CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1846 

 

 

n°1846
 
" Un flic "

 

 

(1972)-(Fr)-(1h38)  -      Policier, Thriller  

 

Réal. :     Jean-Pierre Melleville  

 

 

Acteurs:  A.Delon, R.Crema, C.Deneuve ...

 

Synopsis

 

 

Edouard Colemann est inspecteur de police. Il mène une vie morose, mais le début d'une liaison avec Cathy l'aide un peu. Cependant, Cathy est aussi la petite amie de Simon, ami de Coleman et trafiquant de drogue. Lorsque Edouard doit enquêter sur un crime impliquant Simon, leur rivalité va éclater.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

On se demande ce que fout Alain Delon, seul sur l'affiche, et pourquoi Melville a choisi d'appeler son film "Un flic", tant le personnage incarné par Delon est mis en retrait. L'histoire se situant plutôt autour de l'orchestration d'un minutieux braquage par une bande de gangsters. A part ça, on pardonne aisément les quelques incohérences du scénario tant l'ambiance qui se dégage du film est délicieuse. De longue scènes sans dialogue, ou chaque geste, chaque détail a son importance, des gangsters charismatiques en imper', et Alain Delon qui, dans sa classe Abitbolienne, joue nonchalamment un petit air de jazz du piano. "Un flic est ce que l'on pourrait appeler : "un film qui a la classe !"

Dernier film réalisé par Jean-Pierre Melville, Un Flic, bien que n'étant pas son meilleur film reste un excellent et impressionnant polar. Melville a laissé le choix à Delon de choisir entre le role du Flic ou le role du truand. Delon choisit le premier pour changer de registre ayant déjà incarné un truand dans Le Samourai et Le Cercle Rouge. Alain Delon y est donc froid, implacable, tourmenté...et humain avant tout. Richard Crenna est un truand très "class" et est probablement la star du film. Catherine Deneuve dans un role quasi-muet est superbe et apporte le charme nécessaire dans cet univers très masculin. La séquence du vol de malettes en temps réél dans le train est magnifique et magistral. Rarement on aura vu dans le cinéma français une aussi belle demonstration et aussi belle maitrise de l'espace et du temps. Techniquement le plus impressionant film de Jean-Pierre Melville, le film a l'art de bien vieillir et de rester ancrer dans une réalité palpable : le monde de la nuit, les relations flics-indics...une très belle réussite encore une fois du Maitre incontesté du Polar "made in" France.

Dans la grisaille parisienne, Alain Delon, ténébreux, traque avec ardeur un méthodique quatuor. Par la minutie de sa mise en scène, Melville captive une dernière fois avec cette enquête au suspens implacable.

 

Le "métier" de gangster est ici peu glorifié. De même d'ailleurs que le métier de "flic".....On pourrait inventer le terme d'action immobile pour ce film à l'allure sévère et froide où Delon excelle par sa présence austère et presque muette. Les lieux sont en vérité plus importants que l'action elle-même. C'est l'antithèse d'un policier à la Belmondo.

Dernier film de Melville, "Un flic" fut à l'époque un échec public et critique. On peut comprendre pourquoi en le revoyant aujourd'hui. En effet, on ne peut qu'être déçu quand on sait que la précédente œuvre du réalisateur était "Le Cercle Rouge". "Un flic" est loin d'être aussi fort. Le film tourne autour d'un couple de criminel dont le mari exécute des braquages, tandis qu'un commissaire entretient une liaison avec la femme. On retrouve les ingrédients classiques de Melville (intrigue fataliste, ambiance sombre, braquages méticuleux, etc.), des acteurs charismatiques, et une ambiance crépusculaire esthétique. Mais la sauce a du mal à prendre. Le scénario est somme toute très léger, et semble avoir été tiré en longueur. Quant à Alain Delon, le "flic" qu'il campe parait assez peu perspicace, et est surtout bon à cogner les suspects. Richard Crenna (!), qui interprète le vrai personnage principal de manière flegmatique, n'a aucun mal à lui voler la vedette (bien qu'il soit doublé, ce qui est désagréable). Un Melville mineur.

