CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1872 

 

 

n°1872
 
" Le rayon vert "

 

 

(1983)-(Fr)-(1h30)  -      Drame, Romance  

 

Réal. :     Eric Rohmer   

 

 

Acteurs:  M.Rivière, B.Romand, R.Carita ...

 

Synopsis

 

 

Les errances amoureuses d'une jeune femme qui découvre le fameux "rayon vert" dont parle Jules Verne, et la vie en rose.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

A sa sortie, en 1986, "le Rayon Vert" avait fait forte impression, en raflant le Lion d'Or à Venise et en recueillant un succès public plus que raisonnable. Bien que faisant partie de la série des "Contes et Proverbes", Rohmer s'y essayait à un cinéma différent, moins "maniéré", ou tout au moins moins basé sur la verbalisation des tourments de ses personnages. Largement improvisé (les dialogues devant autant à l'actrice principale, la lumineuse Marie Rivière, qu'à Rohmer lui-même), tourné de manière légère comme une sorte de film de vacances, "le Rayon Vert" frappe extraordinairement juste, et apparaît trente ans plus tard comme l'une des plus extraordinaires réussites de l'œuvre de Rohmer : d'un côté, il nous montre la France des années 80 avec une justesse confondante, et d'un autre, si l'on accepte d'accompagner dans son périple vers la grâce son personnage dépressif un tantinet irritant, il propose une expérience émotionnelle absolument sidérante, jusqu'à ces dernières minutes inoubliables d'intensité qui sont certainement le sommet de tout le cinéma rohmérien. 

Très joli portrait de femme, perdue entre sa solitude et son désir de reconquête de la vie, j’ai vraiment adoré la simplicité du traitement de Rohmer, il y a certes des petits défauts techniques ou de direction d’acteurs (très peu, surtout un passage avec des vieux qui surjouent) mais ça n’est pas réellement gênant car il y a de la poésie qui se dégage du film, c’est vraiment très beau. L’actrice est juste bouleversante, perso elle m’a beaucoup touché, il y a tellement de sincérité dans ses émotions, ses silences, ses regards, ses propos tantôt candides tantôt profonds, on a envie de tomber amoureux. Et puis on voyage aussi, entre la Normandie (Cherbourg ma ville de naissance, c’était plutôt sympa de voir les endroits que je connais comme ma poche à une époque où je n’avais qu’un an), Paris et le Sud-Ouest (Biarritz), on fait des rencontres au hasard, on se balade seul au bruit des vagues, puis on attend le coucher de soleil et le fameux rayon vert de Jules Verne …
Bref magnifique moment.

De tous les Rohmer que j'ai vus, c'est finalement peut-être le plus fataliste, le plus dur. Voir cette héroïne errer dans toute la France, d'un Paris vide en été aux plages de Normandie ventées où se retrouvent les familles, des montagnes ensoleillées aux longues randonnées, jusqu'à Biarritz, archétype même de la ville d'été, Marie Rivière erre sans but, dans l'ennui le plus profond, la solitude, en quête d'amusement, simplement de plaisir, mais ne parvient jamais à se sentir bien. Et le concept même du Rayon vert est génial car il symbolise ce quelque chose d'inné, cette fusion de circonstances du hasard, là où elles avaient jusque-là échouées, pouvoir enfin former un tout indescriptible, fantastique, et cette idée est vraiment magnifique, d'autant plus que c'est une métaphore pour montrer l'existence de l'héroïne. Et puis cette musique mystérieuse à l'évocation du rayon vert, qui renforce cette idée du "tout est possible", de la fusion des hasards, j'ai adoré. Un très grand Rohmer.

C’est fou comme Eric Rohmer (un homme, jusqu’à preuve du contraire) parvient à filmer les tourments de sa jeune héroïne (une femme, donc) avec tant de délicatesse et de vérité. C’est avec douceur, aussi, que ce film suit le long cheminement de Delphine (Marie Rivière), une jeune femme un peu larguée par la vie. Pas vraiment larguée, mais un peu en marge : célibataire, végétarienne (une tare, visiblement, dans les années 80) et n’ayant pas tout à fait envie des plaisirs faciles de la vie. Elle a bien raison, Delphine. Le rayon vert l’attend.

