CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1886 

 

 

n°1886
 
" Les intranquilles "

 

 

(2021)-(Fr,Be)-(1h58)  -      Drame   

 

Réal. :     Joachim Lafosse   

 

 

Acteurs:  L.Bekhti, D.Bonnard, G-M.Chammah ...

 

Synopsis

 

 

Leila et Damien s’aiment profondément. Malgré sa fragilité, il tente de poursuivre sa vie avec elle sachant qu’il ne pourra peut-être jamais lui offrir ce qu’elle désire.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

 Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Fiches du Cinéma       Positif    

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On salue ici la formidable performance de Damien Bonnard (Les Misérables) en mari rongé par sa pathologie, et de Leïla Bekhti (Le Grand Bain) en épouse exténuée qui sombre irrémédiablement dans une spirale sans espoir. Très fort.

Un portrait de famille, un film d’amour, une plongée dans l’univers d’un peintre tourmenté mais sans aucun cliché.

Imprévisible, fiévreux ou abattu, Damien Bonnard excelle en homme luttant pour ne pas se dissoudre dans le lithium, et Leïla Bekhti, constamment sur le qui-vive, bouleverse en victime collatérale.

Les couples dans tous leurs états, c’est la spécialité de Joachim Lafosse. Les Intranquilles, en compétition à Festival de Cannes et présenté à Angoulême, prend brillamment la suite de L'économie du couple (2016) et A perdre la raison (2012).

Les Intranquilles envisage sans pathos la bipolarité et sa complexité (l’intrication de symptômes maniaques et dépressifs), se plaçant au cœur intime d’un couple joué par Leïla Bekhti et Damien Bonnard.

Auteur de « l’Economie du couple », Joachim Lafosse, lui-même fils de bipolaire, signe un film organique sur l’amour et ses limites, au scénario trop répétitif. Mais l’intensité avec laquelle Leïla Bekhti et, plus encore, Damien Bonnard servent leurs personnages, l’osmose entre eux, sont belles à voir.

Collé à ses acteurs, le film ne trouve jamais sa propre respiration et s’applique à respecter un cahier des charges des plus balisés.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Contrairement à « Tout s’est bien passé » de François Ozon ( sur la maladie cardiaque et la fin de vie ) l’effet clinique du sujet médical est ici relégué au second plan. Joachim Lafosse nous plonge dans la vie quotidienne d’une petite famille agréablement installée à la campagne, mais ballotée par la maladie chronique du père : la bipolarité. Tous les troubles de cette atteinte psychique se révèlent au fil des activités professionnelles du couple ( des artistes ) et des conséquences sur la vie de tous les jours. Le jeu de Damien Bonnard et Leïla Bekhti est absolument ahurissant d’intensité et de vérité, devant une caméra tout aussi prête à révéler l’indicible. Elle saisit les nuances les plus discrètes, provoque les colères les plus violentes. Jusqu’à nous conduire dans cette voie ultime, sans issue . Sans fin, ni recours. Juste l’intranquillité…

Cette plongée au cœur d’un couple, dont l’un est bipolaire, est brutale, tendre, pédagogique. Grâce à l’intelligence du scénario et aux interprétations magistrales de Damien Bonnard et Leïla Bekhti, on passe avec ce couple par les différentes étapes de cette maladie. De l’excentricité, la rédemption (temporaire ?), en passant par l’euphorie, la folie et la déchéance.

Malgré une fin un peu abrupte, le nouveau Joachim Lafosse ("À perdre la raison") est une belle réussite. Portrait familial parfois proche du documentaire et dans lequel la caméra scrute les visages et les regards, Leila doit y gérer tant bien que mal l'instabilité de Damien, entre espoir et désillusion, entre tendresse et violence. Un film d'une justesse touchante et très bien interprété par son duo principal.

