CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1838 

 

 

n°1838
 
" Pierrot le fou "

 

 

(2013)-(Fr,It)-(1h50)  -      Drame, Policier  

 

Réal. :     Jean-Luc Godard   

 

 

Acteurs:  J-P.Belmondo, A.Karina, S.Fuller. ...

 

Synopsis

 

 

Ferdinand, marié à une femme riche, s'ennuie. Au cours d'une soirée, il rencontre Marianne, une étudiante qu'il a connue cinq ans auparavant. Délaissant son épouse, il s'entiche de la belle et s'installe avec elle. Mêlée à des affaires louches, Marianne contraint le couple à entrer dans la clandestinité.. .

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Esthétiquement c'est un régal, les prises de vues sont somptueuses et Anna Karina merveilleusement mise en valeur. Sorte de road-movie avant la lettre, c'est souvent burlesque, souvent tendre et poétique, parfois surréaliste. On ne s'ennuie pas une seconde (on a même droit à Raymond Devos en guest star). Quant au scénario, le fait qu'il soit incompréhensible (et que Godard s'en tape manifestement) n'a somme toute pas grande importance. Tout au plus pourrait-on reprocher l'overdose de citations culturelles. Probablement le meilleur Godard.

J'aime ce pont qui ne relie rien, ces feux d'artifice comme des tonnerres, ces petites merveilles dont ce film est plein. Un film en bleu et rouge. Chaque image, chaque mot et personnage ont du rouge et du bleu. Le rouge du sang, le bleu des yeux, le ciel et le sable. L’eau et le feu mariés pour un plan. La mort et la vie, le désespoir et l’amour, l’encre et le sang, les cris et les chants. Les couleurs d’un livre d’enfant. Il est pour moi au Cinéma un peu comme un prisme pour la lumière : il le décompose en éléments primaires qu'il refond ensuite en magma. Immense.

Un film phare de la Nouvelle Vague, dans lequel Godard casse de nombreux codes de mise en scène. D'une part, il place l'intrigue policière complètement en arrière plan pour mieux se centrer sur un couple vivant au jour le jour, mais surtout il joue avec les couleurs, les décors, le réalisme, ou la bande son de manière improbable, voire expérimentale. En résulte un œuvre d'une poésie renversante, assez unique en son genre, et qui se permet de pointer du doigts certains thèmes sociaux ou politiques (guerre du Vietnam, libération sexuelle, conventions sociales étouffantes, etc Un classique du cinéma français.

Pierrot le fou est de loin le seul bon Godard. Bon n'est pas le terme approprié puisqu'il s'agit bel et bien d'u n chef d'œuvre où le savoir faire en matière de langage cinématographique de l'auteur s'allie à une histoire à la fois poétique et déroutante, De l'humour, des bons mots, un couple d'acteurs qui y croit. Je vous dit : un chef d'œuvre ! Quel dommage que Godard n'ait pas continué dans cette voie.

J'avais hâte de voir ce Pierrot le fou, qui a une si bonne réputation (mais je ne suis pas fan de Godard, capable d'alterner le bon et le mauvais). Et je ne suis pas déçu, c'est un bel hymne à la liberté que nous propose Godard, emmené par un excellent Belmondo (comme souvent à cette époque) et une belle Anna Karina. On suit donc ce couple, ses péripéties, ses aventures... Le film est captivant, très bien écrit notamment au niveau des dialogues, la narration est original ("tu parles à qui ? _Aux spectateurs !) et superbe. C'est vraiment bien réalisé, c'est un film difficile à détailler, le scénario n'est pas très développé, mais il n'en reste pas moins captivant (bien évidemment jamais ennuyant), et surtout magnifique. C'est violent, cru, beau, visionnaire, artistique, poétique, fascinant... Superbe.

 

Bien réalisé, original, très classe, drôle a certains moments "A qui tu parles? Ben au spectateur" avec une belle musique. MAIS. Évidemment qui dit Monseignieur Godard dit que c'est de l'art donc si ça n'a pas de sens c'est pas grave! Ben non, navré NWR fait des films étranges, David Lynch fait des films étranges sauf que ces 2 la font des films avec un sens, au moins la métaphore de quelque chose. Ici, on balance tout sur le spectateur qui se retrouve au milieu d'un maelstrom culturel riche mais brouillon et prétentieux. Mais comme c'est GODARD c'est forcément génial! D'ailleurs son nom prend 1/3 de la jaquette du DVD, la prétention atteint des sommets incroyables. Ce serait mentir que dire que je n'ai pas aimé, on parle quand même d'un Road-Movie français sur fond d'histoire d'amour et trafic d'arme, forcément j'adore! Mais certains parti pris de GODARD me rebutent trop. Mettre des filtres de couleurs c'est cool. Mettre son script dans un mixer, en ressortir 3 pages qu'on recolle ensuite et dire "Voilà le scénario!" c'est PAS cool. L'originalité peut être aussi bonne qu'inutile ce film en est la preuve. On se retrouve donc face a un film excellent mais prétentieux. Mais excellent quand même.

