CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1875 

 

 

n°1875
 
" The Walk "

( Rêver plus haut )

 

(2015)-(Am)-(2h03)  -      Drame, Biopic  

 

Réal. :     Robert  Zemeckis  

 

 

Acteurs:  J.Gordon-Levitt, B.Kingsley, C.Bon ...

 

Synopsis

 

 

Biopic sur le funambule français Philippe Petit, célèbre pour avoir joint en 1974 les deux tours du World Trade Center sur un fil, suspendu au-dessus du vide.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

 Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

"The walk" est le premier blockbuster qui ne combat pas la mort en la niant mais en marchant à ses côtés.

Médusé, le spectateur qui sait d'avance le destin victorieux de Philippe assiste à l'exploit du voltigeur entre les tours, frémit et sourit, se frotte les yeux des allers-retours du héros sur le fil.

Ici se joue l'idéal des plus beaux héros de Zemeckis : comme le cosmos utérin de "Contact", comme l'île de "Seul au monde", comme les prairies désertiques de "Forrest Gump", le fil est une utopie.

Il s'amuse à créer un faux suspense dont il est difficile de démêler le vrai du faux et réciproquement. Car ce que l'on attend avant tout, c'est la traversée périlleuse entre les tours, qui intervient dans la dernière demi-heure du film. C'est alors vertigineux à souhait, impressionnant en raison de la 3D et de prises de vues réelles.

Derrière ces limites incontestables qui menacent de faire vaciller le film dans la série Z, "The Walk" brille par ailleurs d’une inventivité visuelle qui élève le récit vers des hauteurs insoupçonnées et parfois vertigineuses.

Malgré des longueurs et un sous-texte convenu sur la force de la volonté, l'ensemble est ludique. Sa grande réussite : nous transmettre le frisson en reconstituant la traversée mythique grâce à des images vertigineuses et son art de la mise en scène.

Optant pour la fiction, confiant le rôle de Philippe Petit à l’acteur américain Joseph Gordon-Levitt, qui ne convainc guère, le réalisateur livre un récit ponctué d’apartés un peu cruches.

Le style du film est globalement vieillot et les idées de mise en scène relèvent de la pure illustration. Il faut supporter Joseph Gordon-Levitt se forçant à parler anglais avec l’accent français - ainsi que sa perruque ridicule.

Dans son ensemble, le film, lui, n'échappe pas au cucuritanisme en racontant par le menu la possibilité du rêve et son accomplissement, tout en s'adressant à l'Amérique post-11 septembre désenchantée. Ce qu'il démontre au final, sur plus de deux heures, c'est que la fiction n'est pas aussi forte que la réalité.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Robert Zemeckis, rien que d'évoquer son nom c'est mon enfance et mon adolescence qui revient au galop, la trilogie cultissime Retour vers le futur, A la poursuite du diamant vert, Qui veut la peau de Roger Rabbit, La mort vous va si bien, le mythique Forrest Gump ou encore Seul au monde (Dès que je vois un ballon je l'appelle Wilson). Malheureusement il s'est perdu depuis avec des films d'animations qui ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable (Beowulf, Le pôle express, Scrooge). Je n'ai toujours pas vu son dernier film en date, et je peux être lynché sur la place publique puisque mon acteur favori Denzel Washington y joue (Flight). Et revoilà le bonhomme qui sait vraiment raconter une histoire, avec un film tiré d'une histoire vraie, celle du funambule Français Philippe Petit qui a traversé les deux tours du WTC.

Robert Zemeckis signe un biopic sur le funambule Français Philippe Petit et conte une aventure rocambolesque, passionnante et excellente dans la reconstitution d'époque, offrant un final face aux Twin Towers poétique, palpitant et visuellement vertigineux à en donner des frissons, où la mise en scène maitrisée est servie par une distribution de qualité et une belle performance de Joseph Gordon-Levitt. Une réussite bluffante !

Un grand film de Robert Zemeckis, qui a su nous faire frissonner du début à la fin en nous racontant si bien cette magnifique histoire qui est celle du funambule français Philippe Petit. Le réalisateur arrive facilement à nous plonger ou je dirai même à nous faire prendre notre envole avec ce Funambule, tout en restant aussi tendu que le cable de ce dernier. Un équilibre parfait est maintenu tout le long du film, entre la narration dès le début qui transporte directement le spectateur dans le récit de Philippe Petit (très bien mené par Joseph Gordon Levit, qui au passage est un de ses plus beau rôle à mon goût), la musique qui nous enivre, la tension et le vertige qui nous font frissonner (la 3D ici prend tout son sens). Le tout enveloppé d'une poésie intense qui nous bouleverse permettant ainsi de ressentir et de comprendre le côté artistique de cet art. Et j'irai même plus loin en disant que c'est un très belle hommage rendu au Twin Towers.