 

Depuis Nue propriété toujours beaucoup aimé les films de Joachim Lafosse (dont le sommet reste A perdre la raison), à part le dernier, Continuer, très en dessous. Celui-ci est en demi-teinte. Je me suis bien ennuyé la première demi-heure, puis j’ai commencé à rentrer dedans. Quelques scènes très fortes font alors monter l’émotion. Malheureusement, cela ne dure pas vraiment. L’interprétation est irréprochable, Leila Bekhti très bien, juste et touchante, et Damien Bonnard parfait, aussi déroutant que surprenant. Malgré une absence de jugement et une écriture fine, le tout est assez inégal à mon goût, manquant de puissance et de fièvre. Dommage, il y avait matière à un grand film d’amour plombé par la maladie.

Fil conducteur du scénario : la bipolarité, famille des troubles maniaco-dépressifs, peut-être plus précisément ici « trouble de la personnalité limite » (ou borderligne) se caractérisant par l’impulsivité, l’instabilité, des problèmes relationnels et une image de soi forgée au travers du regard des autres. Pas le genre de profil psychologique avec lequel vous partiriez en vacances. Mais personne n’est à l’abri d’être lui-même plus ou moins comme ça ou de devoir (du moins essayer) vivre avec quelqu’un qui est comme ça. Ici, il s’agit d’un couple aimant et de leur enfant. Et c’est le bonhomme qui est comme ça, parfois à moitié dans le déni, usant de stratagèmes pour ne pas prendre son traitement et refusant de « se faire aider » comme on dit, si ce n’est contraint et forcé et assommé de psychotropes pour le retour à la maison. La manière dont le sujet est traité vaut ici davantage témoignage factuel que vulgarisation, explication. Au-delà du cas clinique porté à l’écran, il n’y a pas non plus d’intrigue, de réflexion, d’action, ce qui conduit à un scénario somme toute assez plat et donc quelque peu ennuyeux pour le grand public du moins.

" Les Intranquilles" sélectionné cette année au festival de Cannes est un drame romantique moyen dans son ensemble. En effet la première partie est ennuyeuse et sans intérêt le réalisateur proposant des gros plans d'un couple d'un ennui mortel, la seconde partie est nettement plus intéressante décrivant le quotidien difficile d'un couple qui doit faire face à la bipolarité de l'un deux avec un Damien Bonnard très juste et une Leïla Bekhti en dessous mais qui offre une bonne partition dans un film qui propose des séquences fortes et d'autres sans intérêts et redondante.

Les intranquilles porte la marque habituelle de Lafosse : les situations sont bien analysées, le rapport entre les personnes sont décrits avec beaucoup de finesse, et la direction d'acteurs est convaincante. Damien Bonnard est exceptionnel, donnant à voir la maladie uniquement par son degré de fébrilité plus ou moins élevé, sans recourir à d'expressives mimiques. Un film honorable donc, sans être exceptionnel, qui souffre peut-être de quelques longueurs et d'un scénario hésitant sur la façon de finir le film, mais qui mérite d'être vu.

Damien est peintre, mais il est atteint de troubles bipolaires. Sa femme Leïla et son fils Amine tente de supporter au mieux le quotidien avec ce père maniaco-dépressif parfois totalement ingérable sans une aide médicamenteuse ou hospitalière. Ce trouble de l'humeur psychiatrique, terrible pour la personne qui le vit et pour l'entourage qui le subit, est remarquablement dépeint dans ce drame porté par l'excellent duo Damien Bonnard / Leïla Bekthi. On aurait apprécié une fin plus construite, il faut finalement prendre ce film comme une tranche de vie très compliquée pour une famille vivant avec cette maladie.

 

Trop de longueurs dans ce film où l'ennui prend le dessus. Belle interprétation de Damien Bonnard, par contre Leïla Bekhti bien en dessous et surcoté comme d'habitude. On ne croit pas en l'histoire d'amour entre Bekhti et Bonnard, pas crédible c'est dommage.

Ennuyeux et prétentieux. Des longueurs. Un film qui ne fait ni rire ni pleurer. Que de clichés (l'artiste fou, l'art sacralisé). Au secours!

 

 

 

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