J'adore Alain Delon comme acteur et je suis un passionné des polars mais les 3 polars de Delon tournés avec Melville ne m'ont guère emballé à mon grand étonnement. Après avoir vu Le Samouraï et Le Cercle Rouge, je vois enfin Un Flic, sans être mauvais je constate qu'il y a une mollesse (ou plutôt une lenteur) dans la réalisation qui m'empêche d'apprécier Un Flic. L'interprétation est bonne et elle-seule sauve le film à mon humble avis. A signaler une Catherine Deneuve particulièrement belle et lumineuse.

Du pur Melville autour d'une intrigue classique flic/gangster. Peu bavard, froid, efficace. Toujours une grande classe dans le traitement des relations entre hommes (amitié, trahison...). Et un ton désenchanté. On regrettera cependant quelques failles logiques dans le scénario, des effets spéciaux grossiers pour l'épisode du train, ainsi qu'une "grisaille" visuelle peu esthétique.

 

Toute la (vaste) nullité de Melville s'exprime dans ce film minable, mal filmé, mal joué, au scénario nullissime et aux effets spéciaux particulièrement grotesques (l'hélicoptère en plastique sur le train JOUEF) ! On retrouve tous les tics de J.P.M. qui ont fait (un peu) illusion auparavant, les scènes qui montrent une action inutile, les scènes artificiellement silencieuses et la même scène de boite de nuit avec les danseuses invraisemblables que dans tous ses autres films ! Mieux vaut revoir "Le Doulos" avec son plan séquence fabuleux dans le commissariat !

Un film qui souffre de son âge, ce polar est devenue bien vieillot. Il faut dire que ce film n'a rien pour lui, son scénario est bien faiblard, des scènes sont exagérement longues comme la scène de déshabillage dans le train. De plus, c'est très gros, les bandits qui se servent d'un hélicoptère pour aller au dessus d'un train, c'est du grand n'importe quoi! Alain Delon a la classe c'est sûr mais ça ne suffit pas, Catherine Deneuve passe en plus en coup de vent dans ce film, on ne traite pas du tout son personnage. Déçu pour mon premier Melville.

Pour son dernier film, Jean-Pierre Melville s’auto-caricature jusqu’à friser le ridicule. Le non-jeu de Delon est à l’image du reste du métrage : glacial et sans nuance. N’ayant pas grand chose à raconter, les séquences s’étirent et se dilatent sans être capables de créer le suspense.

Ce n’est pas pour faire « genre » comme diraient les jeunes ou « snob » mais « Un flic » est d’un ennui édifiant ! Je sais, je blasphème ! Dire du mal d’un Melville ! Et alors ? Je n’ai trouvé aucune grâce dans ce film : le scénario est banal, passe encore ; mais si des dialogues insipides s’en mêlent, le scénario plonge un peu plus vers le désintérêt ; et si la mise en scène est plate, alors le scénario atteint le degré zéro ; et les acteurs, à part leurs noms n’ont rien d’exceptionnels, et si certaines séquences sonnent faux, où s’étirent inutilement, alors le scénario banal laisse sa place à un scénario pourri ! Mention spéciale à Catherine Deneuve qui ne sert strictement à rien ! « Un flic » fait partie de ces films qui ont vieilli terriblement mal. Un film déjà vieillot à sa sortie, certainement. Et ridicule aujourd’hui... Il y a des films avant, bien avant 1971 (voir aussi après et en noir & blanc ) qui conservent selon moi bien plus de charme que ce déplaisant « Un flic »...

Melville se parodie pour son dernier film où manquent cruellement l’humour et l’inventivité de Bob le flambeur. Voilà un auteur qui aura réussi le tour de force de décliner du début à la fin de son œuvre sans rien perdre de son crédit auprès du grand public et des producteurs ! Alain Delon refait le coup du Samouraï (le bar, le piano) et se parodie lui aussi. Quant à Catherine Deneuve, elle est perdue dans cet océan de médiocrité où l’on cultive sa ressemblance diaphane avec celle de l’indic travesti…. Grandeur et décadence ! Le scénario est d’une pauvreté affligeante, l’action se traîne en longueur quand tout pourrait dit en un quart d’heure. Enfin, Melville a le pire des défauts pour un auteur : il se prend au sérieux !

 

 

 

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