CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1883 

 

 

n°1883
 
" Nous ne vieillirons pas ensemble "

 

 

(1972)-(Fr)-(1h30)  -      Drame    

 

Réal. :     Maurice  Pialat  

 

 

Acteurs:  M.Jobert, J.Yanne, C.Fabrega ...

 

Synopsis

 

 

Jean, la quarantaine, est un éternel enfant doublé d'un cinéaste raté. Marié depuis de nombreuses années, il ne peut se résoudre à quitter sa femme pour sa jeune maitresse qu'il côtoie depuis six ans : Catherine. Pourtant amoureux de cette dernière, son comportement et leurs violentes disputes les éloignent un peu plus chaque jour. Jusqu'à ce que Catherine lui annonce son mariage avec un autre homme. Jean impuissant face à cette situation, n'a d'autre choix que de la voir sortir de sa vie...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Deuxième long-métrage de Maurice Pialat, "Nous ne vieillirons pas ensemble" ne raconte rien d'autre que l'histoire d'un couple déchiré entre haine et amour, qui ne tient qu'à l'infime tendresse venant rattraper in extremis la cruauté des gestes et des mots. Pour mettre en scène cette projection autobiographique, Pialat a décidé de faire de son alter ego le sublime Jean Yanne, bouleversant dans ses nuances qui font de lui un homme entier, amoureux, jaloux, haineux, détestable et attachant; à ses côtés, la magnifique Marlène Jobert incarne ce personnage que l'on croit soumis, partagé entre le dévouement passionnel qu'elle doit à Jean et la peur de se retrouver seule si elle le quitte, progressivement gagnée par la crainte que lui inspire l'homme qu'elle aime et qui la poussera à prendre la décision de s'en aller. Chronique amoureuse faite d’événements banals et profonds, habitée par une vérité des sentiments elle-même incarnée dans des dialogues saisissants de justesse, "Nous ne vieillirons pas ensemble" (titre sublime) est un magnifique morceau de vie, fait de répétitions mais aussi de subtiles variations, qui nous font mieux comprendre notre rapport à soi et aux autres et qui nous aident à accepter l'irrémédiable, à continuer à avancer et à faire en sorte que nos yeux dévient enfin de ce rétroviseur qui saisit pourtant notre raison de vivre.

Ce film, remarquable par l'intelligence de son analyse et sans concessions sur les dèchirements d'un couple, est le premier succès de Maurice Pialat, qui ne cache pas sa rèsonance autobiographique! Choisi pour sa ressemblance avec le rèalisateur, Jean Yanne, odieux et inquiet, incarne un cinèaste torturè qui vit une liaison houleuse avec l'èmouvante Marlène Jobert qui se rèvèle ici excellente comèdienne et qui recevra quelques claques au passage! Cette prestation brillante valut à Jean Yanne un Prix d'interprètation à Cannes! Une oeuvre forte des annèes 70, n'excluant pas la vulgaritè et qui, malgrè sa dimension souvent documentaire, avec des plans sèquences nombreux où la camèra enregistre la scène dans sa durèe, sans montage ni ellipse, reste l'un des plus gros succès commerciaux! Du grand Pialat...

j'ai trouvé ça très beau, très vrai, très pur, très simple, répétitif mais pas lassant, ce récit autobiographique puise toute sa splendeur dans son côté totalement vrai. Tout comme dans l'enfance nue, que j'adore, Pialat trouve le moyen de faire passer ces monstres pour des êtres humains normaux et pire encore, de nous pousser à nous identifier à ces êtres imparfaits, du grand art.
Ici tout est plan séquence, et entre ces plans aux dialogues excellents, l'on a des ellipses, bien que ça ne soit pas totalement volontaire, ces ellipses montrent bien à quel point les deux personnages sont importants l'un pour l'autre avec de s'éloigner.
Et il faut noter ce titre absolument magnifique et sans doute l'un des plus beaux existant. Cette phrase veut tout dire, elle résume le film. Un film non seulement vulgaire, mais pas original en plus. Et c'est là que Pialat arrive à tirer toutes ses qualités.

 

Le scénario est vraiment laborieux. Comme souvent chez Pialat le sujet est louable, mais alors le traitement… Le milieu du film est une succession de scènes répétitives de disputes et de réconciliation, et ça devient vite lourd, indigeste, et agaçant ! Malgré cela on est loin des pires ratés du réalisateur. En effet l’humour est là parfois, d’autre fois l’émotion parvient à poindre, et finalement Nous ne vieillirons pas ensemble retrouve des couleurs dans son épilogue. En sommes, en s’accrochant un peu on voit poindre de bonnes choses sous-jacentes, mais il y a toujours cet hermétisme gênant chez le réalisateur qui pourtant cherche à faire vibrer les sentiments et les émotions.

