CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1841 

 

 

n°1841
 
" La terre des hommes "

 

 

(2021)-(Fr)-(1h36)  -      Drame   

 

Réal. :     Naël Marandin   

 

 

Acteurs:  D.Rouxel, F.Oldfield, J.Laspert ...

 

Synopsis

 

 

Constance est fille d’agriculteur. Avec son fiancé, elle veut reprendre l’exploitation de son père et la sauver de la faillite. Pour cela, il faut s’agrandir, investir et s’imposer face aux grands exploitants qui se partagent la terre et le pouvoir. Battante, Constance obtient le soutien de l’un d’eux. Influent et charismatique, il tient leur avenir entre ses mains. Mais quand il impose son désir au milieu des négociations, Constance doit faire face à cette nouvelle violence.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Une œuvre vibrante qui impressionne par sa maîtrise, sa puissance humaine, et par l’interprétation magnétique de Diane Rouxel.

Sur un scénario original qui rapproche deux univers auxquels on ne s’attendait pas, Naël Marandin concocte un thriller sentimental qui ouvre les yeux sur les pratiques d’un milieu peu loquace : pédagogique et prenant.

Habillé d'une photo soignée, le film brille plutôt par ses qualités d'écriture, offrant un face‑à-face subtil qu'incarnent deux comédiens inspirés.

Diane Rouxel porte magnifiquement le film post-#MeToo de Naël Marandin qui, après La Marcheuse, montre une femme survivant dans un monde implacable. Un film subtil sur le pouvoir

Si la fin pose un problème moral à l'intérieur du film, l'ensemble de cette trajectoire féminine est admirable de puissance dramatique et de précision documentaire sur l'écosystème des éleveurs de vaches.

Maniant brillamment l’ambiguïté et une certaine violence rentrée, Naël Marandin porte un film sans concessions mais terriblement humain. Avec une Diane Rouxel formidable.

Avec « La Terre des hommes », Naël Marandin signe un beau film, âpre et attachant, sur les jeux de pouvoir et de puissance dans le monde paysan, sur fond de domination masculine.

Souffrance du monde agricole et cas d’emprise sexuelle à la #MeToo sont au programme du deuxième long-métrage de Naël Marandin qui traite les deux sujets, arrimant la caméra à son actrice, Diane Rouxel, remarquable de détermination et d’ambiguïté mêlées. Manque un regard fort de cinéaste qui aurait fait décoller le film et ses plans-séquences, cantonnés à leur visée naturaliste.

Elle fait le pari de retourner la force de son agresseur à son avantage, à l'image de l'héroïne du film Comme si de rien n'était (2018), lequel cheminait toutefois plus subtilement dans la psychologie des personnages.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

C'est un chronique de la vie rurale, le dur devenir des jeunes agriculteurs, en mal de foncier, et aspirant au progrès, mais pas celui de l'agrochimie. Mais c'est surtout un "meetoo" rural, où l'on voit bien l'emprise discrète mais implacable d'un roitelet sur la jeune agricultrice. Mais c'est finement qu'elle manœuvre pour tenter de s'en sortir, elle, sa toute jeune famille et son exploitation. C'est sacrément bien joué, avec quelques acteurs connus, et Diane Rouxel sur qui tout repose.

Agé de 40 ans, Naël Marandin a commencé par être acteur, au théâtre dès l’âge de 13 ans, puis au cinéma et à la télévision, avant de se tourner vers la réalisation. Son premier long métrage, "La marcheuse", date de 2015. "La Terre des hommes" est son deuxième long métrage. Un point commun entre les deux films : ils relatent l’histoire de femmes qui se battent dans un univers masculin. Une différence importante entre les deux films : "La marcheuse" est un film qui se déroule dans un environnement très urbain alors que "La Terre des hommes" est un film sur le monde de la campagne. Un film qui a obtenu le label de la Semaine de la critique de Cannes 2020. Même si on peut trouver quelques maladresses dans le traitement de la relation entre les 3 thèmes que Naël Marandin a choisi d’aborder dans "La Terre des hommes", ce film fait preuve d’une force indéniable, surtout s’agissant du thème du viol. Quant à la distribution, elle est absolument parfaite, avec, en particulier, une impressionnante Diane Rouxel.

