CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1897 

 

 

n°1897
 
" Fortunat "

 

 

(2013)-(Am)-(1h59)  -       Comédie dramatique, Occupation  

 

Réal. :     Alex Joffé   

 

 

Acteurs:  Bourvil, M.Morgan, G.Morlay ...

 

Synopsis

 

 

Noel Fortunat, un brave bougre, aide une grande bourgeoise, Juliette, à franchir la ligne de démarcation en compagnie de ses enfants. Devant leur fragilité, Noel décide de rester auprès d'eux. A la Liberation de Paris, Juliette part retrouver son mari...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Un très très grand Bourvil!! On se rend compte dans ce film qu'il a souvent été sous exploité, qu'il pouvait tout jouer. Un film malheureusement peu connu, alors qu'excellent, très touchant et très fin. Totalement moderne.

Nous retrouvons ici un Bourvil émouvant (sans doute un de ses meilleurs rôles). Ce film d'Alex Joffé n'a pas pris une ride. A voir au plus vite!!

Un film magnifique, beaucoup de pudeur et d''émotion, des acteurs formidables. Sans doute l'un des plus beaux rôles de Bourvil. On réalise à quel point c'était un formidable acteur. Beaucoup de scènes qui prennent "aux tripes" dont celle où Bourvil rend visite à son ancienne institutrice. Pourquoi n'est-on plus capable de réaliser des films humains et sentimentaux comme celui-ci aujourd'hui?

1942, Alex Fortunat, brave homme un peu benêt, aide une grande bourgeoise à franchir la ligne de démarcation et à s'installer à Toulouse avec ses deux enfants. Ils resteront deux ans ensemble. C'est le genre de film, tourné en pleine "Nouvelle vague", qui fut vilipendé pour son académisme. Avec la patine du temps, le regard a changé. Fortunat est une oeuvre pleine de tact et de pudeur, qui évite les pièges du mélodrame, et recrée avec soin la période de l'Occupation. Michèle Morgan et Bourvil se retrouvent deux ans après Le miroir à deux faces. A la finesse de jeu de la première répond la faconde et la sensibilité du deuxième, dans un de ses tous meilleurs rôles. Surprise du chef : l'un des enfants est incarné, non sans tempérament, par un dénommé ... Frédéric Mitterrand.

Bourvil et Morgan réunis pour la deuxième fois, forment ici un couple crédible malgré leurs différences physiques. Il faut dire que dans ce film Madame Morgan, dans la plénitude de la proche quarantaine, a rarement été aussi jolie à l'écran. Cette bluette est charmante à souhait avec une fin pathétique qui correspond à la réalité probable de cette histoire dont on veut croire qu’elle eût été possible en tant de guerre car un autre contexte rendrait peu probable cette idylle entre une femme de chirurgien célèbre et l’idiot du village. Le propre des comédies romantiques réussies est de nous faire croire à l’impossible. Ici le pari est réussi. On remarquera la présence du jeune Frédéric Mitterrand qui déjà affiche cette moue boudeuse qui ne le quittera pas.

Le cinéma populaire à son apogée. Ce très beau film signé Alex Joffé nous procure de grandes émotions, grace notamment à deux magnifiques performances d'acteurs, celle de Michèle Morgan, mais surtout Bourvil, bouleversant dans son plus beau role. L'ensemble est aussi amusant parfois que triste à certains moments. Sans être forcément un immense film; Fortunat n'en reste pas moins dans nos mémoires, car rarement on aura été autant touché par des personnages, aussi incroyablement humains, de plus sans jamais tomber dans la facilité. Une belle réussite.

On ne le connait pas forcément par coeur mais on prend toujours plaisir à revoir ce très beau film d'Alex Joffè, avec en tête d'affiche, Bourvil et Michèle Morgan, dèjà partenaire dans "Le miroir à deux faces" (1958). Problèmes familiaux et conséquences sur les enfants de l'Occupation française avec une brillante direction des acteurs! il n'y a que Bourvil qui pouvait incarner Fortunat, cet homme simple et bon qui accepte d'aider une femme du monde et ses deux garçons à franchir la ligne de dèmarcation! La mise en scène de Joffè va à l'essentiel, et la pudeur choisie pour souligner le dètail le plus significatif! Le jeune Patrick Millow est formidable dans le rôle du frère cadet, bien plus attachant que son partenaire alors âgé de treize ans, Frèdèric Robert alias Frèdèric Mitterrand (déjà un peu tête à claques)! Une oeuvre émouvante qui doit beaucoup au grand Bourvil...

Une pure merveille ! Assurément un des films, voir LE film, le plus triste, et beau que j'ai vu. Interprétation magistrale de Bourvil et de Michèle Morgan, dans ce film relatant la vie dans la France de Vichy, avec les juifs, le marché noir, et le monde selon l'oeil fes enfants. Une fin, d'une tristesse folle. C'est avec ce genre de film que l'on se rend compte que Bourvil a marqué le cinéma francais au fer rouge.

 

Film sympathique mais sans plus. Il est toutefois surprenant de voire Bourvil dans un registre plus dramatique même si son personnage garde une facette humoristique. Autre surprise: la présence de Frédéric Mitterand, incarnant le petit Maurice, dans son premier rôle au cinéma.

Michèle Morgan, qu’on a trop souvent considéré comme une beauté froide et distante, se délie ici sous la caméra d’Alex Joffé pour faire apparaître, notamment dans la scène de danse, une sensualité échevelée tout à fait bouleversante. Film à revoir sans modération, Fortunat, s’il n’est pas un modèle d’écriture cinématographique, n’en est pas pour le moins un splendide mélodrame qui doit tout aux acteurs et dans lequel la vie qui tente de battre malgré tout fait figure d’acte de résistance face aux blessures mortifères de la France occupée.

C'est un film sorti en 1960, mais il reste un dernier film avant la nouvelle vague, de ce style de films standardisés de 1930 à 1950. Du noir et blanc. Il y a deux grands acteurs, Michèle Morgan et Bourvil. On ne voit pas grand chose de la vie à l'époque car le film est tourné presque entièrement en studio. Dans un appartement. C'est dommage. L'histoire, elle est expliquée mais pas tournée. On ne voit rien. La vie, deux ans en mode huis clos. C'est un film intéressant et bien tourné néanmoins.

 

Un film assez moyen, très bien interprété toutefois, même si Bourvil "fait son Bourvil" et M.Morgan "fait sa Morgan": Bourvil dans l' éternel rôle du brave bougre mal dégrossi , Morgan dans son éternel rôle de la bourgeoise classe, bien éduquée et inaccessible. Bien peu d' action; le film traîne vite en longueur et distille peu à peu son ennui.

 

 

 

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