CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  187 

 

 

 

n°187
 
" A mort l'arbitre ! "

 

 

(1958)-(Fr)-( 1h22 )  -    Drame, Cauchemar 

 

Réal. :     Jean-Pierre Mocky  

 

Acteurs  :  M.Serrault, E.Mitchell, C.Laure ... 

 
  Critiques Presse 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Jean-Pierre Mocky dénonce la connerie des supporters et de façon beaucoup plus large, celle de l'être humain, capable de se laisser aller à des mouvements de foule haineux. Mocky se moque ouvertement de ses personnages et dénonce la bêtise comme personne en allant jusqu'au bout de son sujet, nous offrant une fin glaciale et donnant, en passant, à Michel Serrault un rôle qui fait froid dans le dos, celui de Rico, le meneur des supporters qui est beauf, vulgaire et violent.

C'est mon premier mocky, alors il faut comprendre mon étonnement devant ce film qui, au premier abord, est déplaisant, le sujet maigre, des acteurs caricaturés. Puis ça se décante étrangement. Qui l'eut cru ? "A mort l'arbitre" c'est une comédie puis une tragédie puis un film d'horreur, c'est tout cela à la fois. C'est incroyable. Et j'adore le Mocky-acteur et Mocky-réalisateur, c'est le même homme.

Ce pauvre arbitre va t'il échapper à la furie de tous ces fous à lier? Ce film n'est pas le meilleur de Mocky, mais avec cet homme là, soit on aime, soit on aime pas, car on sait très bien que ce n'est pas le genre de type à "caresser le spectateur dans le sens du poil". Et en ce qui me concerne j'ai plutôt apprécié, j'aime beaucoup la façon dont le personnage de Serrault s'enfonce encore et encore dans la violence. A comparer avec le hooliganisme dans les stades anglais à la même époque...

Chacun appréciera le degrés de caricature de certains supporters imbéciles, qui ici nous rappellent presque des militants d’extrême droite, tels que les dépeindra plus tard Mathieu Kassovitz. On retrouve un aspect loufoque typique de Mocky, mais le côté surréaliste du film peut être à double tranchant. Bref un classique globalement très bon dans le fond et la forme, et bien interprété.

Cette fois-ci, Mocky s’attaque au sport et à la bêtise de la foule, dans un mélange explosif de meurtres et de policiers démotivés. Comme je le disais la semaine dernière, le respect de la trame s’estompe de plus en plus, si bien qu’il devient enfin agréable de voir Mocky lui-même à l’écran. Et il aura beau avoir de perpétuels ennuis à financer ses films, il n’en a pas moins trouvé Eddy Mitchell et Michel Serrault, qui jouent très bien leur rôle pourtant inhabituel (il n’y a rien à faire, Serrault pouvait tout faire !).

On retrouve un Michel Serrault impressionnant, accompagnè de trognes comme les aime Mocky! Le tout filmè dans des dècors fantastiques, voir surrèalistes, en temps rèel, sur un rythme soutenu tenant le spectateur en haleine! Mocky a toujours ètè un as pour filmer la connerie! Ici, il le fait remarquablement avec une excellente musique d'Alain Chamfort (en prime les chansons cultes "Rendez-vous" de Chamfort et "Backdoor Man" de Viktor Lazlo) d'après Gioachino Rossini! Une réussite exemplaire...

Le meilleur Mocky ( avec Un drôle de paroissien) et de loin ! Serrault est magnifique en ordure absolue faisant endosser ses saloperies aux autres. Le rythme est à couper le souffle et le final tétanisant . A la limite , lorsque l'on voit ce qui se passe de nos jours sur les terrains de foot et surtout en dehors, on se demande si ce film n'était pas prophétique, ce qui le rend d'autant plus glaçant.

 

Serrault sauve un peu les baisses de rythme et d'originalité comme toujours par son jeu merveilleux. Mocky signe un de ses films les plus classiques ... mais un de ses plus agréables à suivre. Pas mal.

Le film a très mal vieilli. Cependant pour l'époque l'idée de départ était avant-gardiste. On n'imaginait pas a quel point les supporters de foot sont cons (excusez-moi...) jusqu'ou leur passion peut les mener. A part ca, le film traîne en longueur, manque de rythme considérable, la musique ne s'adapte pas du tout au film, un manque incroyable de réalisme. Cependant les acteurs sont pas trop mauvais. Assez moyen.

Il ne faut pas chercher dans "À mort l'arbitre" une réflexion intéressante sur le football. Et c'est précisément quand le film sort totalement du cadre sportif, c'est-à-dire au moment où commence le « "survival movie" », qu'il devient bon : on oublie qu'il y a des supporters de football et un arbitre, il n'y a plus que des prédateurs et une proie. Et comme de ce point de vue "À mort l'arbitre" est bien construit, on peut alors lui pardonner ses fautes de goût et son côté désuet – désuet, car on n'entendrait plus aujourd'hui des dialogues tels que « Lâche ton fusil, ou j'te flingue, mon vieux »...

 

J'adore Serrault, j'adore les vieux films, mais là c'est juste un des plus mauvais films que j'aie vu. Tout est caricatural, les acteurs jouent comme des pieds (Mitchell comme Serrault) franchement rien de bon dans cette réalisation. Normal j'ai envie de dire, c'est un Mocky.

Ce film singulier commence par un ramassis de clichés, et poursuit par une succession de scènes invraisemblables et souvent mal filmées. Le tout servi par une majorité d'acteurs médiocres, voire catastrophiques.

De clichés en invraisemblances, le film de Mocky s'enlise dans la bêtise et le mauvais goût. Lui qui voulait dénoncer la violence et la bêtise humaine, n'a réalisé au final qu'un triste nanar.

 

 

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