CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1909 

 

 

n°1909
 
" La colline des potences "

 

 

(1959)-(Am)-(1h46)  -       Western, Drame   

 

Réal. :     Delmer Daves, Karl Malden   

 

 

Acteurs:  K.Malden, G.Cooper, G.C.Scott ...

 

Synopsis

 

 

Un jeune voleur de pépites d'or s'enfuit en toute hâte, blessé, du lieu de son méfait et est accueilli par le docteur Joseph Trail. Il le soigne et le cache de ceux qui sont à ses trousses. En échange, le malfrat promet au médecin de travailler à son service. Un jour, ils apprennent qu'une femme disparue est la seule survivante de l'attaque d'une diligence. Ils partent alors à sa recherche...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Gary Cooper en caractère calculateur et docteur. Connu des villageois commérant un peu trop sur un lourd passé de l'homme. Il soignera une femme dont-il tombera amoureux. Elle est la seule survivante après une attaque de diligence, le soleil brûla ses yeux après sa fuite et perdra la vue, la retrouvera t-elle ? On à Karl Malden en jaloux et qui cherche richesse, il va mal finir. Petite pépite que ce western.

Delmer Daves nous offre un très joli western, grâce notamment à son casting de premier choix, qui s'en sort de la plus belle des manières. En effet, que ce soit Gary Cooper ( dans le rôle d'un médecin ) ou encore Maria Schell ( dans celle d'une jeune femme qui souffre de cécité ), tous sont particulièrement attachant dans leurs rôles respectifs et rendent bien émouvante cette histoire qui est tout de même très mélodramatique. A noter aussi la superbe partition de Max Steiner et une photographie des plus réussies, ce qui fait que le tout se suit sans ennui.

A mon sens, le chef-d'oeuvre de Delmer Daves, encore plus réussi que son "3h 10 pour Yuma". Un film d'une puissance inouïe qui se termine en apothéose par la scène finale d'une force insensée et à la charge symbolique exceptionnelle. Avant ça, Gary Cooper donne le meilleur de lui-même et montre le géant qu'il était à Hollywood en incarnant un de ses plus beaux rôles dans la peau de ce médecin pugnace et vengeur, violent et intraitable. Et que dire de tous les seconds rôles ! De Karl Malden (éblouissant en mineur frustré) à George C. Scott alors jeune débutant à la sublissime Maria Schell d'une grande justesse de ton. Le tout donne un film où la psychologie fait feu de tout bois, porté par un scénario fort et juste à la fois. Un vrai petit bijou !

Cet excellent western est connu des cinéphiles avertis pour la remarquable interprétation de gary Cooper et sa BO avec la célèbre chanson écrite en version française par Boris Vian, "L’arbre aux pendus". Ici, l'élégant cowboy du haut de son mètre quatre-vingt dix, abandonne la fragilité du Marshall Cane du "train sifflera trois fois". Il joue un docteur cynique, marqué par son passé douloureux, qui observe avec ironie les us et coutûmes des mineurs âpres aux gains, sans foi ni loi, malades de la fièvre de l'or. Ils leur vident leurs poches pendant des parties de poker qu'il maîtrise brillamment. Il ne leur cache pas son mépris. Difficilement reconnu en mauvais garçon, alors qu'il excellait dans ces rôles-là, voir "Vera Cruz", Cooper fut boudé de son public dans "l'arbre aux pendus". Il faut dire que les relents du McCarthysme flottait encore sur Hollywood et sur l'Amérique bien-pensante. Le film est pourtant une véritable réussite technique, pour sa couleur, ses cadrages et pour son casting, 

Ce western est assez unique en son genre car il a une dimension qui joue beaucoup sur le côté psychologique des personnages. Mené par un Delmer Daves au plus fort de son talent et servi par d'excellents acteurs : Gary Cooper inoubliable dans un rôle très ambigû, limite antipathique (dans ses rapports avec Rune), froid, distant, mais en même temps, il s'intéresse assez aux gens pour vouloir les contrôler. Il pense gagner le personnage de Maria Schell à sa façon de voir et la faire partir, mais finalement c'est lui qui réalise qu'il fait fausse route (ce qui manque de lui coûter la vie). Un très grand rôle pour Cooper, quasi hiératique (quand il vient régler son affaire à Frenchy, dans le saloon par ex), et oscillant entre la dureté (un docteur avec un look de tueur, toujours en noir, avec son flingue à la ceinture) et la bienveillance (lors de ses consultations médicales). Maria Schell est émouvante dans son interprétation avec ses beaux yeux pleins d'espoir et Karl Malden toujours aussi bon dans l'incarnation de ses personnages. Une foule d'attitude et de sentiments humains, sont illustrés dans ce magnifique western. 

