CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1892 

 

 

n°1892
 
" Dogman "

 

 

(2018)-(It,Fr)-(1h39)  -      Drame, Policier   

 

Réal. :     Matteo Garrone   

 

 

Acteurs:  M.Fonte, E.Pesce, N.Schiano ...

 

Synopsis

 

 

Dans une banlieue déshéritée, Marcello, toiletteur pour chiens discret et apprécié de tous, voit revenir de prison son ami Simoncino, un ancien boxeur accro à la cocaïne qui, très vite, rackette et brutalise le quartier. D’abord confiant, Marcello se laisse entraîner malgré lui dans une spirale criminelle. Il fait alors l’apprentissage de la trahison et de l’abandon, avant d’imaginer une vengeance féroce...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Dogman" est un diamant noir du cinéma italien comme Matteo Garrone sait les tailler.

Présentée à Cannes, l’implacable tragédie de Matteo Garrone révèle un acteur extraordinaire, Marcello Fonte.

Petit gabarit, mais talent immense, Marcello Fonte prête sa frêle silhouette à ce héros paumé et lunaire. Dans ce dernier film de Matteo Garrone, inspire d'un fait divers retentissant, il impressionne et émeut. Sa performance lui a valu le Prix d'interprétation au dernier Festival de Cannes. Des lauriers mérités.

Avec ce conte macabre, le réalisateur italien Matteo Garrone explore brillamment les recoins les plus obscurs de notre humanité et offre à son acteur, Marcello Fonte, le prix d'interprétation masculine.

Dans un décor de ville quasi abandonnée, l'architecte de l'image Matteo Garrone joue sur les différences d'échelle et de gabarit pour cette chronique désenchantée sur la violence ordinaire, sur ces mille vexations quotidiennes qui peuvent transformer un bon en brute.

La puissance farcesque du film est extraordinaire, en grande partie grâce à la trogne hallucinante de Marcello Fonte (le petit toiletteur), magnifique « visage antique » (comme dit Garrone) faisant ressurgir par son expressivité bouleversante toute une Italie fantasmatique et oubliée.

Visuellement splendide et porté par une appétit mythologiaque indéniable, "Dogman" souffre de la simplicité et de la répétitivité de ses enjeux.

Ce que le cinéaste italien maîtrise jusqu’au bout, c’est une manière de créer un décor à la fois ultraréaliste et purement chimérique.

Le cinéaste rétrécit les perspectives de sa fable sociale au face-à-face des monstres, chien méchant contre chien blessé, dans un concours de gueules dont on espère par instants qu’il tire l’ensemble vers un grand carnaval macabre, et qui se termine à l’inverse, en plein désert. Plus que sa laideur, c’est cette courte vue qui signe l’échec de Dogman.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Voila un film italien remarquable par ce sentiment d'injustice qui nous envahit tout le long. Marcello a une vie simple mais il est heureux comme cela. Simple, naïf et plein de bonté, il est également toiletteur pour chiens et s'occupe de sa fille. Mais il va filer un mauvais coton en compagnie forcé de Simoncino, « ami » limité intellectuellement, violent, accro à la cocaïne.
Le prix d'interprétation masculine de Marcello est amplement mérité, il arrive à dégager une empathie énorme autour de son personnage. Le cadre « ville abandonnée » du film renforce ce sentiment où le personnage se sent peu à peu piégé par les magouilles et l'emprise de son ami. L'histoire va bien sûr tourner au drame, c'est violent, sombre et ce sont justement les chiens qui vont malgré eux assister à la bestialité humaine. Un grand film.

Un film fort réalisé et coécrit par Matteo Garrone. Son scénario dramatique se révèle assez dense avec une constante progression dans la tension. Matteo Garrone nous délivre quelques belles séquences émouvantes, mais dans ce drame aux décors délibérément sinistres, dominent les scènes de grande intensité avec des images dures voire extrêmement violentes. Cette réalisation emplie d'humanité, joui aussi d'une belle photographie avec des chiens admirables et la présence apaisante, dans ce mode de brute, de l'adorable Alida Baldari Calabria qui joue la fille de Marcello. A l'affiche également de ce film, Edoardo Pesce réalise une "imposante" prestation d'acteur dans le rôle de Simon le boxeur. Quant à Marcello Fonte, a juste titre récompensé au Festival de Cannes 2018, il porte le film avec une composition fantastique.

