CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1860 

 

 

n°1860
 
" Les feux de la chandeleur "

 

 

(1972)-(Fr)-(1h35)  -      Drame   

 

Réal. :     Serge Korber   

 

 

Acteurs:  A.Girardot, J.Rochefort, B.LeCoq ...

 

Synopsis

 

 

Femme du notaire Alexandre Boursault, Marie-Louise se distingue de son époux par son engagement gauchiste. Leur divergence d'opinions rend leur vie conjugale insupportable et les conduit au divorce. Alors qu'Alexandre refait sa vie, Marie-Louise, toujours amoureuse de son ex-mari, ne parvient pas à surmonter la douleur de la séparation.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

J'ai 49 ans et j'en ai vu des films dans ma chienne de vie, mais un film comme celui là jamais ! Ce film m'a très profondément bouleversé et m'a fait chialer à chaudes larmes ! Jamais je ne l'oublierai ! Le jeu de tous les acteurs réunis et en particulier celui d'Annie GIRARDOT et de Bernard LECOQ est tout bonnement éblouissant de vérité et d'émotion. C'est du concentré pur ! Ca m'a remué les trippes et ça a gravé en moi une trace indélébile ! Ce film nous montre la puissance et la force de l'amour, il nous montre la fragilité de l'existence et notre responsabilité dans nos actes et surtout dans nos paroles vis à vis d'autrui. Il nous montre à quel point l'amour peut lier deux êtres comme l'âme est liée au corps. Et que si l'âme s'en va le corps tombe en poussière... Je ne connaissais rien à l'amour avant d'avoir vu ce film !

Le film de Serge Korber n'est pas sans défauts! Mais "Les feux de la chandeleur", même s'il n'est pas parfait dans sa mise en scène, est un histoire d'amour fou néanmoins émouvante et attachante, avant tout par le choix de sa comédienne principale : Korber a eu la main particulièrement heureuse en choisissant la grande Annie Girardot qui s'est totalement investie dans le rôle de Marie-Louise! On peut tous guérir du premier amour mais du dernier c'est un peu plus difficile! La raison qui entre dans le monde de la passion! Mais avant de juger une femme comme Marie-Louise, ne faut-il pas avoir aimè à ce point là ? Amoureuse de son mari comme à dix-sept ans en attendant son retour avec une obstination frisant la folie! C'est ce qu'on appelle probablement l'amour fou! Et personne ne peut rien y faire! Ni mari ni enfants.. 

C'est avant tout un mélo, mais un très bon mélo, porté de bout en bout par Annie Girardot, bien épaulée par Jean Rochefort parfait dans son rôle de notable provincial coincé et vieux jeu, mais pas réactionnaire non plus. Les seconds rôles sont également assez convaincants : surtout Bernard Fresson et Bernard Le Coq, un peu moins Claude Jade qui ne semble pas très à l'aise.

Contrairement à certains, je ne pense pas qu'il faille chercher un message politique dans ce film. C'est un reflet assez fidèle de la société française provinciale juste avant et juste après 1968. Selon ses opinions, on peut y voir une dénonciation du conservatisme bourgeois de l'époque ou, au contraire, une mise en cause des illusions de la contestation de cette époque. Finalement, il reste de ce film une histoire intemporelle : celle de ces nombreux couples qui se séparent parce qu'ils ne peuvent plus vivre ensemble au quotidien, mais continuent à aimer, leur vie durant, l'homme/la femme de leur vie.

" Ne sacrifie jamais l'amour à tes idées " Annie Girardot fut sans conteste notre plus grande actrice. Ce film est tout simplement magnifique.

Très bon film, beau plans, belle histoire dur, une lenteur plaisante, entre joie, follie et tension, un film vivant

Sentimental à souhait. Sentimental comme les romans des Veillées des Chaumières : fantaisie et audace gauchiste stéréotypées de l'héroïne assaisonnant un entêtement amoureux qui ne l'est pas moins. Y a-t-il dans ce film quoi que ce soit qui dépasse le stéréotype ? Annie Girardot alors en pleine gloire s'en donne à cœur joie, les autres aussi mettent toute la conviction et le talent nécessaires pour tenter de rendre leurs personnages attachants, et tout cela baigne dans le sirop des sentiments, le luxe de l'appartement familial et des costumes et la musique parfaitement dans le ton de Michel Legrand. Pour faire sérieux, quelques considérations sur la situation des femmes dans la société bourgeoise et puis surtout, la fin dramatique.

 

 Après la rupture on nous annonce que huit ans ont passé. Un peu plus tard ces huit ans deviendront dix. Mais même dix : au moment de la rupture, les parents sont mariés depuis douze ans et le fils semble bien avoir onze ans. Huit ans après - bon, mettons dix - le voilà adulte au point d'être marié et sa petite sœur, qui devrait avoir dix huit ans au maximum, est étudiante en médecine à Paris et retrouve sa famille, avec qui elle entretient pourtant des relations épistolaires, avec des effusions et des manifestations d'ignorance qui donneraient à penser qu'elle a perdu de vue tout ce monde depuis fort fort longtemps. Et pourtant, c'est vrai, il semble que tout ce sirop anesthésie l'esprit critique d'une majorité de spectateurs...

 

Un claque dans la figure pour le spectateur du XXIe siècle, tant pour l'histoire mièvre à souhait que pour les costumes et le décor très 70's. Mais pourquoi ?

 

 

 

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