Ce western a farouchement des airs de la "Nuit du chasseur". Qui est-il? Que veut-il? Quel est son problème? Il est serviable et courtois mais devient irascible et violent quand on évoque cette femme? Un western très loin des codes habituels. Ici on a le romantisme, la psychologie et la possession. Cet homme a un secret qui le hante et cette femme est sa rédemption. Vraiment intéressant et beau film.

 

"La Colline des potences"(1958)est un western quelconque. C'est d'autant plus dommage qu'il fut tourné durant la dernière grande période du genre,et qu'il possédait l'immense Gary Cooper en tête d'affiche. L'acteur taiseux et charismatique s'y trouve toujours à son aise,en médecin marqué par son passé,qui sait aussi manier la gâchette et dépouiller les véreux au poker. Dommage que son acolyte féminine,Maria Schell,soit si fade et gâche systématiquement les nombreuses scènes mélodramatiques. Le film est plus convaincant dans sa vision d'un Ouest corrompu,où la ruée vers l'or n'est qu'un prétexte pour justifier les lynchages et autres violences. Quelques belles vues sont à noter. Évidemment,avoir pour vilains des acteurs de la trempe de Karl Malden ou George aide! Dans l'ensemble,ce western est bien filmé,assez carré,avec un final qui fait ressortir les relents du maccarthysme;mais il est tout de même très schématique,prévisible,et souffre de son rythme cahin-caha.

Gary Cooper est a son aise dans la peau de ce médecin droit dans ses chaussures au passé trouble. Ce médecin est aussi tendre et généreux qu'il peut être féroce face aux hommes cruels et cupides. Des hommes cruels et cupides ne manquent pas dans ce campement de chercheurs d'or. Le réalisateur montre une facette beaucoup plus sombre et certainement plus réaliste de la ruée vers l'or. L'or qui corrompt l'homme au plus profond de l'âme tels que les immondes Karl Malden déjà habitué à l’exercice du méchant ainsi que Georges C Scott en préteur soûlard et cupide. Une belle densité dramatique et une belle photo viennent compléter les qualités de ce western. Au final un bon western certes, mais qui manque toutefois de punch avec quelques fâcheux temps morts.

Un western plutôt insolite à l'image du personnage très ambigu incarné par Gary Cooper, dont il est inutile encore de souligner la prestance et le charisme, qui peut-être tour à tour sympathique ou antipathique, salaud ou généreux. Certainement un des meilleurs rôles de Coop. On peut juste déplorer qu'il ait comme partenaire féminine la fade Maria Schell (j'écris cela peut-être parce que je n'ai jamais été un grand fan de cette actrice), mais Karl Malden et George C. Scott (dont c'est le premier rôle au cinéma) assurent totalement dans le rôle de salauds. Même si le scénario est un peu décousu, la réalisation de Delmer Daves par ses nombreux mouvements de caméra est superbe et les extérieurs sont magnifiques. A voir.

 Avec G. Cooper dans son dernier western, face à une M. Schell resplendissante, un K. Malden bien inquiétant et un débutant du nom de G. C. Scott, le tout avec une histoire qui recèle quelques ambiguïtés, le film peut effectivement agacer, tant il est parfois trop bavard, voire trop opaque. Pour ma part, je l'ai trouvé intéressant, avec de beaux paysages, des personnages attachants, des péripéties assez rares dans le genre, une description pointue de la vie des chercheurs d'or, avec une réelle capacité à nous plonger dans ce monde, sans oublier un sens de la dramaturgie assez efficace. Alors soyons clairs, ce film ne sera jamais mon western préféré, mais c'est un beau film, interprété avec classe,

 

Un titre évocateur pour un western plutôt faiblard malgré un casting alléchant dont la première apparition de George C Scott venu au cinéma sur le tard. Alors que le scénario sans être extraordinaire comportait cependant un petit potentiel le réalisateur n'arrive pas à donner du rythme au film, les scènes ne s'enchaînent pas très bien et les acteurs semblent parfois absents. Un film pas inoubliable.

Appâté par une superbe bande annonce, j'ai regardé ce film diffusé par ARTE. Vraiment déçu par le scénario et le jeu des acteurs, y compris Gary Cooper qui apparaît très fatigué. Le dernier quart d'heure rachète un peu un film qui a mal vieilli.

 

 

 

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