CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1880 

 

 

n°1880
 
 

 

" Le droit de tuer ? "

 

 

(1996)-(Am)-(2h29)  -       Thriller judiciaire   

 

Réal. :     Joel Schumacher   

 

 

Acteurs:  M.McConaughey, S.Bullock, S.L.Jackson ...

 

 

 

Synopsis

 

 

Dans une bourgade du Mississippi marquée par les violences racistes, Carl Lee Hailey, après le viol de sa fille de dix ans par deux Blancs, engage un jeune avocat, Jake Brigance. Il lui confie sa crainte de voir l'affaire finir en non-lieu. Quelques heures plus tard, Carl Lee se fait justice en abattant les deux violeurs. Bien decidé à sauver la tête de son client, Jake Brigance va être entrainé dans la terrible spirale de la violence.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Oui, certains reprocheront au film de faire l'apologie de la loi du talion, de faire justice par soi même. Mais le vrai message du film n'est pas là, mais bien dans la différence entre le traitement d'une personne de couleur et d'un blanc et des tensions autour de ces questions. Cela se ressent au niveau des trois histoires du film, le KKK et les personnes pour le condamner (bravo pour les scènes de manifestations), le jugement de l'accusé et enfin toute l'histoire autour d'un avocat blanc aidant une personne de couleur. Et ce film est tout simplement un enchainement de question posée avec finesse. L'aurais-je protéger? at'il eu raison de faire cela? Doit-il être condamné? Et je tiens à souligner pour finir, la réplique de fin de Matthew... C'est l'une des plus belle tirade que j'ai pu entendre, venant d'un acteur plus que bon. Et autant vous dire que dans ce film au casting 5 étoiles, ils le sont tous. Bref, une belle suprise, qui touche presque les 5 étoiles, si le film n'était pas ambigu sur certain sujet

Très bon film mêlant le jugement humain (que l'on ose encore appeler "justice") face à l'acte de vengeance et le racisme. "Le droit de tuer" propose de forts moments émouvants grâce à la puissance de certains dialogues et notamment le discours final de McConaughey troublant de réalisme.

"Les Etats Unis, c'est un mur, et vous êtes de l'autre côté", drôle de phrase tiré du film qui fait écho aujourd'hui; ce film du début des années 90, est toujours d'actualité, car, on pourrait croire que cela n'a pas beaucoup changé. Un film engagé, qui prend clairement parti contre le racisme mais aussi, pour la loi du talion. Très américain. Le film est d'une efficacité remarquable; on se laisse prendre, comme spectateur, mais aussi comme acteur de ce qui se passe à l'écran, on se positionne, on prend parti pour l'acquittement ou pas de cet homme de couleur qui tue pour venger les atrocités faites à sa fille. Ensuite le reste n'est que littérature, si ce n'est la belle brochette d'acteurs, tous confirmés, tous excellents.

 

Adaptation d'un livre de John Grisham, "A Time to kill" en reprend la trame scénaristique pas forcément complexe mais solide et expose de façon assez manichéenne le problème encore très présent du racisme poussé à l'extrême dans les états sudistes. On notera un casting efficace qui parait aujourd'hui impressionnant de nom, la réalisation étant elle conventionnelle. Néanmoins, ce film demeure honorable dans l'oeuvre très inégale de Joel Schumacher.

Capable du meilleur comme du pire, Joel Schumacher nous propose ici un sympathique film judiciaire. L'intrigue se suit avec plaisir au rythme du procés et des différents rebondissement mais le tout sonne néanmoins de manière très téléphoné, parfois même lisse jusqu'à sa conclusion exagérément larmoyante. Cette tendance du réalisateur à trop en faire s'estompe face à un casting d'enfer où chaque acteur rivalise de talent. Classique mais sympathique.

Un titre en forme d’interrogation. A-t-on le droit de se faire justice soit-même pour un crime aussi répugnant que le viol d’une jeune gosse. Samuel L. Jackson ne s’est pas trop posé cette question dans cette adaptation du roman de John Grisham, il a appuyé sur la gâchette en toute connaissance de cause. Le contexte géographique et raciale du film rend le sujet particulièrement intéressant même si son déroulement, un peu longuet toutefois, aborde un bon nombre d’aspect caricatural et un parti pris cousu de fil blanc. Servi par un excellent casting sous la caméra de Joel Schumacher, « le Droit de Tuer ? » à l’avantage de lancer le débat.

