire ou du moins accroche les téléspectateurs. Là, je vois quasi que dalle ! Ce film est criant de vérité, triste, mais il n'arrive pas à attraper la sensibilité du public (du moins pas la mienne). Il y a des sentiments, c'est sûr, mais ils ne sont pas assez forts et mis en avant. Est-ce que cette raison justifie mon 3/5 ? Absolument car de mon point de vue, ce sont surtout les émotions qui font le charme d'un film. Bref, une oeuvre cinématographique très belle niveau technique, trame et tout le patatra, mais qui manque de profondeur.

Le sujet est fort et, à ma connaissance, n'a jamais été traîté ni avant ni après ce film donc double avantage avec lequel Bertrand Tavernier partait... Mais il n'en profite pas pleinement car le film n'est pas toujours hélàs à la hauteur de la force de son sujet, en cause de nombreuses longueurs surtout vers le milieu, quelques seconds rôles au jeu peu naturel et beaucoup de dialogues trop didactiques même si certains possèdent une très grande part de vérité. Reste quelques séquences fortes comme la reconstitution de la cérémonie où le Soldat Inconnu est choisi ou encore la fin ouverte. Dans les rôles principaux, Philippe Noiret et Sabine Azéma s'en sortent avec tous les honneurs.

 

Le scénario en lui même est sympa est bien ficelé et a vraiment un intérêt mais le jeu des acteurs m'exaspère à un point ! Les acteurs jouent faux, c'est vraiment désagréable, horrible... Ca gâche toute l'action historique. Bref, déçue par un film qui aurait pu être génial avec des acteurs qui vivent leurs personnes et qui ne récitent pas leurs textes

Mouais, ce n'est pas du très grand Bertrand Tavernier...Après l'âge d'or du cinéaste ( tous ses films co-écrits avec Jean Aurenche: L'Horloger de Saint Paul, Le Juge et L'Assassin et bien sur Coup de Torchon...), La Vie et rien d'Autre s'affirme comme étant un film mineur dans sa filmographie. Philippe Noiret n'est pas trop mauvais, mais son jeu est emphatique, et même parfois téléphoné. Sabine Azéma joue plus d'une façon théâtrale que cinématographique, elle n'est pas vraiment crédible: ainsi, le film souffre de son interprétation un peu trop démonstrative. L'idée originale de Jean Cosmos est plutôt intéressante, mais le scénario n'est quant à lui pas vraiment captivant: deux femmes ( dont l'une est institutrice ) repartent à la recherche de leur mari aux lendemains de la Seconde Guerre Mondiale. L'atmosphère du film de Tavernier rappelle les romans de Zola ( on pense à Germinal ), et l'intrigue fait songer au roman de Sébastien Japrisot: Un long Dimanche de Fiancailles...Un petit Tavernier sans grande envergure. 

Un film dramatique de Bertrand Tavernier qui aborde un thème intéressant, au sortir de la Première Guerre Mondiale. Cependant, malgré la force de jeu et le charisme de son acteur principal Philippe Noiret, la réalisation s’avère extrêmement lente, fade, froide et pessimiste, laissant progressivement l’ennui nous submerger. A oublier !

 

 

 

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