CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1839 

 

 

n°1839
 
" Benedetta "

 

 

(2021)-(Be,Hol,Fr)-(2h06)  -      Drame historique   

 

Réal. :     Paul  Verhoeven   

 

 

Acteurs:  C.Rampling, V.Efira, H.Pierre, L.Wilson ...

 

Synopsis

 

 

Au 17ème siècle, alors que la peste se propage en Italie, la très jeune Benedetta Carlini rejoint le couvent de Pescia en Toscane. Dès son plus jeune âge, Benedetta est capable de faire des miracles et sa présence au sein de sa nouvelle communauté va changer bien des choses dans la vie des soeurs.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

Paul Verhoeven ne pouvait le prévoir, mais il donne avec ce film le coup d’envoi d’un retour de l’énergie vitale à l’écran dans ce qu’elle a de plus débordant : l’épique et le spectaculaire talonnés par l’intime, le film historique ponctué de dictions contemporaines, le jeu d’acteur dynamité par l’hystérie, le «charnel» porté jusqu’au sanguinolent – le tout traversé par un humour qui ne s’excuse jamais.

Ce qu'il y a de plus beau, dans Benedetta, c'est que Verhoeven abolit net les frontières entre corps et esprit, transcendances sexuelle et religieuse - autant de frontières du christianisme dogmatique.

Un morceau de cinéma purement verhoevenien, enchevêtrant les thématiques jusqu'à aboutir à un ensemble tellement iconoclaste qu'il fera grincer les dents de tout le monde... y compris ceux qui aiment se croire iconoclastes.

Ce mélange de visions fantastiques sulpiciennes et de scènes érotiques donne au film un air délicieux de cinéma bis italien touché par des aspirations mystiques, bravant le risque du kitsch pour atteindre au sublime.

Virginie Efira retrouve Paul Verhoeven avec lequel elle avait déjà tourné dans Elle et qui lui offre le rôle en or d’une nonne découvrant le plaisir.

Comme un venin espiègle qu’il ne peut s’empêcher de distiller dans ses films, Verhoeven compose avec le scandale. Il n’est jamais gratuit, jamais idiot, toujours pertinent et sert parfaitement ses obsessions personnelles.

Le cinéaste néerlandais met en scène une Virginie Efira époustouflante dans le rôle d’une bonne sœur saphique au XVIIe siècle.

Dans le rôle, tout en ambiguïté, de cette mystique homosexuelle, Virginie Efira impressionne, tandis que Paul Verhoeven réserve ses flèches au clergé, son pouvoir, sa corruption, son hypocrisie, tout en épargnant relativement la religion.

Tout sonne faux ou anachronique, que ce soit les décors de la petite ville de Pescia que les physiques des protagonistes et leur façon de s'exprimer.

Outrancier, à la limite du kitsch, ce soap opera médiéval anti-curé a-t-il encore les arguments pour choquer ? Pas si sûr…

Une puérilité pareille devrait être célébrée dans les cours de récréation ou réservée aux spectacles de Guignol. Bizarrement, Verhoeven passe pour un auteur. Ce mystère est aussi vaste que celui de la foi.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

" Benedetta" sélectionné cette année au festival de Cannes est un drame historique qui ne laissera personne indifférent. En effet Paul Verhoeven revient à la réalisation de nouveau avec un film sulfureux, l'histoire revient sur l'incroyable histoire de Benedetta Carlini (sœur accusée d'avoir une relation interdite au XVII éme siècle) interprété à la perfection par Virginie Effira à la fois fascinante, mystérieuse, cruelle et si touchante dans le premier grand film de l'année.

J'y suis allée en sachant que P. Verhoeven a son univers (on adhère ou pas). J'ai pris une grande claque ! C'est une œuvre, dans laquelle l'histoire, tirée d'une histoire vraie, nous emporte du début à la fin! La lumière est sublime. Le jeu des acteurs est magistral. Et je suis restée scotchée par l'interprétation grandiose de Virginie Efira.

Nouveau film de Paul Verhoeven sur Benedetta Carlini, une religieuse du 17ème siècle mystique et lesbienne en pleine période de Contre-Réforme en Italie. Le cinéaste va surtout se servir de cette histoire vraie, ce destin pour montrer la face moins lumineuse de l'Eglise chrétienne du Vatican. Ainsi il dénonce l'hypocrisie du clergé notamment envers la sexualité au sein de leur institution, mais aussi toute l'ambiguité des instances supérieures notamment quitte à exploiter les "miracles". Verhoeven choisit très judicieusement de laisser planer le doute sur sa position avec de nombreuses interrogations légitimes et logiques, et la vraie force du film est justement de ne jamais y répondre. Rappelons que l'histoire se déroule au début du 17ème et qu'alors toutes ces interrogations sont complètement compréhensibles. Malgré les parties "visions" trop peu convaincantes le film est donc un drame historique aux sujets riches et foisonnants avec différents niveaux de lecture, avec en prime la performance des acteurs qui sont tous remarquables.