Le cinéma de Pialat possède une force celle d'un cinéma brut,il cherchait à être proche de la vérité et là en l’occurrence c'est son histoire amoureuse qu'il raconte. Et surtout son caractère impossible,car il faut l'avouer il faut arriver à supporter un tel homme qui peut se révéler être un vrai crétin totalement odieux dans les propos qu'il tient vis à vis de sa compagne. Il ne montre pas les coups,mais lors de la visite des parents de Catherine,sa mère lui demande d’où provient son bleu à l’œil et le père demande à Jean pourquoi il boite,Pialat suggère le combat physique,mais on sent bien que le couple devait aller jusqu'aux coups. Son rapport consiste à trainer plus bas que terre celle qu'il aime,un rapport amour haine qui ne peut conduire que droit dans le mur.

Ce rôle a valu à Jean Yanne le prix d’interprétation de cannes 1972,il dit ''Ha ils me l'on donné ils ont vu un regard triste alors que j'ai la paupière qui tombe''. Yanne a eu du mal avec Pialat,bon en même temps qui n'a pas eu du mal à tourner avec Pialat qui ne savait tourner que dans la tension et le conflit. A cannes Yanne disait ''N'allez pas voir ce film c'est une m**** allez plutôt voir mon film'' il parlait de Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil sorti deux jours après le fil de Pialat. Quand il aborde son prix d’interprétation Yanne dit'' Je crois savoir pourquoi tout le monde vante mon interprétation dans nous ne vieillirons pas ensemble. C'était fondamentalement l'histoire d'un mec qui se fait ch**r. Et moi,je me suis tellement emmerd* sur ce tournage que ça à dû finir par se sentir à l'écran.''

Bon sang que Marlène Jobert est mignonne dans ce film a la "je t'aime, moi non plus". Film passionnel ou l'heroine est follement amoureuse, avant que cela ne s'inverse et que ça devienne le héros lui meme qui s'en amourache gravement. Malheureusement, la réciprocité ne sera plus de mise, a partir de ce moment, car la jeune Catherinette, las d'attendre, aura elle tourné la page, pour des projets plus sérieux,.Cela deviendra problématique pour le quadragénaire, qui flirtera jusqu'a la limite du harcèlement.

Un film superbement interprèté par Marlène Jobert et Jean Yanne (qui a eu une palme à cannes pour ce rôle), sur un sujet banal : un Homme marié, donc le couple est en panne, domine sa maitresse et la traite comme un chien, jusqu'à ce que celle-ci s'échappe de cette relation sulfureuse... dés lors, c'est l'homme qui devient faible, mais n'arrivera pas à reconquérir celle qu'il n'a pas su aimer comme elle l'attendait, et ce malgré l'aide sa femme ( très bonne Macha Merryl) qui par amour (?) ou pitié ira jusqu'à tenter de négocier avec les parents de celle-ci le retour de la maitresse dans les bras de son mari,. C'est un peu long, un peu répétitif : je t'aime plus, va-t'en, non reviens, tire-toi etc...

 

Un drame naturaliste de Maurice Pialat,chantre du cinéma d'auteur français."Nous ne vieillirons pas ensemble" part d'un simple postulat:les dernières semaines de couple de 2 amants.Catherine pense aimer Jean qui n'en a que faire.Le rapport de forces s'inverse ensuite,avec Jean qui tente de s'accrocher à Catherine,qui ne demande qu'à tourner la page.Jamais sur le même accord,selon un réalisme cru.Pialat banalise volontairement ce couple voué à l'échec en le faisant évoluer dans des cadres on ne peut plus commun et austères,comme des chambres d'hôtel,des maisons miteuses,ou l'intérieur d'une voiture.La force animale et le côté bourru de Jean Yanne sont le parfait miroir de la délicatesse apparente et du comportement insaisissable de Marlène Jobert.Malgré tout,le temps passe bien lentement,et la multiplication d'ellipses,ne fait qu'accentuer la redondance des situations.Pialat présente les faits de manière froide,clinique dans une rigueur qui rend le film peu accessible,voire décourageant par moments.

C’est Pialat, donc c’est un grand film ! Et bien je m’inscris en faux en ce qui concerne celui-là. D’abord ce film a mal vieilli, lui aussi, alors qu’un grand film reste éternel. Pialat est virtuose pour filmer la vulgarité du monde et les « sales cons », la difficulté de devenir un couple, mais, dans ce cas, je trouve qu’il y a si bien réussi qu’il a fait un film banal et sans âme. Son talent demeure : mise en scène rigoureuse en plans séquences parfaits, dialogues remarquables, montage elliptique habile, casting choisi. Mais j’ai regardé une seconde fois ce film comme un entomologiste qui observerait deux insectes bien connus, presque comme un documentaire. À la limite de l’ennui. 

 

 

 

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