CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1852 

 

 

n°1852
 
" Adieu ma jolie "

 

 

(1975)-(Am)-(1h36)  -      Policier, Thriller  

 

Réal. :     Dick Richards   

 

 

Acteurs:  R.Mitchum, C.Rampling, J.Ireland ...

 

Synopsis

 

 

Los Angeles, 1941. Le détective Philip Marlowe est engagé par Moose Malloy, qui vient de purger sept ans de prison. L'ex-taulard souhaite retrouver Velma, son ancienne petite amie. A priori, l'affaire est on ne peut plus banale... Pourtant, plus l'enquête de Marlowe progresse, plus les coups bas se multiplient. Pressions, enlèvement, tentatives d'assassinat : tout se passe comme si quelqu'un tentait d'empêcher la découverte d'une vérité qui pourrait éclabousser quelques personnalités haut placées...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Le thème du Film noir par excellence, qui a déjà trouvé par deux fois son acteur pour interpréter le fameux détective, dont une très mythique joué par l’acteur culte Bogart. On a plaisir à retrouver une autre grande pointure du polar de ces années de prestige, Mitchum, parfait, ironique, intègre et nonchalant, traînant sa carcasse des quartiers huppés aux coupes gorges sans se départir de son éternel flegme. Un remake pourrait-on dire de nos jours de "Adieu ma belle", mais, avec le panache de réussir ce pari fou de remettre au gout du jour un Phillip Marlowe dans un film qui va à contre courant de la mode cinématographique de cette époque. Coup de chapeau à Mr Mitchum qui une fois encore nous prouve qu’il était un très grand acteur.

Un film noir en dehors de la grande époque mais tout à fait digne des grands classiques. Robert Mitchum parfait, des entourloupes et des règlements de compte. Ambiance whisky, prostituées et bandits tout est réuni. Les amateurs du film noir seront ravis.

 

J'avoue que je n'ai pu m'empêcher de sourire largement en découvrant l'introduction d' « Adieu ma jolie », reprenant tous les stéréotypes du film noir au point de frôler la parodie. D'ailleurs, pour ceux qui connaissent un peu le registre, ils seront en terrain connu tant l'œuvre ne cherche jamais à détourner les codes, préférant au contraire les appliquer à la lettre un par un. Certains trouveront cela regrettable, mais il n'est pas interdit d'y prendre un réel plaisir tant l'atmosphère est soignée, les dialogues parfois savoureux (belle utilisation de la voix-off) et les personnages souvent réjouissants. C'est que mine de rien, l'affaire est particulièrement sombre et même souvent désespérante, le récit contenant en définitive bien plus de crapules que d'honnêtes gens, qui plus est rarement récompensés. Au milieu d'un excellent casting (Charlotte Rampling, John Ireland, Anthony Zerbe, Harry Dean Stanton, Joe Spinell et même Sylvester Stallone!), Robert Mitchum est lui plus imposant et nonchalant que jamais, composant ainsi un Philip Marlowe plus vrai que nature. A la fois ultra-classique et élégamment mis en scène, le spectacle vaut donc le coup d'œil.

Film des années 70 essayant de restituer l'ambiance noire des polars des années 40 et si ce n'est pas une franche réussite Adieu, ma jolie est loin d'être un ratage. Déjà il y a un bon casting dont Mitchum en Marlowe (et aussi Stallone dans une brève apparition en petite frappe) et l'histoire est suffisamment bien tordue pour faire de ce film un agréable divertissement. Deux ans plus tard Mitchum reprendra le rôle de Marlowe dans Le grand sommeil (de Michael Winner) un polar que j'ai préféré à Adieu, ma jolie.

Adieu, ma jolie est un film policier moyen de Dick Richards. Pour commencer, la mise en scène du réalisateur est correcte et les acteurs comme Robert Mitchum, Charlotte Rampling ou encore John Ireland sont corrects dans leurs rôles. Néanmoins, malgré un scénario travaillé, l’intrigue ne réussit pas à captiver le spectateur et le long-métrage n’est pas aussi prenant qu’il devrait l’être. 

