Fiche 186
n°186 | |
" Les
grands espaces "
(1958)-(Am)-( 2h45 ) - Western
Réal. : William Wyler
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"Les grands espaces" est un très grand western de William Wyler, un des meilleurs du genre. C'est un très beau western humaniste qui bénéficie d'un scénario très puissant et d'une interprétation exceptionnelle. Le western oppose avec beaucoup de sensibilité l'intelligence du héros qui refuse de se conformer aux coutumes à la rudesse et brutalité des cowboys de l'Ouest. Il montre ainsi parfaitement bien l'absurdité de la violence. Le scénario est très bien dosé et propose de bonnes scènes d'actions, de l'humour et surtout une étude psychologique très intéressante pour chaque personnage. L'interprétation est parfaite, Gregory Peck propose un jeu très juste, très fin, subtil et brillant. L'acteur nous montre son intelligence dans ses choix et campe un personnage à son image. Charlton Heston est excellent, même s'il est plus secondaire dans ce film. A noter aussi un très bon rythme, on ne s'ennuie jamais et les 2h45 passent très vite. Magistral ! Un très grand western, très peu diffusé. Une reconstitution raffinée de l'Ouest américain au moment où se construisent les grands empires d'élevage destinés à nourrir les villes du Nord. C'est l'époque où des investisseurs anglais envahissent la frontière à coup de dizaines de milliers de dollars, s'octroyant des terres sans fin, pour y élever des milliers de têtes de bétails. L'accès à l'eau est un enjeu majeur dans la réussite de leur entreprise. Ce film ne respecte aucunement les conventions du genre. Pas de saloon, des bagarres réduites à l'essentiel, des duels comme il a dû réellement s'en produire, des personnages consistants. Ce film est admirablement servi par les acteurs : Gregory Peck incarnant la civilisation en marche est absolument admirable. À voir absolument. Western majestueux qui se dèploie sur fond de grands espaces où les personnages vont au bout de leur quête avec une dètermination tout bonnement admirable! On pourrait rapprocher certaines sèquences de "The Big Country" avec quelques-unes des images sublimes qu'on retrouve par exemple dans le cinèma soviètique où le paysage est traitè par lui-même, à la manière des peintres! "The Big Country" est une leçon de vie westernienne! Une leçon de cinèma où Wyler utilise toutes les facettes du genre avec l'inoubliable partition de Jerome Moross! William Wyler, réalisateur très éclectique (La Rumeur - 1962, Ben-Hur - 1960 & Vacances romaines - 1953) réalise ici un western très différent de ce à quoi nous nous attendions.. La mise en scène se veut sobre et très lente, de quoi décontenancer les aficionados des westerns rythmés. Les plans en extérieurs sont quant à eux de toute beauté, il en va de même avec l'interprétation des acteurs, entre Gregory Peck (qui porte le film sur ses épaules), Charlton Heston et la ravissante Jean Simmons. William Wyler dépayse complètement durant plus de 160 minutes et ce n'est pas pour nous déplaire ! Malgré les apparences, ce n'est pas un western ! Mais un mélange d'aventures, d'études de moeurs, de sacrifices au titre de l'amour, de rivalités entre deux clans, de militantisme pour la non-violence : quelle variété ! Quel talent aussi que ce William Wyler qui allait bientôt réaliser Ben-Hur avec Charlton Heston en vedette pour le consoler d'un rôle moins en exergue ici ! Avec Grégory Peck en adepte de la non-violence et une mention spéciale aussi pour Jean Simmons qui joue le rôle d'institutrice impartiale : fréquemment recrutée pour sa beauté et ses talents de séductrice, ça se comprend. Ce film a séduit 2,2 millions de spectateurs en salles. Succès mérité : on ne s'ennuie pas même si le rythme de l'intrigue est irrégulier ! Une réussite que je vous engage à voir ou à revoir !
Après un début laborieux l’auteur de « Ben Hur » met le paquet en douceur pour fignoler un western qui tient ses fondamentaux en respect et donne quelques coups d’éperon, originaux. L’histoire est classique, mais Wyler sait comment filmer entre les lignes. Avec une brochette d’acteurs, qui du premier au troisième rôle, sont tout à fait à l’unisson. Les grands espaces...ou la rivalité entre deux clans dans le middle west. Un peu long.
Le grand retour du western,
avait-on claironné à la sortie de ce film. Le début est pourtant
prometteur.Eh bien, il s'avère que j'ai été trop optimiste... Le
film était déjà lent, il devient peu à peu de plus en plus lourd,
appuyé, terriblement mal réalisé (la scène de la bagarre entre Peck
et Charlton Heston), outrageusement censuré (la description d'un
massacre de Comanches par Jean Simmons) et fonce singulièrement dans
le ridicule, dans les scènes finales entre Burl Ives et son vaurien
de fils ! Le film devient finalement indigeste. Cette étalage de
situations filmées de matière glaciale, à la limite de l'indigence
porte réellement sur les nerfs. Et dire que sur des sujets
similaires, King Vidor et Anthony Mann, avec L'Homme qui n'a pas
d'étoile et L'Homme de la Plaine, nous ont donné deux
chefs d'oeuvres avec deux fois moins de métrage !
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