Un bon thriller de Schumacher (Il a fait des bons films) , qui pose de vraies questions sur la justice américaine et la vengeance . Peut-on se faire justice soi-même ? C'est une question majeure dont le film donne un exemple , mais n'apporte ni argument ni réponse concrète . Le casting est très bon , et Matthew McConaughey a enfin un rôle intéressant (Son monologue final est vraiment sordide et malsain , l'acteur est vraiment crédible et ce sentiment met vraiment mal a l'aise) , la mise en scène de Joel Schumacher est ultra classique mais sans réelle limite morale (Certaines scènes sont vraiment horribles...) . Un film intéressant , inquiétant mais trop abstrait dans ses choix .

 

Un thème déjà abordé et de façon plus habile par d'autres fait que ce film trop long et malgré une bonne palette d'acteurs tombe dans de gros clichés avec des passages bien poussifs. Un sujet qui mérite plus d'intelligence au niveau écriture et dialogue et non un traitement purement holywoodien avec son lot de stéréotypes et de séquences sentimentales ridicules.

Je l�avais beaucoup apprécié auparavant, acquis facilement à la cause d�un Noir qui ferait n�importe quoi pour défendre son enfant et au procès tire-larmes de Matthew McConaughey. En le revoyant, l�idéologie du film se fait soudainement jour, sidéré par son côté farouchement manichéiste qui s�autorise tout ce qu�il a à sa portée pour s�identifier amplement à la misère vécu par le personnage de Samuel L. Jackson, plans malsains du viol à l�appui. Le mécanisme s�englue lui-même dans les torts qu�il entend dénoncer et paraît donc plus dangereux qu�il ne le voulait dans sa fibre manifeste antiraciste et peine de mort. En voilà un beau divertissement offert par l�?il non avisé de Joel Schumacher qui a cru bon copiner avec le spectateur par ses effets et son casting quatre étoiles en délaissant le soin de son sujet vautré dans une boue infecte. Grâce à lui, la réponse ne fait plus aucun doute quant à la question titre de son film.

Après le viol de sa fille, un père de famille noir décide d'outrepasser l'institution judiciaire et tue les coupables. Joel Schumacher brasse des thèmes intéressants (racisme, vengeance...) avec un manichéisme gênant. Le traitement est tellement peu subtil que le propos en devient dérangeant, le film faisant accepter le meurtre de deux personnes : on ne peut que compatir devant la douleur de ce père et approuver son geste tant les personnages n'ont pas la moindre nuance.

Le film aurait été tellement plus intéressant s’il n’avait pas montré des situations aussi basiques avec en plus des grands effets pour accentuer le tout. Tout est surligné, exacerbé, en ligne droite pour arriver à un dénouement qu’on a vu venir dès les 20 premières minutes passées. Dommage car en plus il y a vraiment du beau monde devant la caméra dans les premiers et même les petits seconds rôles mais les personnages sont trop cloisonnés, trop stéréotypés. Et puis deux heures et demie pour n’avoir au final aucune réflexion c’est vraiment trop long.

Le film est un film réalisé par un New-Yorkais sur un scénario écrit par un New-Yorkais. Le problème est qu'il est question du Sud et que les New-Yorkais n'ont manifestement aucune idée de ce qu'est le Sud. A savoir qu'il y a dans le Sud depuis avant la Guerre de Sécession la classe supérieure blanche, les anciens proprétaires d'esclaves, puis les Noirs descendants d'esclaves, enfin tout au fond les White Trash, les Blancs pauvres n'ayant jamais eu d'esclaves ni rien et méprisés même par les Noirs. Or certains Blancs du film semblent des White Trash qui se comportent avec mépris pour les Noirs, ce qui a peut-être du sens à NYC, mais pas dans le Sud. En outre, le réalisateur a des scènes fortes, avec des violences qui devraient être insoutenables, or il ne sait tirer aucune émotion de ces scènes fortes. Si son sujet n'était pas ces scènes, alors il ne fallait pas les filmer. Bref, ce n'est pas terrible malgré les performances d'excellents acteurs.

 

 

 

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