Assez fidèle à l’esprit du roman de Chandler ce film est déroutant voire quasiment impossible à suivre de bout en bout. L’important n’est pas là, c’est l’ambiance reconstituée de l’époque avec une élégante mise en scène qui compte et évidemment Mitchum en Marlowe qui se fait tabasser plus souvent qu’à son tour. Je ne suis pas ici fan de Charlotte Rampling que l’on voit finalement peu et qui ne fait pas grand- chose, même dans la scène finale. Les couleurs travaillées et la bande son se remarquent surtout dans des décors aussi exigus. La révélation du film est indiscutablement Jack O’ Halloran dans le rôle de Moose Malloy, il est terriblement impressionnant. C’est plus un pastiche de film noir qu’un chef d’œuvre du genre pour séduire les cinéphiles. C’est assez facile car les histoires de Marlowe sont toujours l’occasion de faire briller l’art cinématographique, les scénarios n’imposant aucune contrainte.

Il y a deux façons de regarder ce film, ou bien on s'intéresse à l'ambiance en considérant l'intrigue comme secondaire et à ce moment-là, c'est tout simplement fabuleux. Avec un Robert Mitchum aussi impérial que décalé et des personnages secondaires bluffant (seul léger bémol, Rampling en femme fatale). L'autre façon c'est de se dire "Je regarde un polar" et force est de constater qu'on est vite largué dans les arcanes de l'intrigue (un film n'est pas un bouquin, on n'a pas le temps de prendre du recul)
Mais bon, soyons indulgents, le film se regarde sans aucun ennui et Mitchum emporte tellement le film qu'on ne perd en rien son temps à l'avoir vu.

Philip Marlowe, personnage phare de la littérature policière et de la littérature tout court connait une nouvelle adaptation au cinéma. Après avoir été joué par entre autres Humphrey Bogart en 1946 dans « Le Grand Sommeil » d‘Howard Hawks, par Eliott Gould en 1973 dans « Le Privé » de Robert Altman, le détective privé trouve un nouveau repreneur en la personne de Robert Mitchum, figure incontournable du cinoche américain. Que les choses soient bien claires, « Adieu ma jolie » n’est certainement pas le film qui va révolutionner le monde du polar. De la première seconde jusqu’à la dernière, les codes du film noir sont appliqués à la lettre. Au début, l’accumulation de clichés ressemble presque à de la parodie. L’enquête qui nous est proposée est intéressante, bien menée, et Dick Richards sait diriger sa barque et parvient à nous emmener la où il le souhaite. L’interprétation est de qualité. L’affrontement entre Robert Mitchum et Charlotte Rampling tient pas mal de promesses. Le charisme de l’un contrecarrant la beauté troublante de l’autre. A noter aussi le petit rôle d’un certain Sylvester Stallone qui allait devenir une star l’année suivant la sortie du film. Bref, tout cela pour dire qu’il ne faudra pas s’attendre à la huitième merveille du monde, mais que cet « Adieu ma jolie » vaut le coup.

 

Un polar feutré façon ancienne école, mais on est loin des classiques avec Bogart et Bacall ou, plus proche en l'espèce, du Chinatown de Polanski. En détective fatigué, Robert Mitchum en impose mais semble trop en pilotage automatique, naviguant dans une histoire aux rebondissements assez mal gérés, avec des acteurs un peu perdus dans des costumes qui n'ont pas l'air taillés sur mesure. L'écriture est un peu trop faible (notamment les dialogues) pour donner de la consistance à l'intrigue.

Remake de "Murder my sweet" de Dmytryk (1945), le film de Dick Richards est inerte, sans énergie, paresseux, se contentant de rendre un hommage (lourdement appuyé) au genre. Bref, heureusement qu'il y a Mitchum, excellent comme toujours, et Charlotte Rampling qui a la beauté d'une Lauren Bacall. Mou du genou, comme on dit.

 

 

 

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