CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1871 

 

 

n°1871
 
" Mon roi "

 

 

(2015)-(Fr)-(2h10)  -      Drame   

 

Réal. :     Maiwenn   

 

 

Acteurs:  V.Cassel, E.Bercot, L.Garrel ...

 

Synopsis

 

 

Tony est admise dans un centre de rééducation après une grave chute de ski. Dépendante du personnel médical et des antidouleurs, elle prend le temps de se remémorer l’histoire tumultueuse qu’elle a vécue avec Georgio. Pourquoi se sont-ils aimés ? Qui est réellement l’homme qu’elle a adoré? Comment a-t-elle pu se soumettre à cette passion étouffante et destructrice ? Pour Tony c’est une difficile reconstruction qui commence désormais, un travail corporel qui lui permettra peut-être de définitivement se libérer …

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs     La Croix  

 

Energique jusqu’à l’hystérie, dialoguée avec brio, cette comédie dramatique écrite avec une profondeur charnelle, donne un bon coup de fouet à la compétition.

Pour sa quatrième réali­sa­tion, Maïwenn filme avec légè­reté et subti­lité une histoire d’amour destruc­teur pour­tant lourde et doulou­reuse. La rencontre entre Tony et Geor­gio est magique, pleine de charme et d’hu­mour.

La caméra est à distance et pourtant si proche. La mise en scène capte au plus près les personnages et dit la singularité du couple. (...) Magnifiques, insupportables, aimables, aimants et amants. Leur histoire pour un grand film.

Entre tessons de vérités humaines, flambées de haine et aurores boréales de bonheur, le film orchestre une corrida de sentiments et d'élans contradictoires. Souvent fulgurant, mais aussi parfois gravement hors sujet.

Maïwenn filme la rencontre explosive entre un ogre et une princesse, un hédoniste et une fille rangée. Un cocktail haut en couleur toutefois lesté par un scénario et une réalisation trop convenus.

La réalisatrice tente le coup du grand huit émotionnel mais transforme son récit en petit théâtre hystérique et artificiel.

La réalisatrice prétend y détailler la passion destructrice d'une jeune femme pour un bad boy sexy et bas de plafond. Seul le style peut transcender un sujet si souvent traité, et par les plus grands. Mais le style est précisément ce que Maïwenn n'a pas.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

*2ème visionnage* Le film a raisonné en moi ces 3 dernières années. Des séquelles qu'il m'a laissé, j'ai eu l'immense privilège de dire droit dans les yeux d'Emmanuelle Bercot qu'elle était magistrale dans ce film. J'en ai tremblé et elle fut - comme dans le film - authentique. Maïwenn n'a pas seulement fait de la direction d'acteur, elle a su porter à l'écran une incarnation de ce que peut être la possessivité dans un couple. Tout est juste, malaisant, sidérant. Ce destin qui se consume avant de craquer littéralement dans la souffrance la plus intense qui soit. Le film percute car il sommeil des vieux démons universels, celui des êtres incompris que nous pouvons être. "Mon roi" est avant tout une histoire d'amour du XXIème siècle, à bout de souffle et sentencieuse, déchirante et obsessionnelle. C'est une lutte en quête de la norme, une lutte de l'égo face à la puissance insubmersible du désir amoureux.

Je n'avais pas du tout aimé Polisse de Maiween, ayant eu au mieux de l'indifférence pour les agents qui peuplaient cette unité de police spécialisée des les moeurs, l'hystérie des rapports humains et la présence des acteurs retenus (notamment Joey Starr) n'avaient rien arrangé sur mon ressenti. J'ai préféré de loin "mon roi", portrait d'une passion orageuse entre un pervers narcissique interprété par Vincent Cassel (idéal dans le rôle) et une avocate joué par Emmanuelle Bercot, également très convaincante. La relation entre ces deux personnes devient vite toxique, Georgio souhaitant s'engager dans la voie de la vie de famille tout en conservant ses habitudes de noctambule satryasique, chronique d'une catastrophe annoncée...J'ai également apprécié l'interprétation de Louis Garrel.

Personnellement ce film m'a bouleversée. Je ne comprends pas pourquoi il est éreinté par certains critiques. Emmanuelle Bercot/Tony (qui pour moi à largement mérité son prix d'interprétation) n'est pas une femme insupportable et hurlante, c'est une femme qui a fait LA rencontre de celui qu'il ne lui faut pas, qui tombe follement amoureuse et qui va être laminée par une passion destructrice et impossible à contenir. Tous ceux qui ont vécu à un moment de leur vie une histoire passionnelle qui emporte tout se reconnaîtront. Personnages "secondaires" très bien vus, beaucoup d'humour aussi et heureusement, on sort secoué de ce film très fort. L'un des meilleurs films 2015 en ce qui me concerne.

