Fiche 1914
n°1914 | |
"
Espion(s) "
(2009)-(Fr)-(1h39) - Espionnage, Romance
|
|
Synopsis
|
|
Vincent, un jeune homme brillant mais refermé sur lui-même,
travaille comme bagagiste dans un aéroport et refuse le parcours
tracé que lui offraient ses études. Avec son collègue Gérard,
Vincent a l'habitude de voler dans les valises avant leur
embarquement en soute. Alors qu'il fouille un bagage diplomatique,
Gérard meurt brutalement suite à une explosion. Le propriétaire de
la valise, un diplomate syrien, récupère le bagage avant de
disparaître. Vincent est alors coincé par la DST qui lui propose un
marché : lui éviter la prison et collaborer avec les services
secrets français et anglais pour retrouver les hommes impliqués dans
l'explosion.
|
|
Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
|
|
Le Monde Le Parisien Le Journal du dimanche
Les Inrockuptibles L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première France Soir Brazil Ouest France Le Nouvel Obs La Croix
Saada trouve immédiatement la bonne mesure d'un cinéma de genre français qui ne cherche ni à singer le cinéma hollywoodien ni à le rabattre sur un auteurisme académique Espion(s) par sa sobriété narrative, historique et formelle, fonctionne à merveille, se plaçant comme le meilleur film français du genre depuis Les Patriotes et dépassant de très loin par exemple, le dommageable Agents secrets. Superbe film de genre, élégant et mélancolique, un fantasme accompli de cinéphile, qui ressemble aux objets qu'il avait admirés en tant que spectateur. C'est dans le travail de l'espace et sur la durée que Saada remporte son pari. Celui de réinventer le classicisme d'antan à l'aune d'une mise en scène contemporaine. Même si les pistes narratives se multiplient au passage de façon un peu artificielle et conventionnelle, Espion(s) se révèle une incursion hexagonale intéressante dans le film de genre, entre efficacité narrative à l'américaine et sensibilité européenne. Il y a un goût d'inachevé dans le premier film de Nicolas Saada.
|
|
Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
|
|
Espion(s) est un très bon film de Nicolas Saada. Un excellent scénario, une mise en scène du réalisateur irréprochable, une belle distribution avec des acteurs très convaincants comme Guillaume Canet, mais aussi Géraldine Pailhas ou encore Stephen Rea. Le film est intéressant tout en étant divertissant. Bref c’est un film qui je pense mérite d’être vu au moins une fois, Nicolas Saada réalise ici, son premier film et c’est une grande surprise. Il reprend les codes de films d’espionnages (avec la technologie en moins). Il y a des poursuites, des écoutes téléphoniques… Espion(s) privilégie néanmoins l’aspect psychologique. Le personnage interprété par Guillaume Canet est assez fouillé, celui pare Géraldine Paihlas un peu moins. C’est en tout cas plutôt bien interprété. L’ambiance est très bien retranscrite et apparemment le réalisateur s’est plutôt bien renseigné sur les services secrets anglais et français. J’ai beaucoup aimé la séquence présentant l’aspect cosmopolite de Londres dans laquelle on voit toutes les origines (sociales, raciales, générationnelles). C’est vraiment très représentatif. Le réalisateur alterne caméra au poing et des scènes plus « traditionnelles ». Mais c’est vraiment pas mal filmé. La musique est quasiment omniprésente. Le réalisateur a hésité entre Air ou Cliff Martinez. Il a opté pour Cliff Martinez qui a fait une bande originale très bien. On est pris par l'intrigue dès le début et elle ne nous lâche plus jusqu'à la fin. Cet apprenti espion n'est pas Jason Bourne et c'est pour ça qu'on a peur pour lui. C'est ce côté réaliste qui m'a plu dans le film. Ce film m'a fait penser, par bien des aspects, au film d'Eric Rochant « Les Patriotes » (1994). Les rares effets spéciaux (les explosions) sont impressionnants. Un film dont je n'attendais pas beaucoup et qui m'a vraiment agréablement surpris. Voilà une oeuvre de très haute tenue et véritablement haletante. Je la compare d'ailleurs volontiers au très bon "Secret défense" qui l'avait précédée de quelques mois. Non seulement au niveau de la qualité mais encore par la même thématique de la manipulation en tout genre ainsi que l'ancrage au plus près de la géopolitique actuelle (comme le réchauffement des relations entre la France et la Syrie). Gérard Lanvin s'est transformé pour le coup en Guillaume Canet et même si Géraldine Pailhas ne peut rivaliser avec la délicieuse Vahina Giocante, on tombe indiscutablement sous le charme de cette beauté indienne que dégage Archie Panjabi qui serait ici la Guenièvre de ce cher Stephen Rea. Le seul défaut que je peux reprocher à cette excellente histoire est l'utilisation un peu trop voyante d'effets numériques mais le résultat est un bon petit régal. Le film d'espionnage français se porte bien, merci pour lui. Un homme ayant commis une faute professionnelle, est engagé par les services secrets français pour devenir leur source dans une affaire dangereuse à Londres. Il y a un fil tendu à l’extrême tout le long du film qui nous maintient, peut-être pas haleine, mais en alerte constante. On a envie de savoir comment le tout va se dérouler, quels vont être les stratagèmes et jusqu’où le personnage principal sera capable d’aller pour payer sa dette. Il y a dans ce thriller, un petit air d’un SECRET DEFENSE sorti il y a quelques mois, le côté tape à l’œil en moins. Il y a un Guillaume Canet, sombre-sale-excellent, comme il s’est si bien l’être. Et il y a surtout et avant tout, un côté réaliste si poignant, que l’identification avec les personnages présentés est immédiat et que ESPION(S) réussit à subjuguer le spectateur. Ecrit et réalisé par un amoureux du cinéma, et malgré un début un peu chaotique, Nicolas Saada réussit son examen d’entrée. Haut la main.
Film d'espionnage qui fait penser à du Alfred Hitchcock mais qui ne revolutionnera pas le genre, la faute à une intrigue peu emballante et une mise en scène qui manque de punch. En tête d'affiche, on retrouve un Guillaume Canet plutôt bon dans son rôle de l'espion et la séduisante Geraldine Pailhas qui apporte un peu de légèreté à l'oeuvre. L'ensemble est donc de facture assez moyenne, dommage car ce film français partait d'une idée de départ assez intéressante. Traitant d'un sujet interressant, Espion(s) est interprêté par de très bons acteurs, notamment Canet et Pailhas. Cependant, le temps parait long et certaines choses comme les effets spéciaux ne sont pas très maitrisés. Pas bien important me direz vous, mais cela joue. C'est toujours suprenant de voir un film français tourné à l'étranger, ici en l'occurrence, à Londres. Personnellement, je ne peux pas parler de "grand" film, mais c'est à découvrir, plutôt original dans l'ensemble.
Saada est un cinéphile et il le démontre sans problème mais son Espion reste fermé.Sa démarche auteriste est pesante et va à contre-sens de la nature même du film d'espionnage tout en négligeant son scénario au mieux rocambolesque au pire totalement invraisemblable. Il vaut mieux aussi éviter de parler de ses rares scènes d'actions ou de ses cgi anté-diluviens. Décidément le cinéma français ne s'arrange pas. L'histoire très originale de "l'espion malgré lui" a déjà était mise en scène 1 millions de fois, mais cela n'a pas découragé le réalisateur. Cependant on se retrouve face à un vide vertigineux de scénario, il ne se passe rien durant tout le film, il n'y a que des longueurs. Ce film s'adresse avant tout à un public féminin susceptible de craquer pour Guillaume Canet, à part ça c'est de la pellicule spécialement montée pour pomper des subventions. Une intensité qui peine à décoller, un scénario d'une crédibilité douteuse, des scènes d'infiltration grotesques, des personnages peu convaincants. On pourrait continuer comme ça longtemps tellement la liste des défauts ou des "éléments médiocres" est longue. En somme, on a un peu l'impression d'être devant le téléfilm passable du lundi après-midi, plutôt que devant un quelconque film. Pour un film d'espionnage on s'ennuit profondément. Où sont les courses pousuites, les scenes d'actions, la B.O. rythmée, les scenes de fillatures, le supense? En plus la moitié du film est en anglais, c'est agaçant de lire à chaque fois les sous-titres. ET par dessus le marché, la fin n'est pas terrible. Alors que dire? Un scénario quasi inexistant qui pourtant aurait pu etre prometteur. C'est soporiphique à souhait, les dialogues sont ininterressant; et les gros plan plus que présent. On s'ennui ferme. Meme la présence de Guillaume Canet n'arrive malheureusement pas à relever le tout. A éviter. Alors là faut m'expliquer... Faut m'expliquer comment les critiques ont trouvé ce film super. Je m'attendais tellement à ressortir de ce film comme j'étais ressorti de "Pour Elle", que j'étais tout simplement dégouté. Le problème c'est pas la mise en scène classique avec sa caméra portée. Ce n'est pas non plus le jeu des acteurs pas mal sans être extraordinaire (en même temps, ça leur était pas vraiment demandé). Le problème c'est l'histoire. On est balloté entre une histoire d'espionnage pas très originale et même un peu chiante et une histoire d'amour pas très claire donc pas très forte. Le problème c'est pas qu'il fallait choisir. le problème c'est qu'il fallait bien écrire!! Et là c'est chiant. Il ne se passe pas grand chose. Et quand il se passe un truc (des gens brûlent), franchement entre nous, c'est pas hyper réaliste... Je suis donc très déçu (oui! C'est grave que je sois déçu!
|