Assez atypique, The Walk raconte la rêve assez impressionnant et déroutant d'un homme, Philippe Petit, célèbre funambule Français, qu'il souhaite absolument réaliser: faire la traversée entre les deux tours du World Trade Center. L'histoire est assez bien tournée et la réalisation au top. Les effets spéciaux sont bien réussis, on a presque le vertige pendant le film! Même si ce type de film est assez particulier et peut paraître déroutant aux premiers abords, il vaut le détour surtout si vous cherchez quelque chose d'original!

 

Si la seconde partie du film est particulièrement réussie avec de superbes effets 3D absolument vertigineux, la première partie laisse totalement à désirer. L'interprétation est caricaturale, excessive, parfois mauvaise et les acteurs en rajoutent des caisses dans un Paris d’opérette et une France en carton pâte. Dommage.

Avec Robert Zemeckis, il n'y a jamais de (bonne ou mauvaise) surprise : le cinéaste ne vise qu'au divertissement (intelligent si possible) et à une dimension ludique. La traversée sur un fil entre les deux tours du World Trade Center de Philippe Petit, par son caractère libertaire, gratuit et cependant symbolique, au regard de sa future destruction terroriste, est un projet qui lui correspond pleinement : le droit de rêver plus haut, de repousser ses limites, de s'affranchir des règles de la société. Point de suspense dans The Walk mais une foultitude de détails sur la genèse de ce "geste" artistique. Avec aussi pas mal de clichés français et américains et des dialogues sans aucun relief. Qu'importe : on attend le grand spectacle en 3D : dingue, dangereux, défendu. L'on n'est pas déçu : sur le fil, le happening est vertigineux et euphorisant. Une trentaine de minutes au-dessus de toutes les contingences qui font oublier le caractère souvent pataud et démodé du film et le surjeu occasionnel de Joseph Gordon-Levitt.

 

Robert Zemeckis, réalisateur entre autre de "Retour vers le futur, Forest Gump, Seul au mon monde, Le Pôle express, Real steel..." fonde son dernier film "The walk - Rêver plus haut", uniquement sur l'exploit, la vie d'un français : un exploit, certes impressionnant, ce qui vaut une fin assez vertigineuse, mais il est obligé de magnifier le reste en passant par une narration visuelle et contée par le comédien Joseph Gordon-Levitt [500 jours ensemble, Inception, Premium rush, The dark knight rises...], lui-même principal sujet du biopic : original mais pénible. Pourtant talentueux, ce dernier surjoue, ne semble pas taillé pour le rôle. Pour le reste du casting (Ben Kingsley, Charlotte Le Bon, Clément Sibony), il n'est peut-être pas le meilleur non plus. Au final, ce récit lineaire à l'esprit saltimbanque est plutôt décevant...

 Avec Zemeckis, on était en droit de s'attendre à de la maestria, à du vertige. Et le réalisateur nous en livre avec ce beau moment de bravoure (et de folie) où Petit effectue son exploit. Mais cette scène n'arrive met du temps à arriver et entre temps, il faudra être patient. Si tout ce qui concerne la préparation de cet exploit est assez haletant et passionnant, il faut bien avouer qu'il n'y a pas grand-chose d'autre à se mettre sous la dent dans le film. Malgré son implication dans le rôle, Joseph Gordon-Levitt n'est pas crédible une seconde en funambule français et les scènes décrivant ses exploits de jeunesse en France sont assez kitschs, à peine sauvées par une prestation assez touchante de Ben Kingsley. La vision de la France et de Philippe Petit qu'a Zemeckis est assez désuète et il semble mal à l'aise pendant un moment jusqu'à ce que sa caméra virevoltante prenne le dessus. Si c'est spectaculaire et bien reconstitué, il est dommage que ce soit au détriment d'un personnage trop caricatural et d'une absence de poésie dans l'ensemble. Reste un hommage émouvant et pas trop lourdingue aux tours jumelles, fait à travers l'exploit de Philippe Petit.

 

 

 

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