CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1887 

 

 

n°1887
 
" L'homme aux colts d'or "

 

 

(1959)-(Am)-(2h02)  -      Western   

 

Réal. :     Edward  Dmytryk  

 

 

Acteurs:  H.Fonda, R.Widmark, A.Quinn ...

 

Synopsis

 

 

Une bande de hors-la-loi dirigée par Abe McQuown sème la terreur à Warlock. Les habitants font alors appel à Clay Blaisdell, dit "l'homme aux colts d'or", pour rétablir l'ordre. Celui-ci débarque dans la petite ville, accompagné de son ami et associé, le boîteux Tom Morgan, qui ne tarde pas à ouvrir un rentable saloon.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Que voila un western hors normes! Et pourtant, sa réputation se porte plus sur le coté prétendument homosexuel que sur le coté psychologique. Pour le premier thème, en dehors de son habillement et de ses cheveux teints Morgan donne juste l’impression d’être un psychopathe viscéralement attaché à son ami depuis dix ans. Rien ne permet d’affirmer autres choses d’autant qu’un magnifique portrait de Lily trône toujours en tête de son lit. Pour le deuxième thème, c’est l’embrouillamini le plus complet tant de choses sont dites et tant les mensonges fleurissent . Seul Richard Widmark est un homme parfait qui cherche par sa conduite à racheter une terrible erreur de jeunesse. Dorothy Malone est aussi déséquilibrée que d’habitude, elle donne toujours dans ses films une curieuse idée de la féminité. Reste ’’ l’homme aux colts d’or ‘’ qui est d’un cynisme et d’un égoïsme hors normes, ce sont ses rares moments de générosité qui font avancer l’action. Tout cela étant dit, il reste un fabuleux western à l’opposé de ceux de Ford, de Boetticher, de Mann et de Walsh mais quelle réussite! tous les mythes s'y trouvent. Quel spectacle, avec dans chaque séquence le temps qu’il faut pour en jouir pleinement !

L'homme aux colts d'or possède un scénario riche,riche en personnages et en rebondissements. Si ça trame reste classique le film s'éloigne complétement des clichés du genre. Le traitement des personnages est magnifiquement écrit et la mise en scène vient appuyer le caractère de chacun. Il est rare de voir des personnages abordés de cette façon dans les westerns pour apprécier celui ci à sa juste valeur. le film aborde plusieurs thèmes sans jamais s’éloigner du principal sujet,sur deux heures aucuns temps mort. Chaque passage sert à comprendre la psychologie des personnages.

Ce western est doté d'une distribution de rêve et est un classique que tout fan du genre (et même de cinéma) se doit de connaître.

Magnifique et Sublime ! Voilà, ça c'est les deux premiers mots qui me viennent à l'esprit lorsque l'on évoque "L’Homme aux colts d'or". La première chose qui m'a marquée quand le film a commencé, c'est sa somptueuse photographie, une culture de l'image superbe encore plus enrichie par la mise en scène et les décors, costumes en tête. Donc, au niveau visuel, le film est exempt de toute critique. Au niveau du scénario aussi le film vaut son pesant d'or, rares sont les films de cette époque là à jouir de personnages aussi ambigus, encore plus le genre western !Ces personnages, en plus d’être bien écrits, se trouvent également magistralement interprétés, notamment par Henry Fonda et Anthony Quinn, livrant une prestation qui aura son apothéose dans une scène finale j'oserais dire d'anthologie. Vous l'aurez compris aucun manichéisme, et même d'ailleurs aucune longueur, quand bien même on aurait droit à l'éternelle histoire d'amour, car celle-ci, contrairement à la plupart des films, ne se passe pas en parallèle mais garde une fonction primordiale au déroulement du scénario. 

Un trio d'acteur exceptionnel au service d'une histoire originale avec des personnages volontairement complexes dans leurs comportements. C'est aussi une réflexion sur la loi et l'ordre, sur la lâcheté des foules (il n'y a pire lâche que celui qui participe à un lynchage dira Fonda). Henry Fonda et Anthony Quinn (Morgan) forme un couple atypique dont on a beaucoup glosé à propos de son l'homosexualité supposé. En fait ils sont bisexuels avec des liens très forts (Morgan dira de Fonda, il est "la seule personne qui ne me considéré pas comme un infirme"). Ils ne sont pas insensibles aux femmes, mais vers la fin Fonda congédiera Jessie en disant "il faudra que je me trouve un autre Morgan". On apprend aussi que Morgan a été le souteneur de Lily Dolar (Dorothy Malone). Le personnage joué par Richard Widmark est le point (relativement) faible du film, son personnage étant trop entier, moins fouillé psychologiquement, et puis la scène où il se jette dans la gueule du loup en retournant chez ses anciens complices et où il se fait massacrer est sans doute une facilité de scénario. Mais bon, on a là un très grand western, et on n'est pas passé loin du chef d'œuvre.

Basé sur une brochette d'acteurs remarquables (Henry Fonda, Anthony Quinn, Richard Widmark), ce film, aux rebondissements incessants, rentre dans le sanctuaire des westerns flamboyants, par le jeu des acteurs, la maîtrise du réalisateur et la leçon de courage qu'il dégage, notamment à la fin du film. C'est l'un des meilleurs westerns jamais réalisés. De l'action, une leçon de morale quelque part, un grand moment de cinéma. Edward Dmytryk offre un western exceptionnel avec une approche psychologique des personnages particulièrement bien étudiée.

 

Un western très lent avec quelques fusillades sympas mais beaucoup de blabla sans intérêt. Il est vieux et l'on a fait mieux depuis. A voir tout de même lorsqu'on apprécie des acteurs comme Henry Fonda, toujours célèbres aujourd'hui dans les westerns de légendes. Celui-ci est trop fade à mon goût.

J'ai envie de dire la même chose à propos de ce film qu'à propos d'un autre du même réalisateur que j'ai vu récemment "Le Bal des maudits" : sujet en or, casting qui déchire vraiment grave sa race (Henry Fonda, Anthony Quinn, Richard Widmark, Dorothy Malone !!!) mais Dmytryk n'a pas l'étincelle, ou la grandeur, qui fait les grands réalisateurs et indirectement les grands films. "L'Homme aux colts d'or" a un rythme trop languissant et une mise en scène trop impersonnelle pour constituer le chef d’œuvre du genre annoncé. Par contre, le traitement des personnages est excellent et peu de westerns peuvent se vanter d'en avoir d'aussi ambigus. Avec le très grand talent d'interprètes d'exception (mention spéciale à Richard Widmark !!!), ils n'ont aucun mal à être crédibles. A noter une très forte suggestion de l'homosexualité entre ceux incarnés par Fonda et Quinn que ne fait qu'accentuer une très belle et étonnante scène finale.

Un western qui s'inscrit dans la veine psychologique du genre. Le scénario privilégie la complexité des personnages et s'avère extrêmement tortueux. Malheureusement, la mise en scène de Dmytryk ne parvient pas totalement à soutenir les ambitions du scénario et le rythme du film en pâtit. Par contre, les interprétations de Henry Fonda et surtout, Richard Widmark, sont excellentes.

 

Tout était réuni pour un bon western, acteurs, scénario mais le réalisateur a bien du mal à maitriser l'ensemble, il gâche le scénario et n'arrive pas à donner une véritable épaisseur aux personnages qui nous livrent pourtant leurs états d'ame à l'envi.

Un western mal rythmé, avec trop de lenteur et de bla bla inutile et sans intérêt. Dans le genre western psychologique, je préfère largement "l'Homme de Nulle Part" qui était plus passionnant et mieux rythmé.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA