(2001)-(Fr)-( 1h55 )  -    Drame 

Réal. :     Jacques Audiard  

Acteurs  :  V.Cassel, E.Devos, O.Gourmet ... 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

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C'est beau. Très beau.  Et ce avec deux comédiens principaux jouant la solitude de l'avant et la séduction à rebours, si à l'aise dans leurs désavantages qu'ils nous remuent l'émotion. Et c'est fort. Très fort.

Une satire grandiose de la vie de bureau qui bascule dans l'exercice de style, façon polar au suspense crispant.

La mise en scène s'avère d'une solidité à toute épreuve, ne laissant aucun répit aux protagonistes pour le plus grand bonheur du spectateur, traquant émotions et comportements à fleur de tripes en des cadrages serrés. On aime.

Sur mes lèvres, à l'image de ses deux protagonistes, est donc un film à la fois fébrile et costaud. Comment ne pas alors citer Vincent Cassel et Emmanuelle Devos. Ici, ils se transcendent, s'enlaidissent pour se magnifier, et semblent jouer comme en état de grâce.

Audiard suggère le désir entre ces deux héros bien ordinaires et complémentaires par des détails plus parlants que n'importe quel long discours. Une leçon de cinéma qui force l'admiration.

Malgré ses maladresses, malgré la propension de Jacques Audiard à rendre son film plus confus qu'il ne l'est  le cinéaste veille à ne jamais couper les ponts avec son atout principal, c'est-à-dire le drôle de portrait d'une fille trouble, esquissé dès les premières images.

Malgré des acteurs remarquables, un film noir trop balisé et fabriqué, qui force sur la caractérisation et peine à sécréter un vrai mystère.

  bonnes            moyennes           mauvaises 

Jacques Audiard! Peut être un des derniers vrais réalisateurs en activité en France! Comme d'habitude, on suit dans "Sur mes lèvres" les destins croisés de deux personnages que tout oppose et incarnés avec une réelle justesse par Vincent Cassel et Emmanuelle Devos. La mise en scène est sublime, l'histoire est passionnante et Audiard nous accule émotionnellement jusqu'à un final hyper intense.

Jacques Audiard revient avec force en dessinant les portraits inclassables de deux protagonistes que tout oppose et finalement rapproche ..Sous ses allures de comédie sociale l 'oeuvre se métamorphose en véritable polar crépusculaire pour finalement aboutir vers une possible histoire d’amour. Mêlant les styles et filmant harmonieusement les genres, la caméra du cinéaste invite subtilement à pénétrer dans chacun des univers de ses deux personnages principaux.

Un polar d'un noir brillant, presque digne de Melville. Jacques Audiard s'impose comme l'un des grands réalisateurs du cinéma français. Des losers magnifiques, des 'gueules' inoubliables, une histoire vous tenant en haleine... Un grand film.

Un film coup de poing comme Jacques Audiard sait si bien le faire. En lisant le scénario on pourrait craindre le pire pourtant mais avec la mise en scène parfaite et les deux acteurs qui portent ce film, on est tout simplement devant un grand film. Vincent Cassel et Emmanuelle Devos sont excellents, Jacques Audiard sait comme sublimer ses acteurs. Un final plein de force et de suspense.

Emmanuelle Devos est exquise,et d'une justesse absolue,dans un rôle difficile de victime pas si innocente;Vincent Cassel lui donne une belle réplique,même si sa composition est trop grandiloquente.Audiard n'effectue pas toujours les bons choix dans une mise en scène qui multiplie les cadrages serrés, les images floutées,pour suivre au plus près les 2 protagonistes. Et la dernière demi-heure, confuse et rocambolesque,sabre un peu les efforts effectués auparavant sur le mystère et l'ambivalence.

Il faudrait parfois des sous-titres à ce film, et pas seulement pour les sourds et malentendants car pas mal de dialogues sont  inaudibles. On sent que Jacques Audiard veut montrer qu'il n'est pas un réalisateur comme les autres, bien marquer sa différence. C'est très bien d'être ambitieux, surtout dans un domaine artistique, mais par beaucoup d'effets visuels et sonores il en oublie souvent le potentiel émotionnel de l'histoire en la rendant parfois confuse à l'image de l'interprétation d'Emmanuelle Devos que j'ai trouvée moyenne. On peut se demander aussi l'utilité d'intégrer une petite intrigue secondaire avec la disparition de la femme de celui chargé de surveiller la réinsertion. Par contre l'intrigue principale quand on arrive à la saisir sait se faire intéressante, jamais prévisible. Et Vincent Cassel s'en sort avec les honneurs. Mais résultat mitigé malgré quelques qualités évidentes.

On suit donc cette relation improbable, tordue et tendue entre deux âmes torturées que tout oppose, et puis l'intrigue se dessine, faite de faux-semblants et de manipulations sournoises, avant de plonger vers le polar des plus noir, brutal et sanglant. Ce n'est sans doute pas le plus grand film d'Audiard mais il reste très bon même s'il doit beaucoup aux interprétations de ses acteurs, criants de vérité. Dommage que quelques incohérences viennent déranger ainsi que quelques rebondissements tirés par les cheveux, malgré tout c'est un véritable plaisir à voir.

Un film convenable , mais qui souffre d'un manque de rythme flagrant , probablement du à une mise en scène bien mollassonne. Reste l'histoire poignante et émouvante mais donnant une désagréable impression de déjà vu. Honnête sans plus.

Film mou. Le jeu d’Emmanuelle Devos m’horripile particulièrement, quel gâchis ! La seconde partie du film est tirée par les cheveux. Aucun personnage n’est convaincant . Un peu de suspense mais pas de surprise. Beaucoup trop de silence et de musique « psycho-solennelle » . On finit par s’endormir devant cette histoire exclusivement centrée sur deux personnages. Ce film ne vaut pas tripette !

Pas génial. Une petite histoire de truands comme il y en a tant, un rythme lent, des dialogues moyens et une histoire d'amour improbable.... Vraiment pas génial.

Il faudrait qu’un jour, Jacques Audiard cesse de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Sa manière de filmer est brouillonne et finit par être insupportable. Si l’innovation au cinéma doit passer par une caméra tremblotante qui montre des détails sans intérêt et des images laides, autant réaliser des téléfilms. L’histoire est par ailleurs confuse, et Vincent Cassel mauvais comme un cochon, comme à son habitude. Jacques Audiard, ou comment faire passer la mocheté pour de « l’Aaart et essai ».