L’univers est gris, rien n’est tout blanc ou tout noir, les humains on besoins d’amis, d’amour, de rêve et de reconnaissance.
Marcelo a un métier où il est reconnu, des amis avec lesquels il joue au foot et boit des coups, une fille très mignonne avec laquelle il passe de bons moments de complicité, des sorties nocturnes un peu irréelles où il rencontre de jeunes et jolis anges déchus, mais il a aussi un côté très sombre et des amis infréquentables capables d’une violence rare et insoutenable (plein écran).
Un film riche à plusieurs niveaux de lecture et un personnage principal attachant ayant plusieurs facettes, qui cherche à apprivoiser les gens comme il apprivoise les chiens, le tout dans un univers glauque à la « Gomorrah » qui se situe géographiquement au nord de Naples.

Ce film est une révélation, très bonne surprise venant du cinéma italien, notamment son acteur principal, un gaillard intéressant qui commence à un moment propice du fil de la trame à devenir drôlement intrigant. Une mise en scène épurée, bien propre le nettoyage ménager pour cette affaire de drogue, le geste est instinctif, une mauvaise habitude dans cette descente aux enfers liée à un fond assez glauque, des scènes réalistes et crades.

C'est noir, violent et dégueulasse mais qu'est-ce que c'est bon ! On comprend pourquoi le jury du festival de Cannes a donné la palme de l'interprétation à Marcello Fonte. Il joue à merveille un coiffeur pour chien dans un quartier deshérité d'une ville italienne. Qui est l'homme ? Qui est le chien ? Sa quête d'amour l'amène à accepter la domination violente de son ami Simone, une petite frappe qui va de larcin en larcin. C'est dur et cru. Un film pour fans des romans d'Enrico Brizzi, Sylvia Ballestra ou Nicolo Ammaniti.

 

Il manque au film une scène qui expliquerait en amont la relation entre Marcello et Simoncino. Sans elle, on ne comprend absolument pas les choix de Marcé, qui a pourtant l'air de tenir à sa fille et à ses amis de quartier, mais qui sauve plusieurs fois la vie de son pseudo-ami incontrôlable. Ou alors le personnage est vraiment idiot ! Idem pour la police qui cherche à arrêter Simoncino pour un vol mais on pas pour le meurtre, peu de chances qu'ils s'en soient sortis, des 2 dealers. Sinon c'est bien filmé, même si le tout est lugubre à souhait. Le seul rayon de ce film, ce sont les moments filmés entre le toiletteur et sa fille. Quand à l'acteur principal, le rôle lui va à merveille, de là à gagner un prix, sur un seul film, difficile de juger, surtout si l'acteur au quotidien ressemble à son personnage.

L'histoire d'un toiletteur pour chiens, avec son visage plus proche de l'animal que de l'homme, et d'un grand costaud, boxer violent et camé, un chien fou, La relation entre le maître et son chien se développe, jusqu'à ce que la fidélité de l'un ne puisse supporter la trahison de l'autre. La parabole fonctionne, surtout si on extrapole au cinéma italien, si souvent entouré de violence toxique et néfaste, devrait pouvoir s'en émanciper. Hormis ces réflexions suscités par le film, et le jeu de l'acteur principal, peu d'intérêt..

 

Cela semble d'abord intéressant, c'est ensuite intriguant quand on cherche à comprendre le personnage principal, cela en devient irritant et ridicule quand on comprend qu'il n'y a rien à comprendre et que le personnage est juste d'une stupidité abyssale. Chapeau d'ailleurs à l'acteur qui parvient parfaitement à incarner un benêt absolu. A signaler également le décor de station balnéaire abandonnée en plein hiver, qui installe une ambiance - dommage qu'il ne s'y passe rien de crédible - spoiler: 
Cela aurait pu faire un bon film s'il y avait eu une évolution, une réflexion, une prise de conscience, n'importe quoi, mais là rien, c'est juste le réalisateur qui nous dit regardez, voilà l'incarnation de la stupidité humaine - avant de nous imposer des derniers plans interminables et totalement inutiles par-dessus le marché.

 Le scénario en lui-même donnait de l'espoir dans le fait que ce film serait bon, en fait pas du tout. Des longueurs sur l'expression du visage de Marcello qui ne sait pas où il en est, qui devient complètement l'esclave de ce qu'il croit être un ami, mais qui est en fait une brute épaisse et plus que néfaste. Cette gentillesse va pousser Marcello à une vengeance extrême (mais bien méritée) mais c'est la fin qui m'a laissée perplexe dans la mesure où il pouvait éviter le pire. En fait Marcello trop gentil m'a paru vraiment stupide...

 

 

 

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