Je fais partie des téléspectateurs qui ont apprécié le film j'ai cru comprendre que pour l'instant il n'y en a pas beaucoup que dire on partait sur une histoire classique christique en période de la peste déjà là c'était sympa mais très vite on débouche sur des choses troublantes et choquantes alors si vraiment il y a peu d'effet scénaristiques inventés on se dit que la me mène et bien plus troubles qu'on imagine ce film m'a paru sublime certes il est très dérangeant et peut-être un peu trop démonstrateur dans les relations de Benedetta Messi c'est tiré d'une histoire vraie il fallait quand même en passer par là j'imagine que les personnes venu voir uniquement une sainte on été outrés mais pour moi ça reste à ce jour le film le plus sublime et troublant que j'ai pu voir depuis toujours

J'ai pleuré pendant quasiment tout le générique de fin. Je ne suis pas capable d'émettre d'avis constructif sur ce film, c'est d'ailleurs pour cela que je retournerai le voir dans les jours à venir. Il est poignant, les interprétations sont percutantes, les différents passages entre scènes calmes et choquantes sont très biens huillées, les musiques sont touchantes ... Bref Je ne suis d'habitude pas forcement friant des drames de 2 heures... mais là... ce qui proposé est simple, mais c'est très bien fait.

 

Pas mal, mais pas un choc non plus, même au niveau érotique. Ce film réussit surtout à faire parler de lui et de la France. Virginie Efira est bonne actrice. J’aurais aimé plus d’empathie ou de fascination pour ce personnage. On ne se sent pas directement concerné par cette nonne étrange. Soyons honnêtes: Il manque quelque chose pour faire un chef d’œuvre. ce n’est ni le Nom de la rose, pour le moyen-age, ni La vie d’Adèle, pour la passion lesbienne. Vu au cinéma - après Covid oblige! - j’aurais dû attendre le stream…

 

Encore une fois un réalisateur un chouïa vicieux et tout proche de la démence sénile s’attaque aux chrétiens. C’est tellement facile puisque les croyants chrétiens fidèles aux préceptes de Jesus Christ se laissent insulter, massacrer et tuer. Le réalisateur s’attaque tel un petit démon précisément à l’univers féminin de la chrétienté : celui des sœurs qui de tout temps fascine surtout les incroyants. Ces incroyants qui n’hésitent jamais à se moquer d’elles et à les parodier pour mieux les moquer. C’est en fait effrayant et désolant mais tellement « dans l’époque ». Un film facile, destructeur et malsain frisant le voyeurisme primaire, et exacerbant un talent devenu très secondaire pour ne pas dire évanescent du cinéma.

 Le scénario totalement linéaire est d'une platitude confondante et d'un ennui mortel. L'interprétation des acteurs français est à la limite du néant (tout le monde où presque joue faux avec Lambert Wilson comme souvent en tête de peloton, suivi de très près par Daphné Patakia, le maillot jaune revenant haut la main à David Clavel ...) Seuls Hervé Pierre de la Comédie Française et Charlotte Rampling magnifique, sont crédibles et concernés. Les 30 premières minutes du film où tout les personnages parlent le français de 2020 au fin fond de l'Italie du moyen âge ruinent le projet irrémédiablement. La pauvre Virginie Efira, que j'aime beaucoup, n'est absolument pas à sa place dans ce rôle dont elle n'a ni l'âge, ni le corps. Sa plastique parfaite au teint halé est totalement incompatible avec une vie monastique. Pourtant l'actrice se livre corps et âme dans son interprétation mais en vain, les scènes pseudo érotiques sont d'un convenu et affligeantes (plus personne ne s'étonne qu'une bonne soeur se masturbe et jouisse de nos jours quand bien même avec une statue de la Vierge), les reconstitutions des apparitions de Jesus sont totalement risibles même Claude Lelouch n'avait pas été si proche du fond à l'époque de "La belle histoire" ... c'est dire.

Titillant dans son pitch, décevant à l’écran. Il est difficile de prendre ce film très au sérieux, ne sachant par ailleurs pas quel était le niveau de sérieux du projet initial. Quoi qu’il en soit, on a l’impression par moments, assez souvent même, de voir un film de genre italien des années 1960-1970, dans un registre mystico-érotico-vaguement horrifique. La réalisation égrène balourdises et kitscheries qui peuvent au mieux amuser, au pire agacer. Elle n’éveille en tout cas qu’un mol intérêt pour les passions mystiques et saphiques du scénario. Les anachronismes n’ont, en outre, pas été un souci majeur de la production : Virginie Elfira est bien bronzée pour une nonne ayant vécu toute sa vie couverte des pieds à la tête, et la contemporanéité de certaines intonations, traits de vocabulaire ou autres postures corporelles fait sourire. 

Ô mon Dieu, qu'on est loin de "Basic Instinct", de "Showgirls " ou de "Starship Troopers". Quel film désastreux et risible ! Quelle honte pour Paul Verhoeven d'être descendu si bas dans l'échelon cinématographique. Et Virginie Elfira, qu'est-elle allée faire dans cette mélasse? Daphné Patakia, une fois de plus, prouve son incompétence d'actrice. La mise en scène (surtout) est poussiéreuse, c'est celle d'un vieil homme qui ne distingue plus grand chose. Une fois de plus, le cinéma français fait chou blanc, même avec un vieux cinéaste chevronné d'Hollywood. À bannir.

 

 

 

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