Emmanuelle Bercot se livre corps et âme à cette partition de femme passionnée, amoureuse jusqu'à la rupture (notamment de ses ligaments croisés, la métaphore n'est pas légère mais bien pensée) et une chute qu'elle ne peut enrayer. Humour acide, crises d'hystérie qui font partie du cinéma de la réalisatrice, scènes de conflit d'anthologie, le film n'épargne ni ses interprètes ni le spectateur. (...) Les deux heures passent à la vitesse de cette relation tourmentée, laissant le spectateur exsangue, troublé et admiratif de ce travail bouleversant. Un grand film qui assure que Maïwenn fait maintenant partie de nos auteurs français.
 

Sentiment mitigé entre pas terrible et bien... film inégale. certains passages très bons et d'autres très lourd... comme les scènes de joies et les passages avec jeunes banlieusard. idem quant à la performance d'Emmanuel Bercot. Excellente et très touchante dans les scènes de dramaturgie mais en surjeu "lourdeau" dans les scènes de joie... L'intérêt évident était de contraster les différente émotions. Mais il manquait de justesse quant à celles évoquant le bonheur. Vincent Cassel, lui, très régulier dans son jeu, très naturel à la limite de "la roue libre"... C'est un film très dur où il est parfois difficile de supporter la souffrance ressentie par cette femme tant on y est immergé dans ces scènes de douleurs..

Pour sa quatrième réalisation, Maïwenn force un peu le trait de ses personnages, haut en couleurs, psychologiquement instables, mais parvient néanmoins à rendre crédible cette étude d’un couple, scruté pendant dix années consécutives, dans ses moments les plus intimes : coup de foudre, passion dévorante, amour dévastateur, enfant désiré puis déchirement, rupture violente, puis amour de nouveau… La caméra immersive de la réalisatrice suit de près deux acteurs formidables, Emmanuelle Bercot et Vincent Cassel, qui se livrent corps et âme à jouer ce couple de bourgeois nombrilistes. Beaucoup ne se reconnaitront pas ici. Mais on retrouverait nombre de situations similaires dans d’autres classes sociales. L’emprise de Georgio sur Tony est parfaitement restituée lors du final tout en douceur où la caméra restitue le regard de Tony observant son ex comme au premier jour. Toujours amoureuse de son bourreau.

Bien que les 2 acteurs principaux jouent bien avec de bonne émotions cela ne m'a pas convaincu totalement dû à cette histoire d'amour trop complexe zigzagante et ambigue dont on ne sait jamais si il vont rester ou pas ensemble, un couple trop compliqué à mon égard. voilà je m'attendais à mieux au vu du prix d'interprétation au festival de cannes. pour ma part ne vaut pas plus de 3 étoiles pas mal dans son ensemble mais ni plus ni moins.

 

Maïwenn, l'idole bobo, est donc revenue en sélection à Cannes en 2015, après le très surfait "Polisse" (2011). Elle y est à nouveau honorée, via le "Prix d'interprétation féminine" accordé à Emmanuelle Bercot, la coscénariste de ce dernier (et déjà créditée comme interprète alors). "Mon Roi" (sic) est le portrait (interminable et délayé - avec en "contrepoint", la rééducation, interminable et délayée, de l'héroïne, après un accident de ski - métaphore lourdingue) d'un couple toxique, "Toni" (avocate - voir la ridicule scène de la conférence du stage....) et "Giorgio", un "homme de la nuit", entouré d'une cour de drogués et parasites, à son image. On ne nous épargne rien des crises de dépression, la plupart du temps supplémentée à l'hystérie, de madame. Cette "performance" est sans doute ce qui lui a valu sa récompense cannoise. Elle ne mérite en rien cette distinction ! En revanche, le "roi" Vincent Cassel est, lui, excellent (quitte à récompenser un Français, était nettement préférable à Lindon..). L'étoile (unique) est pour lui, seul.

A aucun moment on ne peut croire à cette histoire. Certes les acteurs sont excellents dans leur rôle, mais leur personnage sont des plus antipathiques. Un homme arrogant, sans scrupules, bourré d'argent ( et de drogue), argent dont on se demande l'origine, et une femme (soit disant avocate) complètement nunuche et maso. Film très long et inintéressant, à éviter.

Mauvais de bout en bout, trop long, mal écrit, mal monté. Le montage parallèle entre la rééducation de Tony et ses problèmes de couple devient vite ennuyeuse. Les péripéties de ce couple de bourgeois nombrilistes qui alterne les anxiolytiques, le caviar et le viagra sont pathétiques. On se demande ce que vient faire la bande de jeun's avec lesquels Tony sympathise dans son centre de rééducation, avec Norman bien meilleur quand il fait ses vidéos que lorsqu'il jongle avec des yaourts. J'ai du mal à croire qu'Emmanuelle Bercot a été récompensée pour sa prestation hystérique qui fatigue plus qu'autre chose.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA