CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1858 

 

 

n°1858
 
" Une semaine de vacances "

 

 

(1980)-(Fr)-(1h42)  -      Drame   

 

Réal. :     Bertrand Tavernier   

 

 

Acteurs:  N.Baye, M.Galabru, G.Lanvin ...

 

Synopsis

 

 

Une jeune femme, professeur de français dans un CES à Lyon, s'interroge sur les finalités de son métier et sur sa propre personnalité. Elle a une semaine de vacances pour trouver une réponse aux questions essentielles pour elle.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

J'avais vu ce film lors de sa projection en salle et j'avais bien aimé son rythme lent, contemplatif. Je viens de le revoir à la télévision, et je n'ai pas changé d'avis. Pour avoir exercé le métier de la touchante Laurence (Nathalie Baye) , j'apprécie aussi la description du milieu enseignant de l'époque, dont les conditions d'exercice n'ont fait que se dégrader depuis. La relation enseignants-élèves-parents est autrement plus crédible que celle des "Noces Blanches"..De toute manière, il ne faut pas chercher de l'action dans les films plutôt intimistes de Tavernier.

Si Coup de torchon ou Que la fête commence sont des symphonies en ton majeur, Une semaine de vacances est une fugue en ton mineur. Finesse de la réalisation pour coller à l'âme de Laurence Cuers. Finesse de l'utilisation des décors urbains de Lyon dans la brume hivernale - rarement un cinéaste aura bénéficié du sublime d'un tel décor et su l'utiliser aussi délicatement. Délicatesse du jeu de Nathalie Baye et de Michel Galabru, tous deux au sommet de leur art.

Un film avec des flashbacks qui ne sont jamais annoncés comme tel et qui nous oblige à être attentifs peut-être pour compenser la lenteur. Les femmes sont plus matures et plus cultivées que les hommes et se cherchent, les hommes Lanvin et Galabru en tête malgré leurs airs "couillons" nous livrent des réflexions assez profondes. Du Tavernier, du bon Tavernier. Le Lyon du début des années 80 en bonus.

Voilà un film au sujet typiquement français et qui a toutes les cartes pour être d'un ennui des plus mortels. Mais Tavernier met tellement de convictions et de soins dans son film, qu'il finit par nous envoûter avec cette histoire plutôt déprimante. Les lumières et les mouvements de caméras sont ici particulièrement soignés et il est très agréable de découvrir la ville de Lyon en cinémascope. Nathalie Baye elle-même nous surprend avec une interprétation fine et sensible, et que dire de celle de Michel Galabru...

Un très bon petit film de Tavernier illuminé par la grâce de Nathalie Baye et par la justesse de ton de son réalisateur. Les images plutôt soignées sont remarquables, montrant Lyon comme peu l'ont fait auparavant. A souligner enfin l'interprétation magistrale de Galabru, plus juste et plus humain que jamais. Tavernier aime la vie, toute la vie, et c'est bien ce qui fait là son charme.

Encore un excellent film de Bertrand Tavernier! 1978, c'ètait l'annèe de la femme ; 1979, celle de l'enfant et 1980 celle du retour du prof « sadique » [...] Une semaine de repos pour Nathalie Baye qui joue un professeur dans un CES de Lyon, ville de coeur au rèalisateur! Une semaine de plus dans l'enseignement et elle n'aurait pas eu la force de sortir sa voiture du garage! Un prof qui sèche un cour, c'est formidable dixit Michel Galabru! En fait pendant cette semaine, elle va ressasser tous ses petits ennuis de la vie et les raisons de son dèsespoir! Dès lors, pourquoi resterait-on de bois devant cette très belle chronique intimiste ? La mise en scène est remarquable, les dialogues brillants, mais il y a surtout une Nathalie Baye comme on l'aime (« On n'a tous quelque chose de très et de pas très » ). Car dans la vie c'est le bonheur qui compte, le reste on s'en fout! Avec la participation de Philippe Lèotard et Philippe Noiret! Blagues foireuses de Gèrard Lanvin et chansons magnifiques d'Eddy Mitchell (« La dernière sèance » , entre-autres)...

 

Un film typique des années 70's, sur la vie ordinaire des gens. Rien de bien particulier , une prof qui doute, qui se cherche. Il ne se passe pas grand chose , on s'ennuie. C'est du pseudo naturalisme. La deuxième partie est un peu meilleure avec l'apparition de Galabru et Noiret qui emballe un peu le film. Mais qu'est ce que le personnage de Nathalie Baye est exaspérant.. On s'ennuie quand même beaucoup.

 

Le blues, les doutes et la dépression d’une jeune prof de français (Nathalie Baye) au début des années 80. Morosité et grisaille, Tavernier capte bien l’air du temps de ce début de décennie qui voit la fin des utopies. Hélas tout cela est loin d’être palpitant, « Entre les murs » à côté c’est du Michael Bay.

Un des moins bons Tavernier, vraiment ennuyeux et sans grand intérêt. Les acteurs jouent bien dans l'ensemble mais l'héroïne est tellement tête à claque et peu attachante que l'on se désintéresse vite du sujet. Bref très oubliable.

D'une trivialité peu engageante,cette chronique de l'ordinaire permet à Nathalie Baye de dévoiler un jeu tout en finesse,en non-dits,mais son personnage est trop distant et fuyant pour créer l'empathie.Il y a quand même 2 belles choses dans le film,ciblant tout à fait l'amour que porte Tavernier au cinéma.A ses acteurs,tout d'abord en conviant Phllippe Noiret à une apparition clin d'oeil et pleine de clairvoyance,en donnant un rôle complet au truculent Michel Galabru,pour reformer le duo gagnant du "Juge et l'Assassin".A sa manière documentariste de filmer également.La ville de Lyon a rarement été aussi bien mise en valeur,entre les quais du Rhône,les rues intérieures et la lumière rasante de l'hiver.Au niveau du contenu,par contre,il s'agit d'une parenthèse pour rendre hommage au métier de l'enseignant,qu'il admire.La quête de Baye est opaque,et le manque d'enjeux crée l'ennui. sSans scénario rigoureux,point de salut.

Bertrand Tavernier rend un hommage au métier d'enseignant.. Et c'est principalement ce que l'on en retiendra. C'est au travers du portrait de la jeune professeur d'école primaire jouée par Nathalie Baye que le réalisateur démontre les angoisses et les frustrations permanentes ressenties par cette femme , résultats sentimentaux des rapports conflictuels prof-élèves et l'attitude insouciante des bambins. Le mal être et les doutes de la jeune femme représentent le malaise refoulé éventuel que peut procurer ce métier auquel Tavernier définit de combat épuisant demandant un engagement total personnel. Malgré la gravité évidente du sujet, le traitement ennuyeux et à la vue de beaucoup de scènes linéaires, "Une semaine de vacances" ne sera malheureusement qu'un film aussitôt vu , aussitôt oublié car une lassitude trop lourde se fait ressentir.

Typiquement le genre de films français du début des années 80 où il ne se passe strictement rien. Le scénario est vide, et par conséquent, rien ne se passe à l'écran. Le personnage de Nathalie Baye est absolument inintéressant, et le spectateur se fiche royalement de ses états d'âme. Comme le film est bigrement ennuyeux, sans doute Tavernier s'est cru obligé d'inviter Galabru et Noiret pour mettre un peu plus de vigueur ; comme ça ne devait pas suffire, on rajoute un peu d'Eddy Mitchell pour réveiller l'audience. Un mauvais Tavernier.

 

 

 

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