 

Croyant que le film traitait des difficultés du monde agricole, j’ai été un peu surpris d’être finalement plus face un film traitant, très bien, de harcèlement sexuel et de militantisme féministe, mais reléguant la thématique agricole au rang de support et ne reflétant que très peu sa dur réalité.

Cette réalisation de Naël Marandin nous plonge dans un drame rural aux notes sulfureuses du mouvement #MeToo et aux saveurs piquantes de la rudesse du métier d'éleveur aujourd'hui en France. Constance, 26 ans, travaille avec son père à la ferme mais désire s'installer à son compte avec son fiancé.Son projet tient la route, mais pour être soutenue totalement, elle va se retrouver confrontée à un homme mûr influent qui va rapidement abuser de son emprise sur sa fragile situation... Le casting tient la route (Diane Rouxel, Finnegan Oldfield, Jalil Lespert, Olivier Gourmet), il est dommage d'avoir traité ce sujet avec finalement autant de pudeur, sans véritable punch. Cette histoire manque donc un peu d'émotion et d'intensité, la réalisation est quant à elle correcte mais sans éclat.
Un film honnête mais trop sage.

C'est gentil, je pense que c'est honnête, mais inoffensif, manquant de véritable regard. Le réalisateur engage une équipe technique presque exclusivement masculine pour traiter un sujet féministe, il prend une des plus jolies actrices du moment pour jouer une paysanne, qu'il met face à cet acteur people qui se montre dans les magazines avec une top modèle, puis avec la veuve de Johnny sur la plage. Pourquoi pas, si ça ne se sentait pas à l'écran, mais pour le csoup, pour ce nouveau film du sous-genre rural-français, le manque de rugosité rend fade le propos.

Lumière sur un monde paysan qui souffre depuis des années. Un personnage de femme déterminée qui se bat dans un monde d'hommes qui exercent un pouvoir de prédateur sur le plan économique et sexuel. L'actrice joue finement ce rôle de femme blessée qui se relève fièrement.

" La terre des hommes" est un drame social français convenable dans son ensemble. En effet même si il existe plus transcendant comme film , j'ai apprécié cette histoire qui parle des difficultés financières et sociales que rencontre les paysans dans une chronique réaliste doublée dune réflexion sur la domination masculine avec en tête de liste une Diane Rouxel qui porte à elle seule ce film.

Un énième film sur la détresse paysanne, politiquement correct, sage, avec une petite touche de féminisme, d'humanisme, une jolie fille, un acteur connu, une mise en scène correcte et convenue... Il n'a pas le courage d'être mauvais, il est juste ce qu'on lui demande d'être pour ne pas déborder.

 

Décevant. Le jeu des acteur n'est pas toujours bon, les scènes d'émotion sont poussives. Il y avait de quoi faire quelque chose meilleur vu le scénario et l'environnement.

Après "Petit paysan", "Revenir", "Au nom de la terre" ainsi qu'une multitude de documentaires sur les paysans voici "La terre des hommes" toujours sur ce même sujet. Un cinéma français qui n'en finit plus de s'auto-plagier. Ici, la facture est dramatiquement télévisuelle. Naël Marandin n'a pas plus de talent que les réalisateurs interchangeables du petit écran. Les comédiens parisiens se donnent un mal fou pour faire illusion mais personne ne croit à cette histoire battue, débattue et rebattue.

Le scénario s’égare dans une liaison « pas » amoureuse mais a priori seulement calculatrice pour parvenir à ses desseins. Et ce film ne fait plus alors qu’effleurer son propos, c’est-à-dire celui des puissances qui administrent et mènent l’agriculture là ou elle est, y compris à sa perte ! C’est frustrant : il y avait de nouveau un sujet d’utilité publique et matière à vulgarisation et puis… pas grand-chose.

Des comédiens au ton emprunté, desservis certes par des dialogues d'une platitude abyssale et un scénario convenu, le tout filmé avec un minimalisme grandiloquent.... l'ennui le dispute à la gêne et on obtient une douleur physique au cinéma... Fuyez !

 

 

 

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