 

Pourquoi est-ce que les films français sont des films d'auteurs chiants ?", alors ne cherchez pas plus loin: la Nouvelle Vague. Tout est fait pour plaire à l'élite intellectuel: ça c'est sur ! Un film ultra-référencé, très intelligent, certes, mais le problème c'est que, selon moi, le cinéma est avant tout du divertissement; et ce film ne divertit pas. Et malheureusement l'assume. Des acteurs qui parlent comme des robots en récitant des phrases de poètes, de grands auteurs, un acteur qui parle au publique pour le plaisir de détruire le quatrième mur, en insistant ensuite avec la question de sa compagne qui dit: " qu'est-ce que tu fais ?" et répond " je parle au spectateur". Là le mur est défoncé. L'histoire d'un mec qui retrouve une ex et plaque tout pour partir avec elle en tirant sur des voitures, volant des voitures, coulant une voiture, parlant littérature. Bref, vous aurez compris, j'ai tenu 2 minutes, et je me demande combien de temps le cinéma français va continuer à trainer ce boulet qu'est l'héritage de la Nouvelle Vague.

Malgré la présence de Belmondo, malgré sa gouaille légendaire et son implication, malgré la si charmante Anna Karina, Godard emmène son film tout au fond de la poubelle de la "nouvelle vague" comme d'autres pseudo-cinéastes adeptes du grand n'importe quoi à l'écran, sauf que Godard y ajoute sa note personnelle et sa grande spécialité : le je-m'en-foutisme. En gros et sans demi-mesure (il faut lui reconnaître son jusqu'au-boutisme, il ose tout) il remplit jusqu'au bout son ersatz de film jusqu'à ce que ça déborde. Le comble de cette non-histoire et de ce non-évènement, c'est qu'on aura toujours des intellos pour aller chercher le sens caché pour trouver une interprétation de non-sens à ce désordre cinématographique. On aimerait au moins en rire -peut-être au 75ème dégré, qui sait ?- si seulement on y dénichait quelque part assez de matière pour ce faire. Peine perdue.

Godard ou l'art de réaliser des films ennuyeux dès la 1ère minute. Seul le monologue d'Anna Karina sur les hommes pris en photo et la beauté visuelle du film sont à sauver mais même Bébel que j'adore pourtant m'a insupporté dans ce film.

Ingmar Bergman avait dit pour Godard que ses films étaient juste réservés à la critique. S'il est allé assez loin, avouons tout de même que Godard semble se désintéresser complètement de son spectateur. Ce n'est pas forcément un mal (il n'est pas là à vouloir contenter le plus grand nombre et ne cherche pas à dénaturer ce qu'il veut faire) mais dans Pierrot le fou, c'est fait avec tellement de prétention que ça en devient lassant. C'est un cinéma qui ne m'intéresse absolument pas. Je ne comprends pas l'intérêt de son propos et c'est pas en laissant passer deux trois réflexions sur le cinéma que ça va m'intéresser beaucoup plu

Le Bonnie and Clyde à la française. Autant dire tout de suite, je préfère son homologue américain. Le film de Godard est pénible à suivre avec son intrigue décousue, sa narration qui vous assène des phrases pseudo-philosophiques à la con, la musique assez pénible... Et puis c'est visuellement moche.

C'est ça "Pierrot le fou" ?! Une composition de dialogues abscons, de scènes décousues ridicules (celle avec les américains... je n'en reviens toujours pas...) formant un tout proche de l'incompréhensible. Et en plus c'est moche, et ennuyeux. La volonté de Godard semble d'avoir été de faire un film qui ne respecte aucun code du cinéma... mais cette audace remarquable justifie-t-elle qu'un tel résultat soit élevé au rang de chef-d'œuvre ? Pour moi la réponse est claire : non, 'Pierrot le fou", même s'il est le résultat d'une démarche intellectuelle volontaire et remarquable, est tout simplement un nanar. "Pierrot le fou", c'est un peu comme certaines œuvres exposées dans les musées : on a l'impression que son créateur se fout de la gueule de son public.

 

 

 

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