 

Comme d'habitude, il est sûr que les ennemis de Rohmer s'acharneront par ces commentaires désobligeants, ou malveillants, en parlant du Rayon Vert comme d'une bluette sentimentale à la fin bourgeoise filmée ainsi qu'un drame -certains parlent même du pois chiche de Delphine en guise de cerveau tout en se gaussant sans frein aucun de sa solitude ; quoique en ce cas précis la substance réaliste de ce qui n'est certes pas le meilleur de son oeuvre, indéniablement vraie et très certainement cruelle dans ses antagonismes absolus, fait précisément la preuve du génie de ce réalisateur à part relevant de la fabrique divine; sinon d' un Art final de la conversation sans doute bien trop pénible à endurer pour certains...

 

 Ce n° 5 de la série "Comédies et Proverbes" est à dialogue complètement improvisé - ce qui le distingue de l'ensemble de la filmo de Rohmer, où les textes mis en bouche des interprètes sont très écrits, au contraire. Pour ma part, ce parti pris ne m'a que peu satisfaite - si Marie Rivière s'en tire bien, la plupart de ses partenaires "savonnent" beaucoup, sur le schéma imposé. Ce qui donne un "style" décevant, ni littéraire, ni naturel, pour une "curiosité", ne méritant sans doute pas d'avoir été - doublement - récompensée ("Mostra" de 1986) !

Encore une fois Rohmer érige la lenteur en point principal de son art. Les dialogues, improvisés en plus et donc souvent verbeux pour rien, sont très longs, n’apportent souvent rien à l’histoire, et c’est terriblement répétitif. Là où Pauline à la plage s’apparentait réellement à un marivaudage avec un emberlificotement des relations et un beau travail psychologique, là c’est une succession de chapitre très similaires ou tous se passe presque pareil avec une héroïne à moitié déprimée qui ne sait jamais ce qu’elle veut ! C’est très agaçant, mou, bavard, et je doute que beaucoup de monde se reconnaitra dans ces personnages tirés par les cheveux ! Côté acteur si j’ai noté des seconds rôles au point, en particulier Carita, Suédoise d’époque plus vraie que nature, Marie Rivière est en totale roue libre et c’est n’importe quoi ! Franchement son personnage est inintéressant, versatile, l’actrice est rarement crédible notamment lorsqu’il s’agit de jouer la tristesse, vraiment c’est une grosse déception  C’est lourd, redondant, caricatural à cause d’un personnage principal qui frôle la médiocrité.

On a une bande de dindes qui gloussent sur le prince charmant d'un soir ou deux en lisant l'horoscope et en pleurnichant devant un coucher de soleil. Lamentable.

Merci à Marie Rivière de porter le film sur ses épaules, ça m'a permis de temps en temps de sortir d'un ennui certain, c'est d'un long ! Et d'une simplicité également, vraiment trop épurée. Heureusement l'actrice principale est très touchante et une fois n'est pas coutume, l'improvisation laissée aux acteurs, chère à Rohmer, apporte du réalisme mais c'est à double tranchant car on a souvent l'impression d'être devant un documentaire, certaines scènes paraissent inutiles, mention spéciale au Père Fouras et à son explication du rayon vert durant laquelle j'ai bien cru ma dernière heure arrivée. L'image quant à elle est d'une laideur à s'en faire saigner les yeux, je ne comprend décidément pas bien d'où vient la réputation de ce film qui m'a clairement déplu, une drôle d'expérience qui ne m'aura pas marqué outre mesure.

Eric Rohmer, ou l'art de faire des films culcul la praline.  La vision des sentiment par Rohmer me fait penser à ces vieux pervers qui regardent les jeunes filles avec des soquettes. long ... lent ... ennuyeux .. inutile , la honte du cinéma français .Max Pecas à côté de Rohmer c'est Coppola ! .

"Le rayon vert" est l'incarnation du vide et de l'ennui. Ces qualificatifs transparaissent dans ces dialogues creux qui paraissent plus improvisés qu'écrits et sont débités par de mauvais acteurs. Le scénario lui-même donne cette impression d'improvisation en plein tournage. De plus, la réalisation est moche et apporte un air de documentaire mal approprié à cette romance niaise.
Le pire reste sûrement Delphine, l'un des personnages les plus barbant et terne du Septième Art. Passer 1h35 à subir ses états sentimentaux à deux sous est en soit une torture sophistiquée et sa déprime en est presque contagieuse.

 

 

 

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